«Notre jeunesse constitue une véritable bombe, il faut la désamorcer. Et la seule manière de la désarmer, c'est de lui trouver un emploi». C'est à la limite une appréhension émise par le ministre de l'Emploi, des Affaires sociales et de la Solidarité, M. Gilbert Koné Kafana hier. Lors d'une séance de travail qu'il a eue avec l'Union Générale des Travailleurs de Côte d'Ivoire (UGTCI) à la Bourse du Travail à Treichville. Pour lui, il faut trouver des emplois à ceux qui sont déjà sur le carreau. Le problème de l'emploi est d'autant plus crucial que le ministre Kafana a sollicité l'expertise de la plus vieille centrale syndicale. «Nous devons travailler ensemble à l'élaboration d'une politique de l'emploi. Votre appui nous sera capital», a indiqué le ministre de l'Emploi, ajoutant que l'Ugtci est condamnée à aider son département. Pour anticiper l'ébullition du front social, le ministre Kafana a précisé qu'il a retenu la commission du dialogue social en lieu et place de celle du travail. « Dans notre organigramme, c'est la commission dialogue social que nous avons retenue», a-t-il insisté. Le premier secrétaire général de l'Ugtci, Joseph Ebagnerin, a dépeint un tableau sombre relatif aux problèmes de l'emploi, exacerbés par la crise. Selon M. Ebagnerin, environ 800 entreprises ont fermé pour 1000 emplois perdus. En tout cas, le n°2 de l'Ugtci dit adhérer fortement à l'élaboration d'une bonne politique de l'emploi afin de résorber de façon drastique cette équation. Quant au Sg de cette centrale, François Ade Mensah, il a salué la démarche du ministre.
AC
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