Plusieurs questions sont à l`ordre du jour. Il s`agit des questions relatives à la défense, à la sécurité et au développement de la sous-région, notamment l`interconnexion des réseaux à la fois routiers et électriques. D`abord sur le problème de la sécurité et de la défense qui est fondamentale, il faut faire en sorte que notre zone soit une zone de paix. Avec la crise que nous avons eue et le passage des combattants de part et d`autre des frontières, vous savez aussi qu`ici au Libéria, nous avons plus de 140 mille refugiés ivoiriens. Tout-à-l`heure, j`en parlais avec le ministre des Affaires étrangères du Libéria, nous allons signer un accord tripartite entre le Libéria, la Côte d`Ivoire et le HCR. Nous venons de convenir que nous allons finaliser l`accord ici, j`inviterai mon homologue à venir à Abidjan pour la signature de l`accord tripartite. C`est un point donc acquis en ce qui concerne l`aspect militaire. Lorsque le Premier ministre était ici la semaine dernière, il a été convenu un renforcement des actions sécuritaires au niveau de la frontière. Et que des installations se feront au niveau de nos forces de police et de gendarmerie à la frontière. Il en serait de même au niveau de la frontière libérienne et des cérémonies indiquant le retour des forces de part et d`autre des frontières, auront lieu pour montrer l`engagement des deux pays à sécuriser la frontière commune. Les mêmes choses seront faites avec les autres pays de la Mano River tel que la Guinée. Le deuxième groupe de problème est celui relatif à l`interconnexion des réseaux routiers et électriques. Une fois que la paix arrive, il faut surtout travailler sur le développement pour éviter l `organisation des bandes armées. Parce qu`après tout, c`est cela que les populations attendent. Il y a déjà eu des interconnections entre petits villages entre la Côte d`Ivoire et le Libéria, cela doit être poursuivi et développé. Le ministre de l`Intégration qui est avec moi va travailler sur l`interconnexion des réseaux routiers. Il faudrait qu`on puisse circuler facilement de part et d`autre des frontières. Il y a des fonds qui existent, mais les Etats doivent les mobiliser pour que les routes soient bonnes et permettrent la circulation transfrontalière et cela est important. Au niveau des pays de la Mano River, il faut faire en sorte que ces actions se développent et s`amplifient de manière à ce que ce soit une zone de développement où les populations se sentent bien et qu`elles s`estiment membres d`une Union véritable. "
Propos recueillis par ASC
Propos recueillis par ASC