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Politique Publié le mercredi 20 juillet 2011 | Nord-Sud

Maurice Bandama (ministre de la Culture et de la Francophonie) : « La Côte d’Ivoire culturelle va renaître »

© Nord-Sud Par Serges T
Culture : Maurice Bandama reçoit l`ambassadeur de Chine.
Maurice Bandama, ministre de la Culture et de la Francophonie a accordé une audience le jeudi 07 juillet à l`ambassadeur de Chine près la Côte d`Ivoire.
Maurice Bandama (ministre de la Culture et de la Francophonie) : « La Côte d’Ivoire culturelle va renaître »


Que retenir de ce conseil ?
C’est le premier conseil de gouvernement à Yamoussoukro. C’est la preuve que le président de la République traduit dans la réalité les engagements qu’il a pris. En ce qui concerne la Culture, les dossiers sont nombreux. Le gouvernement est disposé à apporter tout son appui à la politique culturelle de la Côte d’Ivoire. Nous avons beaucoup de projets, validés par le séminaire gouvernemental, et qui seront mis en œuvre dans les jours à venir. Il s’agit principalement de déployer tous les artistes, les cinéastes, les peintres, sur l’ensemble du territoire pour contribuer à l’apaisement et à la cohésion sociale à travers une caravane de la réconciliation nationale. Il y a d’autres activités…


Comme ?
Il faut que les Ivoiriens respectent les œuvres de l’esprit, à travers la lutte contre la piraterie, à travers un engagement très fort de l’Etat pour que les artistes, les créateurs et les professionnels de la culture puissent vivre de leur métier. Il faut donc réglementer le secteur de la culture. C’est un ensemble de dispositions légales qui vont être prises. Pour que, comme le chef de l’Etat l’a indiqué, nous puissions transformer tout ce potentiel de la culture en industrie culturelle. La première industrie des Etats-Unis, c’est l’industrie culturelle. Et, la Côte d’Ivoire est très riche en matière culturelle. Notre travail, sous l’autorité du chef de l’Etat et du Premier ministre, est de travailler pour rentabiliser ce secteur.


La Côte d’Ivoire était un grand carrefour culturel, avec notamment le Masa. Quels sont vos ambitions en la matière ?
Le Masa connaîtra sa prochaine édition en 2012. En décembre, nous aurons la prochaine édition de ce qui a été les Grapholies, c’est-à-dire un salon international des arts plastiques. Avant, nous aurons un colloque international sur la renaissance ivoirienne. De grands écrivains et hommes de culture pourraient venir apporter leur contribution à la renaissance de la Côte d’Ivoire. En tout cas, la Côte d’Ivoire culturelle va renaître.

Cela passe aussi par la restauration des infrastructures qui ont été pillées.
Bien sûr. Le palais de la culture fait l’objet d’un projet de réhabilitation par la Chine. Nous prévoyons de recenser toutes les structures d’expression culturelle. Les salles de cinéma qui ont été fermées sur l’ensemble du territoire, nous devons prévoir de les réhabiliter. Pour que d’ici un an, la vie culturelle reprenne sur l’ensemble du territoire. Mais, il n’y a pas que les salles. Nous devons organiser des festivals. Il y a des activités de promotion du patrimoine national. Par exemple, l’inscription de Grand-Bassam au Patrimoine mondial de l’Unesco. Ce dossier a pu être inscrit au rôle de l’Unesco grâce à l’action de la mairie. Mais le ministère et l’Etat s’étaient très peu engagés jusque-là. Nous venons de prendre la décision de porter ce dossier à bout de bras et de le faire aboutir dans les meilleurs délais. Les festivals, ce ne sont pas seulement des réjouissances. Il y a aussi des réflexions à faire sur la contribution de la culture à la paix et à la cohésion sociale. Dans nos cultures, nous avons un ensemble de valeurs pour lutter contre l’injustice, les frustrations, les crises.

Mais, la lutte contre la corruption aussi ?
C’est en fonction des valeurs morales inculquées que l’homme sera flexible et corruptible ou pas. Par exemple, il faut enseigner le sens de l’honneur, de la dignité, que nous avons dans nos cultures. C’est pourquoi, les festivals ne seront pas seulement pour danser. Nous allons faire ressortir ce que nous avons de riche. C’est un vaste chantier. Le président de la République l’a dit : des actions mais peu de discours.

Les festivals seront-ils organisés avec le privé ?
Bien sûr, et avec tous ceux qui peuvent aider à leur organisation.

Propos recueillis à Yamoussoukro par K.B.J.
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