C’est un parfait mélange de militaires issus des deux camps. C’est-à-dire : les ex-FDS et les tout aussi ex-FAFN. La nouvelle mouture de l’Armée ivoirienne dont le commandement de l’Etat-major a été confié pas plus tard qu’avant-hier au tout nouveau général de brigade Soumaïla Bakayoko, répond à l’esprit et à la lettre de la réconciliation nationale prônée par le président de la République. C’est pourquoi, il n’y a pas eu de grand chamboulement comme certains observateurs l’auraient voulu. En outre, le nouveau commandement n’est pas celui d’une armée des vainqueurs. Il regroupe aussi certains éléments des ex-FDS. Surtout avec la nomination du général de brigade Detoh Letoh au poste de Chef d`état-major général adjoint des Forces républicaines de Cote d`Ivoire. Celui-ci était jusqu’à la crise post-électorale le commandant des Forces terrestres sous l’ancien régime. Il a, comme la plupart des soldats défendu « la constitution » selon l’ancien président, avant de se rendre compte que la vérité était plutôt du côté du RHDP dont le candidat a remporté la présidentielle. En homme d’honneur, il a rejoint sans aucune forme de procès, le camp de la démocratie, avec ses éléments. Sa présence aux côtés des collaborateurs du président à l’Hôtel du Golf, a rassuré beaucoup de soldats qui l’ont suivi. C’est donc un groupe tout à fait homogène qui aura la lourde responsabilité d’assurer la sécurité des frontières ivoiriennes. Pour le reste, il a été tout simplement question de rendre à César, ce qui appartient à César. La nomination du Général Soumaïla Bakayoko, qui assurait les fonctions de Chef d’Etat-major des ex-FAFN à ce poste de ‘’Chef d`état-major général des Forces républicaines de Cote d`Ivoire’’ est, il faut le dire, dans l’ordre normal des choses. Si, après l’éclatement de la crise en septembre 2002, il n’y a pas eu de vainqueur, cela n’est pas le cas à l’éclatement de la crise post-électorale. Où les hommes de Philippe Mangou ont failli. Face aux tueries et autres violations massives et quotidiennes des droits de l’Homme, ses soldats dont le rôle premier était pourtant d’assurer la sécurité des Ivoiriens, ont croisé les bras. Mieux ou pire, c’est selon, ils ont pris une part active dans les assassinats extrajudiciaires des Ivoiriens soupçonnés d’être des militants du RHDP. Il a fallu l’arrivée des FRCI pour mettre un terme à ce carnage. Mais, il faut surtout retenir que tous ceux qui ont été promus ont déjà servi ensemble, le drapeau ivoirien. Entre anciens, on se comprend aisément.
YMA
YMA