La 66ème session du conseil des ministres des pays membres de la CEDEAO a ouvert ses portes hier à Abuja au siège de l`institution. La CEDEAO a eu des mots forts à l`endroit de la délégation ivoirienne conduite par le ministre de l`intégration Africaine, Adama Bictogo, qui a plaidé pour un plan Marshall pour la reconstruction de la Côte d`Ivoire. La délégation ivoirienne a dit toute la reconnaissance du peuple ivoirien à la CEDEAO pour sa contribution pour le respect du verdict des urnes après la présidentielle de novembre 2010. «La Côte d`Ivoire ne saurait prendre la parole sans exprimer à la CEDEAO sa reconnaissance pour avoir pris aux côtés du peuple ivoirien, une part très active au refus de la démocratie. L`engagement de la CEDEAO est un acte fort qui a permis de renforcer les principes démocratiques et qui nous emmène à un stade ou les africains ont compris qu`il faut consolider les fondements de la démocratie dans nos pays», a déclaré Adama Bictogo, hier à l`ouverture de la 66ème réunion. Il a surtout plaidé pour la mise en place d`un plan Marshall pour la reconstruction de la Côte d`ivoire après la grave crise post électorale et l`application des instruments de l`intégration africaine tels que le droit à l`établissement des entreprises ivoiriennes et le marché commun. «Au lendemain de la crise militaro politique, la Côte d`Ivoire a été fortement touchée dans ses fondements économiques, c`est pourquoi nous souhaitons un plan Marshall pour la reconstruction économique. Vous savez qu`une Côte d`Ivoire forte économiquement est un avantage énorme pour la CEDEAO. La CEDEAO pourrait être une caution pour la reconstruction de notre pays. Je voudrais aussi parler du marché commun qui doit être une réalité pour nos Etats. Il y a aussi pour la Côte d`Ivoire une question importante portant sur le droit d`établissement des entreprises ivoiriennes, nous pensons que cela doit être une réalité. Les entreprises ivoiriennes doivent pouvoir s`installer dans les pays de la CEDEAO sans grandes difficultés. Je voudrais que cette session puisse prendre en compte cette problématique des fondements qui met de plus en plus à mal les fondamentaux de notre économie», a-t-il plaidé. La démarche de la Côte d`Ivoire a été soutenue par le ministre burkinabé délégué à la coopération régionale Vincent Zakané. Prenant la parole à la suite de son homologue ivoirien, il a rappelé la place importante de la Côte d`Ivoire dans l`économie de la sous-région. «Nous soutenons l`idée d`un plan Marshall pour la Côte d`Ivoire, leader de notre sous-région afin de permettre à son économie de redémarrer» a-t-il indiqué. Sur le volet de la situation politique actuelle « la CEDEAO a exprimé son soutien sans réserve aux actions entreprises par le Président Ouattara en faveur de la bonne gouvernance et de l`état de droit qui pour elle, sont indispensables à la cicatrisation des blessures du passé et à la construction d`une société ivoirienne totalement inclusive et démocratique». Dans son rapport lu par le président de la commission, Victor Gbého, «la CEDEAO a en particulier réitéré son soutien total à toute mesure visant au rétablissement de l`état de droit et au respect des droits de l`homme, œuvré en faveur de l`inclusion dans les organes décisionnels publics ainsi de la réconciliation et de la lutte contre l`impunité». «Nous continuerons de soutenir la Côte d`Ivoire et son président Alassane Ouattara» a-t-il conclu.
Source: Service de communication Ministère de l`Intégration africaine
Source: Service de communication Ministère de l`Intégration africaine