Face aux critiques qui ne cessent de fuser de toutes parts, la ministre de la Salubrité urbaine Anne-Désirée Ouloto, a animé le jeudi dernier une conférence de presse, à son cabinet, à la Riviera 3. L’opération de déguerpissement, a-t-elle affirmé, se poursuivra jusqu'au mois de décembre. Pour la ministre de la salubrité urbaine, cette opération est une nécessité, si la Côte d’Ivoire veut renouer avec les investisseurs. « L’Etat n’est pas contre les populations. L’Etat n’est pas contre les transporteurs et les commerçants. L’Etat n’est pas en guerre contre les tenanciers de bars et de maquis de la Rue princesse. Le ministère de la Salubrité urbaine n’est pas contre les pauvres », a-t-elle fait savoir, avant d’ajouter : «Aujourd’hui, les populations sont menacées par le choléra, le paludisme, la fièvre typhoïde. L’Etat a un devoir de protection civile. L’Etat de Côte d’Ivoire à l’obligation de créer les conditions de sécurité et de santé en offrant d’abord aux Ivoiriens un cadre de vie agréable, propre et sain ». Le processus, a averti Mme Ouloto, est « irréversible » et s’étendra bientôt à l’intérieur des quartiers. « Dans six mois, Abidjan aura un autre visage », a-t-elle promis. Elle a précisé que tous les déguerpis ont reçu des mises en demeure plusieurs jours à l’avance. Toutefois, elle a promis que le ministère était prêt à accompagner tous les déguerpis qui proposeront des sites de recasement adéquats. Pour ceux qui reviennent, elle a annoncé pour bientôt l’entrée en action de la brigade de la salubrité.
DM
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