Ce jeudi 18 août, le ministre de la Communication, Dr Diakité Coty Souleymane et le directeur général de la Radiodiffusion Télévision Ivoirienne (Rti) seront à Bouaké, ex-capitale de l’ex-rébellion ivoirienne des Forces Nouvelles pour se faire une idée de l’état des lieux avant la reprise des émissions des deux stations régionales. Ce que les deux hommes vont découvrir n’est pas du tout reluisant tant les effets de la crise du 19 septembre 2002 sont encore visibles. Au niveau du siège de la station de télévision Bouaké, c’est la ruine. Le grand bâtiment sis au campus 1 de Bouaké est à refaire. Il n’existe plus rien et il n’y a plus rien à récupérer en ce lieu. Le panneau qui indique l’emplacement de l’ex-station de la télévision régionale a subi les foudres de la crise. Du blanc, il arbore aujourd’hui une couleur rougeâtre, signe que les huit ans de crise ont bel et bien eu un impact certain sur lui. On arrive plus à lire l’écriteau qui a disparu avec les installations de la télévision. La station régionale de Radio Côte d’Ivoire dite Radio Bouaké a eu un peu plus de chance. Certes détruite aussi, elle a bénéficié d’une réhabilitation sous Brou Amessan mais sans grande suite du point de vue reprise effective des programmes. L’ex-directeur Emmanuel Gooré Bi Tah s’est retourné les pouces jusqu’à son retour à Abidjan. Ce n’est pas l’envie de remettre les 92.10 Mhz sur la bande FM qui a manqué au personnel redéployé mais la volonté politique qui a tout concentré à Abidjan pour des ambitions politiciennes. Le ministre de la communication Diakité Coty Souleymane qui a fait de la remise en selle du porte-voix de la Côte d’Ivoire un cheval de bataille, aura des échanges avec les responsables des Forces Nouvelles qui auront des préoccupations à poser. Les jeunes animateurs de Tv Notre Patrie attendent beaucoup de ces échanges qui détermineront pour bon nombre d’entre eux, leur avenir. Après avoir servi avec dévouement la cause de la justice et de la lutte contre la tentative dictatoriale de Gbagbo, ils espèrent à juste titre ne pas être oubliés par l’ex-rébellion. Le directeur général de la Rti, Lazare Sayé Aka arrivé lui aussi en terrain connu car c’est à lui qu’était confié le projet de régionalisation de la Rti. Mais, à Bouaké déjà, il aura le temps de constater que l’émetteur qui avait été installé il y a quelques temps de cela a pris un coup. Bouaké ne reçoit donc pas directement les émissions de la Rti, a confié un responsable. Sur place pour recevoir le ministre et le directeur général, le responsable de l’information de Télévision Bouaké, Brahima Doumbia qui sera avec le directeur de la station locale de la télévision, Traoré Abou ainsi que le directeur de Radio Bouaké, Prosper Konan et ses adjoints, Maurice Yao Konan et M.Kanga. Les bâtiments des deux stations régionales de la Rti accueilleront malheureusement les grands patrons de la communication étatique dans la broussaille.
Adam’s Régis Souaga
Adam’s Régis Souaga