Le commissaire du gouvernement a décidé de passer à la vitesse supérieure. Depuis le mardi 5 juillet dernier, le colonel-major Ange Kessy a ordonné le gel des avoirs de trente-quatre (34) officiers et sous-officiers de l’armée et de la gendarmerie nationale. Le commissaire du gouvernement a écrit au directeur de la planification et des finances au ministère de la défense pour suspendre la solde des militaires concernés. Ces 34 militaires sont accusés de détournement de deniers et de matériels publics, d’achat, de commerce et cession illicites d’armes. Ces derniers sont également accusés de cession illicites de munitions de guerre, d’arrestation illégale et séquestration, de meurtre, de recel de cadavre, vol, viol, violation de consigne et de complicité. Tous des fait punis par les articles 27, 225, 373, 374, 225, 342, 345, 420, 471, 497 du code pénal, 3 et suivant de la loi n°98-749 du 23 décembre 1998 portant répression des infractions à la réglementation sur les armes, munitions et substances explosives. En plus du gel de leurs avoirs, un mandat d’arrêt international a été lancé contre les officiers Konan Boniface, Sama Damala Henry César et Abéhi Jean-Noël. Si les deux premiers cités étaient déjà sorti du pays avant la grande bataille d’Abidjan, il faut mentionner que la fuite du dernier cité continue encore d’alimenter la polémique. La fuite de l’ancien commandant de l’escadron blindé de la gendarmerie est diversement commentée dans la cité. Toujours est-il qu’un mandat d’arrêt international a été lancé contre lui ainsi que contre le colonel-major Konan Boniface et Sama Damala Henry César qui continuent de courir. Il faut mentionner qu’avec cette dernière mesure, l’étau de la justice se resserre de plus en plus autour des ex-FDS qui participé à la plus vaste tuerie qu’a connue la Côte d’Ivoire au cours de la grave crise postélectorale passée.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly