Les travaux de réhabilitation de la maison d’arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) sont achevés. Et pourtant la réhabilitation de l’Université n’a toujours pas commencé. Ce choix de Ouattara montre clairement son mépris pour l’école, et donc pour l’avenir de ce pays.
Les journaux proches du pouvoir Ouattara ont diffusé, la semaine dernière, les photos de la maison d’Arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) totalement rénovée. Nos confrères ne faisaient pas mystère de leur joie quand à la réhabilitation de cette prison contrôlée par les forces pro-Ouattara depuis la prise de la ville d’Abidjan en avril dernier. Si l’on peut se féliciter de la célérité avec laquelle le gouvernement a réhabilité la Maca, on peut déplorer volontiers le fait que les travaux de réhabilitation des Universités de Cocody et d’Abobo-Adjamé n’aient pas encore démarré. Ces universités ont été totalement pillées et détruites par les forces pro-Ouattara lors de l’attaque de la ville d’Abidjan. L’université d’Abobo-Adjamé a même été transformée en camp militaire occupé par les Frci, forces pro-Ouattara. Il en est de même pour les cités universitaires. Elles ont toutes été pillées, détruites et occupées par les mêmes forces armées. Conséquence, les Universités sont fermées et le pays tend vers une année scolaire blanche que le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara et son équipe n’ont pas le courage d’annoncer. Parce que cela pourrait leur privé de beaucoup de financements venant de l’extérieur. En réalité, ce que vit l’école ivoirienne n’est rien d’autre qu’une année blanche. Car l’école est une locomotive. Quand le wagon de tête est bloqué, ceux qui suivent sont forcément dans le désarroi. Tous les élèves qui vont passer le Bac, le Bepc, le Cepe et l’entrée en sixième, le feront, par conséquent, en vain. C’est donc plusieurs générations d’élèves et d’étudiants qui seront sacrifiées cette année, du fait de la guerre. Parce que M.Ouattara voulait le pouvoir par tous les moyens.
Le choix de Ouattara de réhabiliter en priorité les prisons, là où les Universités et autres établissements scolaires se meurent, montre tout le mépris qu’il a pour la formation des jeunes. En effet, c’est une lapalissade d’affirmer que la formation constitue la colonne vertébrale de toute société qui aspire au développement. Tout pouvoir qui ne fait donc pas de la formation, une priorité, est voué à l’échec. C’est le cas du pouvoir Ouattara.
Mais faut-il s’étonner du choix du chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara? Manifestement non ! En effet, déjà en tant que Premier ministre d’un Houphouët-Boigny au soir de sa vie, Alassane Dramane Ouattara avait montré toute sa philosophie méprisante à l’égard de l’école par la prise de mesures impopulaires ayant conduit à la destruction de tout le système éducatif ivoirien. Au niveau des enseignants, il a réduit de moitié les salaires des enseignants recrutés à partir de 1991. De sorte que ceux-ci touchaient la moitié du salaire de leurs prédécesseurs avec qui ils effectuaient pourtant les mêmes heures de travail, et dans les mêmes conditions. Même volume de travail pour les salaires différents. Première conséquence de cette mesure inique, le corps enseignant a été gagné par la démotivation. Désormais préoccupés par la recherche de moyens additionnels pour arrondir les fins de mois, les enseignants vont reléguer aux calendes grecques, la conscience professionnelle. La deuxième conséquence, la fuite des cerveaux vers d’autres cieux, parce que la fonction enseignante n’était plus attirante en Côte d’Ivoire. Il a fallu l’arrivée de Laurent Gbagbo au pouvoir, pour mettre fin à cette disparité salariale.
Au niveau des élèves et étudiants, Ouattara avait supprimé les bourses scolaires, fermeté les restaurants universitaires, les bus scolaires et de nombreuses cités universitaires. Ces mesures ont exclu des milliers d’enfants du circuit scolaire. Notamment ceux issus de parents pauvres. Depuis toujours donc, Alasane Dramane Ouattara n’a jamais montré d’intérêt pour l’enseignement et la formation des jeunes. En réalité, ce qu’il faut comprendre par le choix de la réhabilitation des prisons là où l’école se meurt, c’est qu’Alassane Dramane Ouattara n’est pas venu au pouvoir pour travailler dans l’intérêt des Ivoiriens et de la Côte d’Ivoire. La France l’a placé par coup d’Etat à la tête de ce pays pour lui permettre de le recoloniser. Sa mission n’est donc pas de faire le bonheur des ivoiriens, mais celui de la France qui a besoin de nos richesses pour faire le bonheur de ses populations.
Autre chose, sachant très bien qu’il spolie le pays au profit de la France, Ouattara redoute la fronde sociale. Et sur ce point, il craint les organisations syndicales du milieu scolaire et universitaire.
Boga Sivori
Bogasivo@yahoo.fr
Les journaux proches du pouvoir Ouattara ont diffusé, la semaine dernière, les photos de la maison d’Arrêt et de correction d’Abidjan (Maca) totalement rénovée. Nos confrères ne faisaient pas mystère de leur joie quand à la réhabilitation de cette prison contrôlée par les forces pro-Ouattara depuis la prise de la ville d’Abidjan en avril dernier. Si l’on peut se féliciter de la célérité avec laquelle le gouvernement a réhabilité la Maca, on peut déplorer volontiers le fait que les travaux de réhabilitation des Universités de Cocody et d’Abobo-Adjamé n’aient pas encore démarré. Ces universités ont été totalement pillées et détruites par les forces pro-Ouattara lors de l’attaque de la ville d’Abidjan. L’université d’Abobo-Adjamé a même été transformée en camp militaire occupé par les Frci, forces pro-Ouattara. Il en est de même pour les cités universitaires. Elles ont toutes été pillées, détruites et occupées par les mêmes forces armées. Conséquence, les Universités sont fermées et le pays tend vers une année scolaire blanche que le chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara et son équipe n’ont pas le courage d’annoncer. Parce que cela pourrait leur privé de beaucoup de financements venant de l’extérieur. En réalité, ce que vit l’école ivoirienne n’est rien d’autre qu’une année blanche. Car l’école est une locomotive. Quand le wagon de tête est bloqué, ceux qui suivent sont forcément dans le désarroi. Tous les élèves qui vont passer le Bac, le Bepc, le Cepe et l’entrée en sixième, le feront, par conséquent, en vain. C’est donc plusieurs générations d’élèves et d’étudiants qui seront sacrifiées cette année, du fait de la guerre. Parce que M.Ouattara voulait le pouvoir par tous les moyens.
Le choix de Ouattara de réhabiliter en priorité les prisons, là où les Universités et autres établissements scolaires se meurent, montre tout le mépris qu’il a pour la formation des jeunes. En effet, c’est une lapalissade d’affirmer que la formation constitue la colonne vertébrale de toute société qui aspire au développement. Tout pouvoir qui ne fait donc pas de la formation, une priorité, est voué à l’échec. C’est le cas du pouvoir Ouattara.
Mais faut-il s’étonner du choix du chef de l’Etat, Alassane Dramane Ouattara? Manifestement non ! En effet, déjà en tant que Premier ministre d’un Houphouët-Boigny au soir de sa vie, Alassane Dramane Ouattara avait montré toute sa philosophie méprisante à l’égard de l’école par la prise de mesures impopulaires ayant conduit à la destruction de tout le système éducatif ivoirien. Au niveau des enseignants, il a réduit de moitié les salaires des enseignants recrutés à partir de 1991. De sorte que ceux-ci touchaient la moitié du salaire de leurs prédécesseurs avec qui ils effectuaient pourtant les mêmes heures de travail, et dans les mêmes conditions. Même volume de travail pour les salaires différents. Première conséquence de cette mesure inique, le corps enseignant a été gagné par la démotivation. Désormais préoccupés par la recherche de moyens additionnels pour arrondir les fins de mois, les enseignants vont reléguer aux calendes grecques, la conscience professionnelle. La deuxième conséquence, la fuite des cerveaux vers d’autres cieux, parce que la fonction enseignante n’était plus attirante en Côte d’Ivoire. Il a fallu l’arrivée de Laurent Gbagbo au pouvoir, pour mettre fin à cette disparité salariale.
Au niveau des élèves et étudiants, Ouattara avait supprimé les bourses scolaires, fermeté les restaurants universitaires, les bus scolaires et de nombreuses cités universitaires. Ces mesures ont exclu des milliers d’enfants du circuit scolaire. Notamment ceux issus de parents pauvres. Depuis toujours donc, Alasane Dramane Ouattara n’a jamais montré d’intérêt pour l’enseignement et la formation des jeunes. En réalité, ce qu’il faut comprendre par le choix de la réhabilitation des prisons là où l’école se meurt, c’est qu’Alassane Dramane Ouattara n’est pas venu au pouvoir pour travailler dans l’intérêt des Ivoiriens et de la Côte d’Ivoire. La France l’a placé par coup d’Etat à la tête de ce pays pour lui permettre de le recoloniser. Sa mission n’est donc pas de faire le bonheur des ivoiriens, mais celui de la France qui a besoin de nos richesses pour faire le bonheur de ses populations.
Autre chose, sachant très bien qu’il spolie le pays au profit de la France, Ouattara redoute la fronde sociale. Et sur ce point, il craint les organisations syndicales du milieu scolaire et universitaire.
Boga Sivori
Bogasivo@yahoo.fr