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Politique Publié le samedi 23 juillet 2011 | L’intelligent d’Abidjan

En visite à l’Ecole Nationale de Police hier / Hamed Bakayoko aux policiers : ‘’Je salue le maintien de votre DG, c’est un signal fort pour chacun’’

© L’intelligent d’Abidjan Par Nathan Koné
Activités gouvernementales: le nouveau gouvernement a tenu son premier Conseil des ministres
Vendredi 3 juin 2011. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement. Photo: Hamed Bakayoko, Ministre d’Etat, Ministre de l’Intérieur
En visite à l’Ecole Nationale de Police, le vendredi 22 juillet 2011, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko a donné sa vision aux hommes de Bredou Mbia, contrôleur général et directeur général de la Police nationale. Ci-dessous, de larges extraits de son message.

«Dans la Police, c’est toute la Côte d’Ivoire qui est rassemblée. Il n’y a pas d’Ivoiriens de quelque religion, quelque région ou quelque parti politique que ce soit, qui n’a pas un frère, une sœur, un parent à la Police nationale. Mais aujourd’hui, ce qu’on demande à la Police, c’est de se réconcilier avec elle-même et de se réconcilier avec tous les Ivoiriens. Officiers, sous-officiers, en tant que votre autorité de tutelle, je veux vous dire que le gouvernement attend beaucoup de vous. Je veux vous dire également, que le gouvernement sait vos difficultés, vos contraintes, vos souffrances. Notre vision, c’est de faire en sorte que le policier soit respecté en Côte d’Ivoire. Mon engagement, c’est de faire en sorte, qu’aucun policier ne soit humilié en Côte d’Ivoire. Cela veut dire, qu’on ne doit pas, à cause des problèmes de baux, chasser la famille d’un policier comme un malpropre parce que l’Etat n’a pas fait sa part. On ne doit pas faire en sorte qu’un policier soit démuni au point qu’il soit obligé, pour assurer son quotidien et celui de sa famille, de mendier ou de racketter. Nous vous devons des conditions de travail et de vie acceptables. C`est-à-dire, une Police qui sécurise et qui rassure. Il faut faire en sorte que la Police soit digne et fière à tout point de vue et il faut veiller à ce que la Police respecte chaque citoyen et chaque citoyenne afin qu’il lui accorde en retour, le plus grand respect auquel elle a droit. La mission de la Police dans la régulation sociale d’une nation est essentielle. C’est en temps de guerre ou de conflits qu’on parle de militaires et autres. Mais en temps normal, c’est sur la Police que tout le monde compte pour que la paix règne, pour que l’ordre soit rétabli. Et, on ne peut rien construire de grand, on ne peut pas développer un pays, quand il n’y a pas l’ordre. Monsieur le DG, Chers policiers, officiers, sous-officiers, nous sommes conscients de la situation. Je vais vous demander de faire votre part. De vous engager dans ce nouveau contrat entre la Police de Côte d’Ivoire et le peuple de Côte d’Ivoire. Un contrat de confiance (…). Mais vous, vous avez choisi d’être des policiers. Quand on a choisi ce métier, c’est qu’on a choisi de se mettre à la disposition du peuple, au service de nos concitoyens. Tous les Ivoiriens ne portent pas des armes. L’Etat vous a donné des armes, une force supplémentaire pour que vous ayez la capacité d’établir l’ordre. Nous devons, avec la force que la puissance publique nous accorde, être des acteurs qui rassurent. Nous devons être ceux-là mêmes qui terrorisent les bandits, les délinquants, les voyous. Nous devons faire en sorte que la Police ne terrorise pas l’Ivoirien et tous ceux qui vivent sur notre sol. Votre DG l’a dit, ce rassemblement a lieu le lendemain d’un jour important pour la Police et pour l’ensemble des forces armées de Côte d’Ivoire. Oui, hier (ndlr : jeudi 21 juillet 2011) le Président de la République a adressé un grand message à la nation en direction des forces de sécurité. Il a décliné, dans un discours, sa vision. Et son ambition pour nos forces, pour vous. En clair, il a dit ce que je viens de vous rappeler. Il fera tout, pour que les forces de sécurité soient respectées en Côte d’Ivoire, pour qu’elles soient fières à travers les moyens, pour travailler, mais il demande en retour, la discipline et un travail de qualité. Et il a ajouté que l’Etat ne va pas tolérer les comportements de ceux qui n’ont pas envie de s’inscrire dans la nouvelle vision, dans le corps du policier de type nouveau qu’impose la situation nouvelle en Côte d’Ivoire. Après ce que les Ivoiriens ont vécu, après ce que chacun de vous a vécu, plus rien ne pourra être comme avant. Celui qui n’a pas compris cela, est perdu d’avance. Celui qui n’a pas compris que la Côte d’Ivoire a profondément changé, que les attentes des Ivoiriens sont d’une ampleur, n’a rien compris et est perdu d’avance (…). C’est pourquoi, je salue le maintien de votre DG. C’est un message fort pour chacun de vous. Il y en a qui m’appellent pour me dire que le DG était avec l’ancien régime. Nous savons tout, mais nous ne devons pas faire payer au policier la responsabilité des politiques. A part ceux qui sont allés au-delà de ce que la norme établie permet. Nous voulons donner une chance à tout le monde d’écrire son nom dans les pages de la Côte d’Ivoire nouvelle. Nous savons la force de l’injonction du politique. Le Président de la République lui-même, sait que le DG actuel à l’époque a été instruit de lui porter une convocation à son domicile. Mais, il obéissait aux ordres. Ce n’est pas ce qui est important. Ce que nous regardons, c’est la volonté de chacun de vous de s’inscrire dans la dynamique de la nouvelle Côte d’Ivoire. Nous allons vous juger aux résultats. La Police n’est pas une force de guerre. La Police a subi. Donc, nous devons la réhabiliter. C’est cela, ma principale mission. Je veux être fier de tous les policiers de Côte d’Ivoire. Je veux que les Ivoiriens respectent les policiers et je serai intraitable avec quiconque tentera d’humilier les policiers. Quelle que soit la personne, quelle que soit la personnalité. Il y a une transition (…). Ce n’est pas normal qu’aujourd’hui, plus de 15.000 policiers sur 18.200 n’aient pas de logements. On ne peut pas les laisser dans de telles conditions et attendre des miracles de la police. Depuis plus de 10 ans, c’est 11 milliards par an, que l’Etat dégage tant bien que mal pour honorer le bail des logements. En 10 ans, 11 milliards, cela fait 110 milliards. Est-ce qu’on ne peut pas construire un projet avec des opérateurs solides, avec des financements solides pour que chaque année, l’Etat prenne ses 11 milliards pour payer ce qui a servi en apport initial à la construction de plus de 10.000 logements décents ? Tout cela est possible, si chacun fait son travail, si on est sérieux. Donc, je vous engage à une nouvelle mission et à une nouvelle vision, à une nouvelle espérance : tout peut changer qualitativement pour les policiers. Il y a des pays où vous avez peur de sortir le billet de votre poche pour le donner au policier. Vous vous dites, qu’il va immédiatement vous mettre les menottes parce que vous avez déshonoré sa dignité, vous avez insulté sa tenue et le drapeau de son pays devant lequel il a prêté serment. C’est cela que je veux qu’on obtienne pour la Police de Côte d’Ivoire. La Police a une mission importante. Elle est dotée de la force de la puissance publique. C’est vous les régulateurs de la vie sociale. C’est vous qui réglez les conflits entre les citoyens. C’est vous qui sécurisez les citoyens (…). Je suis venu vous faire partager une conviction et un engagement. Pour arriver quelque part, il faut en avoir la volonté. La vision que je viens de vous décliner, nous en avons la volonté politique et elle est exprimée au plus haut niveau de l’Etat par SEM le Président de la République. Redonnez à la Police sa fière allure pour que la Police rassure et soutienne les populations qui ont vécu le calvaire, l’enfer depuis ces dernières années. Nous sommes conscients qu’en accédant à ses charges, notre rôle, notre mission, c’est de soulager la population de Côte d’Ivoire. Je vous demande de prendre l’engagement avec moi de faire changer la police, de faire changer les pratiques de la police de Côte d’Ivoire pour que la Côte d’Ivoire elle-même change. Le gouvernement vous engage à répondre à cet appel. Aujourd’hui, la priorité des priorités, c’est la sécurité. Je sais toutes les contradictions du moment. Contradictions entre FRCI, Police, çà et là. Ce sont les conséquences, les dégâts collatéraux de la guerre postélectorale que nous avons connue (…). Soyez des professionnels. C’est cela que le Président de la République vous demande (…). Mais, je ne vais pas lâcher le combat contre le racket. On ne va pas lâcher parce que, c’est du donnant-donnant. Si on veut avoir des moyens, si on veut avoir la confiance du pays, nous aussi devons offrir une nouvelle image. M. le DG, votre tache n’est pas simple et facile. Je vous demande de vous armer de courage et de volonté d’agir. Il faut des réformes profondes.»
Propos recueillis par Dosso Villard
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