Question : M. Le ministre délégué à la Défense, l’atelier sur les problèmes de sécurité, au cours de cette session a pris plus de temps que prévu. Qu’est ce qui explique cela ?
Koffi Koffi Paul : Le temps n’est pas lié à la complexité du dossier, mais cela est dû au fait que nous étions plusieurs ministres à intervenir, les quatre ministres des autre pays avaient pratiquement les mêmes points de vue. A l’analyse de la situation, nous avons convenu que, premièrement, nous avons des problèmes sécuritaires liés à la porosité de nos frontières, que ce soit le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée. Nous avons aussi constaté, en deuxième point, que les contrôles ne sont pas efficaces au niveau des corridors douaniers.
Troisièmement, nous avons des problèmes humanitaires des populations déplacées et refugiées, nous avons 140 mille Ivoiriens présentement refugiés au Liberia. Il faut dire qu’on était à 200 mille, donc cela est en nette diminution. Et quatrièmement, en termes de partage de l’information, nous n’avons pas un bon système de circulation des informations entre nos pays. En terme de solution, nous avons recommandé que les informations circulent et que chaque pays, dans le cadre de la Mano River, développent ses corridors, son réseau douanier, et déploie aussi des forces tout au long de sa frontière. Avec l’appui des missions des Nations Unies présentes en Côte d’Ivoire, au Libéria et en Sierra Léone. L’une des grandes résolutions, c’est qu’à partir de maintenant, nous allons nous retrouver très régulièrement pour faire le point concernant la sécurité transfrontalière. La deuxième résolution, c’est que nous avons décidé de mettre en place un comité technique comprenant les Etats-majors, les services de sécurité et les ministères de la Défense pour mettre en place un mécanisme de suivi et de prévention des conflits. Au mois d’octobre, ce groupe devrait se réunir en Guinée afin de proposer un mécanisme concret aux chefs de l’Etat. En attendant, il a été décidé de mettre en place un mécanisme d’échanges des informations. En termes clairs, quand un individu est coupable d’exactions ou de crimes de tout genre, et qu’il quitte un pays pour aller se refugier dans un autre, nous envisageons des extraditions. Il en va de même pour les biens volés qui se retrouvent dans un autre pays. Si des véhicules ivoiriens volés se retrouvent au Libéria, le Libéria va nous saisir et nous communiquer la liste des véhicules saisis, procéder à leur rapatriement et, le cas échéant, le rapatriement des personnes qui les détiennent illégalement.
Q : Qu’en est-il de l’extradition des 96 miliciens ivoiriens détenus au Liberia ?
KKP : La mesure d’extradition va faire l’objet d’une décision des chefs d’Etat. La semaine dernière déjà, le Premier ministre était venu au Liberia. La question est en train d’être résolue et pour le moment, je ne peux pas en dire plus. Elle est en bonne voie.
Q : Et les combattants qui se sont évaporés dans la nature avec des armes seront-ils extradés vers la Côte d’Ivoire ?
KKP : Il faut mettre cela sur le compte d’événements qui n’ont pas d’incidences majeures sur le processus de paix en Côte d’Ivoire. Ce sont des individus qui savaient que des décisions allaient être prises et qui ont fui. Ces personnes sont suivies de très près par nos services.
Q : M. Le ministre, le Liberia est l’un des plus grands pourvoyeurs de mercenaires dans a sous-région, avez-vous pris des dispositions pour juguler cette situation à nos frontières ?
KKP : Il y aura un déploiement des forces tout au long des frontières avec des passages bien précis. Nous ne pouvons pas entrer dans les détails, mais nous allons mettre en place un dispositif de contrôle transfrontalier, avec l’appui des différentes forces onusiennes. A ce stade, c’est ce que je peux dire, je ne veux pas entrer dans les détails, il s’agit d’informations secret-défense. Ce dispositif passe par un déploiement des hommes et la constitution des casernes. Au niveau de l’ONUCI, il y a la mise en place d’une dizaine de casernes dans la région. Tout cela est destiné à contrôler les frontières et à rassurer les populations. Je voudrais vous dire que ce n’est pas le Libéria qui pourvoie les mercenaires, mais ce sont les individus qui se font recruter et acheter pour aller sur les fronts de conflits.
Propos recueillis par YMA
Koffi Koffi Paul : Le temps n’est pas lié à la complexité du dossier, mais cela est dû au fait que nous étions plusieurs ministres à intervenir, les quatre ministres des autre pays avaient pratiquement les mêmes points de vue. A l’analyse de la situation, nous avons convenu que, premièrement, nous avons des problèmes sécuritaires liés à la porosité de nos frontières, que ce soit le Liberia, la Sierra Leone et la Guinée. Nous avons aussi constaté, en deuxième point, que les contrôles ne sont pas efficaces au niveau des corridors douaniers.
Troisièmement, nous avons des problèmes humanitaires des populations déplacées et refugiées, nous avons 140 mille Ivoiriens présentement refugiés au Liberia. Il faut dire qu’on était à 200 mille, donc cela est en nette diminution. Et quatrièmement, en termes de partage de l’information, nous n’avons pas un bon système de circulation des informations entre nos pays. En terme de solution, nous avons recommandé que les informations circulent et que chaque pays, dans le cadre de la Mano River, développent ses corridors, son réseau douanier, et déploie aussi des forces tout au long de sa frontière. Avec l’appui des missions des Nations Unies présentes en Côte d’Ivoire, au Libéria et en Sierra Léone. L’une des grandes résolutions, c’est qu’à partir de maintenant, nous allons nous retrouver très régulièrement pour faire le point concernant la sécurité transfrontalière. La deuxième résolution, c’est que nous avons décidé de mettre en place un comité technique comprenant les Etats-majors, les services de sécurité et les ministères de la Défense pour mettre en place un mécanisme de suivi et de prévention des conflits. Au mois d’octobre, ce groupe devrait se réunir en Guinée afin de proposer un mécanisme concret aux chefs de l’Etat. En attendant, il a été décidé de mettre en place un mécanisme d’échanges des informations. En termes clairs, quand un individu est coupable d’exactions ou de crimes de tout genre, et qu’il quitte un pays pour aller se refugier dans un autre, nous envisageons des extraditions. Il en va de même pour les biens volés qui se retrouvent dans un autre pays. Si des véhicules ivoiriens volés se retrouvent au Libéria, le Libéria va nous saisir et nous communiquer la liste des véhicules saisis, procéder à leur rapatriement et, le cas échéant, le rapatriement des personnes qui les détiennent illégalement.
Q : Qu’en est-il de l’extradition des 96 miliciens ivoiriens détenus au Liberia ?
KKP : La mesure d’extradition va faire l’objet d’une décision des chefs d’Etat. La semaine dernière déjà, le Premier ministre était venu au Liberia. La question est en train d’être résolue et pour le moment, je ne peux pas en dire plus. Elle est en bonne voie.
Q : Et les combattants qui se sont évaporés dans la nature avec des armes seront-ils extradés vers la Côte d’Ivoire ?
KKP : Il faut mettre cela sur le compte d’événements qui n’ont pas d’incidences majeures sur le processus de paix en Côte d’Ivoire. Ce sont des individus qui savaient que des décisions allaient être prises et qui ont fui. Ces personnes sont suivies de très près par nos services.
Q : M. Le ministre, le Liberia est l’un des plus grands pourvoyeurs de mercenaires dans a sous-région, avez-vous pris des dispositions pour juguler cette situation à nos frontières ?
KKP : Il y aura un déploiement des forces tout au long des frontières avec des passages bien précis. Nous ne pouvons pas entrer dans les détails, mais nous allons mettre en place un dispositif de contrôle transfrontalier, avec l’appui des différentes forces onusiennes. A ce stade, c’est ce que je peux dire, je ne veux pas entrer dans les détails, il s’agit d’informations secret-défense. Ce dispositif passe par un déploiement des hommes et la constitution des casernes. Au niveau de l’ONUCI, il y a la mise en place d’une dizaine de casernes dans la région. Tout cela est destiné à contrôler les frontières et à rassurer les populations. Je voudrais vous dire que ce n’est pas le Libéria qui pourvoie les mercenaires, mais ce sont les individus qui se font recruter et acheter pour aller sur les fronts de conflits.
Propos recueillis par YMA