Face à l’augmentation du taux de braquage, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko a convoqué une réunion de crise hier à son cabinet d’Abidjan-Plateau. Avec son collègue délégué à la Défense, Koffi Koffi Paul, ils ont travaillé avec tous les grands commandements des forces de Police, de Gendarmerie et des forces militaires des FRCI pour sortir des solutions. Nous vous proposons un extrait des échanges de la presse avec le ministre d’Etat à l’issue de cette séance de travail.
Q : Monsieur le Ministre d’Etat, vous sortez d’une séance de travail relative aux braquages. Quelles sont les décisions qui ont été arrêtées ?
Hamed Bakayoko : Avec le ministre délégué à la Défense, nous venons de tenir une réunion d’urgence avec tous les grands commandements des forces de Police, de Gendarmerie et des forces militaire des FRCI pour traiter un seul point : la question de la résurgence des braquages et des vols à mains armées à Abidjan. Commis généralement par des grands bandits, mais également par des éléments FRCI, des policiers ou des gendarmes qui sont en tenue. Nous avons donc demandé la mise en place d’un plan d’urgence. Ce plan d’urgence va permettre de sécuriser, les trois grandes zones industrielles qui sont la zone de Vridi, la zone de Koumassi et la zone de Yopougon. Nous avons également demandé un redéploiement pour sécuriser les quartiers où on a noté un grand nombre d’agressions. Je veux parler des II Plateaux, Cocody, la Riviera III et également, le Plateau, le quartier des banques. Nous avons demandé à nos hommes d’avoir une réaction urgente et énergique. Sans dévoiler les détails de ce plan, je peux dire aux Ivoiriens que dans les jours et les semaines à venir, ils verront des résultants concrets. Nous estimons au niveau du Gouvernement qu’à chaque fois qu’un problème se pose, nous devons nous asseoir autour des responsables, poser les problèmes et imaginer toutes les solutions qui tiennent compte du contexte et de nos moyens. Nous avons donc décidé avec le ministre délégué à la Défense de faire un maximum d’efforts dans le but de réduire les braquages. Vous avez constaté la réouverture de la Maca depuis hier. C’est un élément qui vient nous apporter un plus dans toute la chaîne de sécurisation du pays. Voilà essentiellement les conclusions de nos travaux. Toutefois, nous nous retrouvons demain pour peaufiner ce plan avec les policiers, les militaires et les gendarmes qui sont encore en conclave.
Q : Qu’en est-il de l’Infirmerie de la Maca que nous n’avons pas pu visiter?
H.B. : Ecoutez, je ne suis pas le plus compétent pour vous parler de la Maca. Une visite, c’est d’abord symbolique. On ne regarde pas tout dans le détail. On s’en tient à l’essentiel. Cependant, je pense que l’Infirmerie a été rénovée. Rouvrir la Maca était une urgence. Parce que les Commissariats de Police et les Brigades de Gendarmerie n’étaient plus à même d’accueillir durablement les bandits. D’ailleurs demain (NDLR : aujourd’hui), avec le ministre de la Défense, nous allons procéder à la rétrocession de tous les Commissariats dans Abidjan Sud. C`est-à-dire que tous les éléments des FRCI de Marcory, Koumassi, Port-Bouët etc. vont rétrocéder les Commissariats aux policiers. Il en sera de même pour les escadrons de Gendarmerie dans cette zone. C’est un programme que nous allons poursuivre pour renforcer la normalisation.
Q : Justement, il nous revient que dès lors que les Policiers prennent fonction, à 19 heures ils ferment les Commissariats, car ils n’ont plus d’armes.
H.B. : Ecoutez, c’est un souci que nous traitons. Nous avons aussi demandé que des sanctions soient prises à l’encontre de tous les éléments FRCI qui se mêlent des affaires judiciaires. Ce n’est pas de leur responsabilité d’aller interpeller tel ou tel ou de faire des perquisitions. Le ministre délégué à la Défense a initié une circulaire que nous avons signée. Il faut laisser les forces de première catégorie, c`est-à-dire la Police et la Gendarmerie faire leur travail. C’est seulement en cas de débordement que nous demanderons l’assistance de ces forces de troisième catégorie. C’est clair, dorénavant, il n’est plus question pour un élément FRCI ou un Commandant d’aller se mêler d’une affaire d’installation d’un administrateur provisoire ou d’aller se mêler dans un conflit entre deux personnes. Ce n’est pas de leurs responsabilités. Et les instructions du Chef de l’Etat sont claires dans ce domaine. Celui qui contrevient ,quel que soit son rang ,sera sanctionné.
Q : Peut-on avoir quelques chiffres sur la recrudescence du banditisme?
H.B. : Sur le mois de Juillet nous avons noté 120 cas d’agressions en général contre 120 à la même période en 2010. Sur le cas spécifique des braquages de véhicules, nous avons une soixantaine de cas, alors que l’année dernière cela était de moitié. Cela veut dire dans ce secteur de braquage de véhicules, il y a quelque chose à faire. Il y a trop de braquages de domiciles, il a trop de braquages de véhicules. C’est pourquoi, nous avons demandé que très rapidement une action énergique soit menée pour réduire cela.
Propos recueillis par KIGBAFORY Inza
Q : Monsieur le Ministre d’Etat, vous sortez d’une séance de travail relative aux braquages. Quelles sont les décisions qui ont été arrêtées ?
Hamed Bakayoko : Avec le ministre délégué à la Défense, nous venons de tenir une réunion d’urgence avec tous les grands commandements des forces de Police, de Gendarmerie et des forces militaire des FRCI pour traiter un seul point : la question de la résurgence des braquages et des vols à mains armées à Abidjan. Commis généralement par des grands bandits, mais également par des éléments FRCI, des policiers ou des gendarmes qui sont en tenue. Nous avons donc demandé la mise en place d’un plan d’urgence. Ce plan d’urgence va permettre de sécuriser, les trois grandes zones industrielles qui sont la zone de Vridi, la zone de Koumassi et la zone de Yopougon. Nous avons également demandé un redéploiement pour sécuriser les quartiers où on a noté un grand nombre d’agressions. Je veux parler des II Plateaux, Cocody, la Riviera III et également, le Plateau, le quartier des banques. Nous avons demandé à nos hommes d’avoir une réaction urgente et énergique. Sans dévoiler les détails de ce plan, je peux dire aux Ivoiriens que dans les jours et les semaines à venir, ils verront des résultants concrets. Nous estimons au niveau du Gouvernement qu’à chaque fois qu’un problème se pose, nous devons nous asseoir autour des responsables, poser les problèmes et imaginer toutes les solutions qui tiennent compte du contexte et de nos moyens. Nous avons donc décidé avec le ministre délégué à la Défense de faire un maximum d’efforts dans le but de réduire les braquages. Vous avez constaté la réouverture de la Maca depuis hier. C’est un élément qui vient nous apporter un plus dans toute la chaîne de sécurisation du pays. Voilà essentiellement les conclusions de nos travaux. Toutefois, nous nous retrouvons demain pour peaufiner ce plan avec les policiers, les militaires et les gendarmes qui sont encore en conclave.
Q : Qu’en est-il de l’Infirmerie de la Maca que nous n’avons pas pu visiter?
H.B. : Ecoutez, je ne suis pas le plus compétent pour vous parler de la Maca. Une visite, c’est d’abord symbolique. On ne regarde pas tout dans le détail. On s’en tient à l’essentiel. Cependant, je pense que l’Infirmerie a été rénovée. Rouvrir la Maca était une urgence. Parce que les Commissariats de Police et les Brigades de Gendarmerie n’étaient plus à même d’accueillir durablement les bandits. D’ailleurs demain (NDLR : aujourd’hui), avec le ministre de la Défense, nous allons procéder à la rétrocession de tous les Commissariats dans Abidjan Sud. C`est-à-dire que tous les éléments des FRCI de Marcory, Koumassi, Port-Bouët etc. vont rétrocéder les Commissariats aux policiers. Il en sera de même pour les escadrons de Gendarmerie dans cette zone. C’est un programme que nous allons poursuivre pour renforcer la normalisation.
Q : Justement, il nous revient que dès lors que les Policiers prennent fonction, à 19 heures ils ferment les Commissariats, car ils n’ont plus d’armes.
H.B. : Ecoutez, c’est un souci que nous traitons. Nous avons aussi demandé que des sanctions soient prises à l’encontre de tous les éléments FRCI qui se mêlent des affaires judiciaires. Ce n’est pas de leur responsabilité d’aller interpeller tel ou tel ou de faire des perquisitions. Le ministre délégué à la Défense a initié une circulaire que nous avons signée. Il faut laisser les forces de première catégorie, c`est-à-dire la Police et la Gendarmerie faire leur travail. C’est seulement en cas de débordement que nous demanderons l’assistance de ces forces de troisième catégorie. C’est clair, dorénavant, il n’est plus question pour un élément FRCI ou un Commandant d’aller se mêler d’une affaire d’installation d’un administrateur provisoire ou d’aller se mêler dans un conflit entre deux personnes. Ce n’est pas de leurs responsabilités. Et les instructions du Chef de l’Etat sont claires dans ce domaine. Celui qui contrevient ,quel que soit son rang ,sera sanctionné.
Q : Peut-on avoir quelques chiffres sur la recrudescence du banditisme?
H.B. : Sur le mois de Juillet nous avons noté 120 cas d’agressions en général contre 120 à la même période en 2010. Sur le cas spécifique des braquages de véhicules, nous avons une soixantaine de cas, alors que l’année dernière cela était de moitié. Cela veut dire dans ce secteur de braquage de véhicules, il y a quelque chose à faire. Il y a trop de braquages de domiciles, il a trop de braquages de véhicules. C’est pourquoi, nous avons demandé que très rapidement une action énergique soit menée pour réduire cela.
Propos recueillis par KIGBAFORY Inza