Le ministre des Mines, de l’Energie et du Pétrole, Adama Toungara était l’invité, hier, à Marcory, de la Tribune des groupements des éditeurs de presse de Côte d’Ivoire (Gepci). Pendant deux heures de temps, le ministre a répondu aux préoccupations des journalistes.
Le ministre des Mines, de l’Energie et du pétrole, Adama Tougara a abordé tous les problèmes liés à ses secteurs d’activité. Selon lui, la Côte d’Ivoire a un fort potentiel minier. Sauf du côté de l’or où la production est de 7 tonnes par an. Il a par ailleurs promis que la production de cette matière passera à 13 tonnes en 2015 et 15 en 2020.
Recrutement des Ivoiriens dans le secteur du pétrole
Le ministre des Mines, de l’Energie et du pétrole, Adama Tougara s’est dit très attaché à la formation des jeunes qui veulent embrasser une carrière dans ce milieu. « Je suis très attaché à la formation et je crois que c’est le meilleur investissement dans un pays », a-t-il dit. A le croire, son ministère va encourager les jeunes qui désirent travailler dans les mines, le pétrole et l’Energie. « Nous comptons reprendre les anciens programmes qui étaient en marche et donner la possibilité à 100 jeunes par an de travailler dans ces secteurs. Nous avons un projet d’insérer 500 jeunes, d’ici l’horizon 2015 », a expliqué Adama Toungara.
Déficit financier dans le secteur de l’électricité
Pour le ministre, cela s’explique par le vieillissement des installations électriques. Car, il n’y a pas eu d’augmentation du coût du kwh consommé par les Ivoiriens ces dernières années. Entre autres, le non paiement des factures d’électricité dans les zones Cno est l’une des causes. Pour lui, 70% de l’électricité est tributaire du gaz. Adama Toungara a précisé que l’Etat travaille, avec tous les acteurs, pour résoudre la plupart des problèmes. Notamment, pour éviter un autre délestage à la Côte d’Ivoire. « Le ministre de l’Economie et des Finances et moi sommes en train de nous concerter pour résoudre le problème de la dette dans le secteur », a-t-il confié. Pour le conférencier, une bonne politique est mise en place pour continuer l’électrification villageoise et réhabiliter toutes les anciennes installations. Des projets de construction de barrages sont en vue, de même que le changement de tous les transformateurs qui sont vieillissants. Le ministre a révélé que le vieillissement des installations fait perdre à la Côte d’Ivoire 23% de sa production. L’investissement qui sera injecté dans le secteur va permettre ainsi de résoudre tous les problèmes. Ces montants se chiffrent à 10 milliards FCFA pour les lignes électriques, 36 milliards pour les transformateurs. Pour le n° 1 des Mines, de l’Energie et du pétrole, de 2011 à 2013 c’est un investissement de 60 milliards F Cfa qui est prévu et, à l’horizon 2015, 250 milliards de FCFA. « La Côte d’Ivoire a le Kwh le moins cher en Afrique. Nos factures sont élevées, car nous avons plusieurs appareils dans nos maisons », a clarifié Adama Toungara.
Or
Pour le ministre, à Tongon, au nord, la société sud-africaine, ‘’Randgold ressources’’ a fait suffisamment d’investissement pour l’exploitation de cette ressource. Par ailleurs, il a déploré le fait que plusieurs permis qui ont été octroyés à des sociétés ne soient pas mis à profit. « Nous allons prendre des dispositions pour délivrer, dans les meilleurs délais, les permis afin que les investissements suivent », a-t-il insisté. L’orateur a, par ailleurs, promis que les richesses de ces ressources seront mieux gérées afin d’éviter des mécontentements.
Découverte de gisements de pétrole à la frontière ivoiro-ghanéenne
Tougara a rappelé qu’en 1970, lorsque la Côte d’Ivoire a délivré le 1er permis pétrolier en mer au groupe Iso Shell, une carte graphique a été publiée par le gouvernement. Après plusieurs années sans troubles entre la Côte d’Ivoire et ses voisins, des problèmes resurgissent aujourd’hui au sujet de l’exploitation des forages. Selon les précisions du ministre, au niveau de la frontière ivoiro-ghanéene, il y’a eu plusieurs découvertes de gisements importants que la Côte d’Ivoire considère comme appartenant à son territoire maritime. A le croire, les Ghanéens, sans tenir compte de cet aspect, ont attribué des permis à plusieurs sociétés. « Je suis convaincu qu’une solution fraternelle sera trouvée », a-t-il souhaité. Le ministre a révélé que ce sujet a été déjà discuté entre le président ghanéen et son homologue ivoirien. « Lors du sommet de l’Ua à Malabo, les présidents Ouattara et Atta Mills se sont entretenus sur le sujet. Le président Atta Mills a indiqué à son homologue qu’il lui laissait la tâche d’organiser une rencontre pour trouver une solution. C’est un problème qui doit trouver une solution fraternelle. Et je peux rassurer tout le monde que quand le temps viendra, une solution sera trouvée », a-t-il promis. Le ministre a affirmé que, depuis l’heure d’Houphouët jusqu’à maintenant, ce problème est l’objet de discussions entre les autorités des deux pays frères. Pour lui, l’ancien régime a beaucoup progressé dans les discussions. « C’est une question qui porte sur la délimitation des frontières. Les discussions de ce genre sont difficiles à régler, mais des solutions seront trouvées. Nos frères du Ghana ne peuvent pas accepter que leur territoire s’agrandisse au détriment de leur frère de Côte d’Ivoire », a-t-il expliqué.
Gaz
Selon les clarifications du ministre, le secteur du gaz est alimenté par la Pétroci et à la Sir. Les pénuries sont dues à la très forte demande sur le marché. Il a annoncé que ses services s’activent à tout mettre en œuvre pour que les prix soient les mêmes sur toute l’étendue du territoire national. En ce qui concerne l’utilisation du gaz pour alimenter les véhicules, le ministre pense que cela doit être interdit. Il a toutefois dénoncé la prolifération de stations non autorisées sur le terrain. «C’est la direction générale des hydrocarbures qui ne fait pas son travail. Je veillerai à ce que cela soit rétabli. Le gaz est subventionné par l’Etat», a-t-il menacé. Avant de mettre en garde les distributeurs qui affichent une quantité inférieure à ce qui est indiqué par l’Etat. « Le gouvernement suit le dossier de près et tous les contrevenants seront traqués. Nous sommes en train de prendre toutes les dispositions pour que le gaz soit disponible sur l’étendue du territoire national avec le même prix. Avec les dispositions qui sont en train d’être prises par la Sir, la Gestoci et plusieurs structures privées qui sont déjà en place, les Ivoiriens ne connaitrons pas de difficultés d’approvisionnement », a annoncé le ministre.
5 à 7 forages d’ici 2012
Selon le ministre, ces dix dernières années, la Côte d’Ivoire a octroyé des permis à des sociétés qui n’ont ni la compétence, ni la capacité financière d’explorer. Il s’est élevé contre la direction des hydrocarbures qui, pour lui, n’a pas suivi les travaux. « Ces cinq dernières années, l’Etat n’a pas suivi l’application des contrats. Les permis ont été détenus de façon illégale. Si ces sociétés avaient la qualité de recherche on aurait trouvé du pétrole en Côte d’Ivoire. D’ici fin décembre, il y aura 5 à 7 forages», a-t-il annoncé. Le conférencier a souhaité que l’Etat trouve de l’argent pour aider la Sir à bien redécoller. Car, selon lui, cette société de raffinerie est criblée de dettes. Il a, par ailleurs, souligné que le gouvernement subventionne la Sir à hauteur de 70 milliards par an. De même que le carburant qui est subventionné en Côte d’Ivoire.
Sonangol
Pour Adama Toungara, il n’ya pas de problème entre l’Angola et la Côte d’Ivoire. Selon lui, le problème de Sonangol avec l’Etat de Côte d’Ivoire est inscrit dans un cadre commercial.
40 mille barils par jour
La Côte d`Ivoire va relancer, avant la fin de l`année, l`exploitation pétrolière, actuellement de 40.000 barils par jour, en vue de devenir une "puissance pétrolière" à l`échelle de l`Afrique de l`Ouest, a déclaré, le nouveau ministre des Mines et du Pétrole. "Nous allons démarrer le forage de sept puits avant la fin de l`année (...) pour soutenir une production de 300.000 b/j d`ici 2020, contre 40.000 b/j actuellement. Nous voulons faire de la Côte d`Ivoire une puissance pétrolière sous-régionale, quand bien même le pays ne sera pas un Koweït africain", a-t-il affirmé. Le ministre a dénoncé "la baisse d`intensité" du forage sous le régime du président Laurent Gbagbo (2000-2011). Selon lui, "Sur les 14 blocs attribués en 10 ans, il y a eu seulement cinq forages en Côte d`Ivoire, contre 25 au Congo et 45 en Guinée Equatoriale’’.
Des contrats seront résiliés
Adama Toungara a révélé que les contrats qui ont été signés par l’ancien régime ne seront pas remis en cause. Toutefois, ceux signés durant la prise du pouvoir illégal par l’ancien chef de l’Etat seront résiliés ainsi que ceux qui ont été conclus à la veille des élections.
Benjamin Soro
Le ministre des Mines, de l’Energie et du pétrole, Adama Tougara a abordé tous les problèmes liés à ses secteurs d’activité. Selon lui, la Côte d’Ivoire a un fort potentiel minier. Sauf du côté de l’or où la production est de 7 tonnes par an. Il a par ailleurs promis que la production de cette matière passera à 13 tonnes en 2015 et 15 en 2020.
Recrutement des Ivoiriens dans le secteur du pétrole
Le ministre des Mines, de l’Energie et du pétrole, Adama Tougara s’est dit très attaché à la formation des jeunes qui veulent embrasser une carrière dans ce milieu. « Je suis très attaché à la formation et je crois que c’est le meilleur investissement dans un pays », a-t-il dit. A le croire, son ministère va encourager les jeunes qui désirent travailler dans les mines, le pétrole et l’Energie. « Nous comptons reprendre les anciens programmes qui étaient en marche et donner la possibilité à 100 jeunes par an de travailler dans ces secteurs. Nous avons un projet d’insérer 500 jeunes, d’ici l’horizon 2015 », a expliqué Adama Toungara.
Déficit financier dans le secteur de l’électricité
Pour le ministre, cela s’explique par le vieillissement des installations électriques. Car, il n’y a pas eu d’augmentation du coût du kwh consommé par les Ivoiriens ces dernières années. Entre autres, le non paiement des factures d’électricité dans les zones Cno est l’une des causes. Pour lui, 70% de l’électricité est tributaire du gaz. Adama Toungara a précisé que l’Etat travaille, avec tous les acteurs, pour résoudre la plupart des problèmes. Notamment, pour éviter un autre délestage à la Côte d’Ivoire. « Le ministre de l’Economie et des Finances et moi sommes en train de nous concerter pour résoudre le problème de la dette dans le secteur », a-t-il confié. Pour le conférencier, une bonne politique est mise en place pour continuer l’électrification villageoise et réhabiliter toutes les anciennes installations. Des projets de construction de barrages sont en vue, de même que le changement de tous les transformateurs qui sont vieillissants. Le ministre a révélé que le vieillissement des installations fait perdre à la Côte d’Ivoire 23% de sa production. L’investissement qui sera injecté dans le secteur va permettre ainsi de résoudre tous les problèmes. Ces montants se chiffrent à 10 milliards FCFA pour les lignes électriques, 36 milliards pour les transformateurs. Pour le n° 1 des Mines, de l’Energie et du pétrole, de 2011 à 2013 c’est un investissement de 60 milliards F Cfa qui est prévu et, à l’horizon 2015, 250 milliards de FCFA. « La Côte d’Ivoire a le Kwh le moins cher en Afrique. Nos factures sont élevées, car nous avons plusieurs appareils dans nos maisons », a clarifié Adama Toungara.
Or
Pour le ministre, à Tongon, au nord, la société sud-africaine, ‘’Randgold ressources’’ a fait suffisamment d’investissement pour l’exploitation de cette ressource. Par ailleurs, il a déploré le fait que plusieurs permis qui ont été octroyés à des sociétés ne soient pas mis à profit. « Nous allons prendre des dispositions pour délivrer, dans les meilleurs délais, les permis afin que les investissements suivent », a-t-il insisté. L’orateur a, par ailleurs, promis que les richesses de ces ressources seront mieux gérées afin d’éviter des mécontentements.
Découverte de gisements de pétrole à la frontière ivoiro-ghanéenne
Tougara a rappelé qu’en 1970, lorsque la Côte d’Ivoire a délivré le 1er permis pétrolier en mer au groupe Iso Shell, une carte graphique a été publiée par le gouvernement. Après plusieurs années sans troubles entre la Côte d’Ivoire et ses voisins, des problèmes resurgissent aujourd’hui au sujet de l’exploitation des forages. Selon les précisions du ministre, au niveau de la frontière ivoiro-ghanéene, il y’a eu plusieurs découvertes de gisements importants que la Côte d’Ivoire considère comme appartenant à son territoire maritime. A le croire, les Ghanéens, sans tenir compte de cet aspect, ont attribué des permis à plusieurs sociétés. « Je suis convaincu qu’une solution fraternelle sera trouvée », a-t-il souhaité. Le ministre a révélé que ce sujet a été déjà discuté entre le président ghanéen et son homologue ivoirien. « Lors du sommet de l’Ua à Malabo, les présidents Ouattara et Atta Mills se sont entretenus sur le sujet. Le président Atta Mills a indiqué à son homologue qu’il lui laissait la tâche d’organiser une rencontre pour trouver une solution. C’est un problème qui doit trouver une solution fraternelle. Et je peux rassurer tout le monde que quand le temps viendra, une solution sera trouvée », a-t-il promis. Le ministre a affirmé que, depuis l’heure d’Houphouët jusqu’à maintenant, ce problème est l’objet de discussions entre les autorités des deux pays frères. Pour lui, l’ancien régime a beaucoup progressé dans les discussions. « C’est une question qui porte sur la délimitation des frontières. Les discussions de ce genre sont difficiles à régler, mais des solutions seront trouvées. Nos frères du Ghana ne peuvent pas accepter que leur territoire s’agrandisse au détriment de leur frère de Côte d’Ivoire », a-t-il expliqué.
Gaz
Selon les clarifications du ministre, le secteur du gaz est alimenté par la Pétroci et à la Sir. Les pénuries sont dues à la très forte demande sur le marché. Il a annoncé que ses services s’activent à tout mettre en œuvre pour que les prix soient les mêmes sur toute l’étendue du territoire national. En ce qui concerne l’utilisation du gaz pour alimenter les véhicules, le ministre pense que cela doit être interdit. Il a toutefois dénoncé la prolifération de stations non autorisées sur le terrain. «C’est la direction générale des hydrocarbures qui ne fait pas son travail. Je veillerai à ce que cela soit rétabli. Le gaz est subventionné par l’Etat», a-t-il menacé. Avant de mettre en garde les distributeurs qui affichent une quantité inférieure à ce qui est indiqué par l’Etat. « Le gouvernement suit le dossier de près et tous les contrevenants seront traqués. Nous sommes en train de prendre toutes les dispositions pour que le gaz soit disponible sur l’étendue du territoire national avec le même prix. Avec les dispositions qui sont en train d’être prises par la Sir, la Gestoci et plusieurs structures privées qui sont déjà en place, les Ivoiriens ne connaitrons pas de difficultés d’approvisionnement », a annoncé le ministre.
5 à 7 forages d’ici 2012
Selon le ministre, ces dix dernières années, la Côte d’Ivoire a octroyé des permis à des sociétés qui n’ont ni la compétence, ni la capacité financière d’explorer. Il s’est élevé contre la direction des hydrocarbures qui, pour lui, n’a pas suivi les travaux. « Ces cinq dernières années, l’Etat n’a pas suivi l’application des contrats. Les permis ont été détenus de façon illégale. Si ces sociétés avaient la qualité de recherche on aurait trouvé du pétrole en Côte d’Ivoire. D’ici fin décembre, il y aura 5 à 7 forages», a-t-il annoncé. Le conférencier a souhaité que l’Etat trouve de l’argent pour aider la Sir à bien redécoller. Car, selon lui, cette société de raffinerie est criblée de dettes. Il a, par ailleurs, souligné que le gouvernement subventionne la Sir à hauteur de 70 milliards par an. De même que le carburant qui est subventionné en Côte d’Ivoire.
Sonangol
Pour Adama Toungara, il n’ya pas de problème entre l’Angola et la Côte d’Ivoire. Selon lui, le problème de Sonangol avec l’Etat de Côte d’Ivoire est inscrit dans un cadre commercial.
40 mille barils par jour
La Côte d`Ivoire va relancer, avant la fin de l`année, l`exploitation pétrolière, actuellement de 40.000 barils par jour, en vue de devenir une "puissance pétrolière" à l`échelle de l`Afrique de l`Ouest, a déclaré, le nouveau ministre des Mines et du Pétrole. "Nous allons démarrer le forage de sept puits avant la fin de l`année (...) pour soutenir une production de 300.000 b/j d`ici 2020, contre 40.000 b/j actuellement. Nous voulons faire de la Côte d`Ivoire une puissance pétrolière sous-régionale, quand bien même le pays ne sera pas un Koweït africain", a-t-il affirmé. Le ministre a dénoncé "la baisse d`intensité" du forage sous le régime du président Laurent Gbagbo (2000-2011). Selon lui, "Sur les 14 blocs attribués en 10 ans, il y a eu seulement cinq forages en Côte d`Ivoire, contre 25 au Congo et 45 en Guinée Equatoriale’’.
Des contrats seront résiliés
Adama Toungara a révélé que les contrats qui ont été signés par l’ancien régime ne seront pas remis en cause. Toutefois, ceux signés durant la prise du pouvoir illégal par l’ancien chef de l’Etat seront résiliés ainsi que ceux qui ont été conclus à la veille des élections.
Benjamin Soro