Le rideau est tombé le week-end dernier, sur le séminaire sur le management des universités et grandes de Côte d`Ivoire. Organisé par le ministère de l`Enseignement supérieur, ce séminaire qui se voulait un cadre de réflexions et d`échanges entre acteurs et partenaires impliqués dans le fonctionnement des universités et grandes écoles, avait pour objectif de proposer des réformes structurelles, juridiques et administratives en vue d`améliorer le management des universités et grandes écoles. De manière plus spécifique, il s`agissait d`identifier les problèmes qui entravent la bonne gouvernance des universités et grandes écoles en Côte d`Ivoire et de formuler des propositions pour y remédier, de proposer des réformes pour accroître leurs capacités de mobilisation de ressources et proposer des mécanismes pour assainir les établissements privés d`enseignement supérieur. Trois commissions et quatre communications en plénière ont constitué l`essentiel de ce séminaire. Au terme de deux jours d`intenses travaux, les participants ont fait d`importantes recommandations qui, si elles sont prises en compte par les autorités compétentes, pourraient aider à un meilleur management des universités et grandes écoles et au renforcement de leurs capacités de mobilisation de ressources. Le séminaire a en effet proposé que le président de l`université soit élu par un collège électoral dont le nombre est à revoir et que son élection soit ensuite entériné par un décret pris en conseil des ministres. Tout comme les doyens des Ufr. Les capacités de management du président et des doyens doivent être renforcées. Le séminaire a également demandé que le statut des vice-doyens, sous-directeurs, directeurs de laboratoire, chefs de département ou autres responsables de service soit clairement défini pour une bonne application du système LMD. Ce qui permettrait d`avoir des universités et grandes écoles performantes avec une politique de gestion claire et transparente. Pour les grandes écoles de façon spécifique, les participants ont proposé que le directeur des études soit professeur titulaire ou à défaut, maitre de conférence ou maitre- assistant ou ingénieur avec un niveau minimum de bac+5. Par ailleurs, ils ont revendiqué l`application de la disposition fixant les frais d`inscription à l`examen du Bts à 10.000 fcfa. Après avoir remercié l`ensemble des séminaristes pour le remarquable travail abattu en deux jours, le Pr. Abou Karamoko, au nom du ministre de l`Enseignement supérieur, a indiqué que le management est un véritable métier qu`il faut apprendre. Aussi a-t-il souhaité que les universités et grandes écoles soient dorénavant considérées comme des entreprises et gérées comme telles. Elles doivent se doter de moyens pouvant leur permettre d`être compétitives.
Franck SOUHONE
Franck SOUHONE
