Le ministre Clément démantèle des parcs à bois clandestins
Une visite inopinée pour de belles prises. Alors que le gouvernement est en vacances, le ministre des Eaux et Forêts, Nabo Clément, poursuit la traque de tous ceux qui exploitent frauduleusement les ressources forestières singulièrement le bois. Hier après-midi, il a fait une descente surprise, mais musclée, dans la commune de Yopougon principalement à la zone industrielle. En compagnie, de son directeur de cabinet Soro Yamani, du commandant Kouassi, Directeur de la police forestière, du Colonel Kadja, Directeur des Eaux et Forêts, du Lt-Colonel Oualou, Directeur de la Production et des Industries forestières (DPIF), Nabo Clément a démantelé six parcs à bois clandestins, où des exploitants véreux avec certainement la complicité de certains agents des Eaux et Forêts, faisaient un trafic illicite du bois. Certains de ses parcs, faut-il le souligner, étaient carrément déserts. Des conteneurs de bois, pourtant aperçus, il y a à peine quelque jours par des éléments de la Direction générale des Forces paramilitaires (DGFPM), conduits par le lieutenant Koné Siaka, avaient subitement disparus dans certains parcs, et avec eux leurs propriétaires. En revanche, dans d'autres parcs visités inopinément, des bois ont été saisis, de même que des conteneurs qui les transportaient. A Port-Bouët 2 par exemple, le ministre Nabo a découvert cinq conteneurs et deux chargements de bois saisis fraîchement mardi par des agents des Eaux et Forêts dans un parc clandestin. Sur le champ, le ministre Nabo Clément a ordonné la fermeture immédiate de tous les parcs clandestins et la mise aux arrêts de tous les exploitants frauduleux. Aussitôt des convocations ont été remises à quelques personnes trouvées sur ces parcs, certaines ont été également priées par les gendarmes de les suivre. Le ministre Nabo Clément a également enjoint ses services de tout mettre en œuvre pour empêcher que les bois qui ont transité par ces parcs cachés sortent frauduleusement du pays. « Les gens ont trop pillé la forêt ivoirienne. Il faut que ça s'arrête », a tempêté M. Nabo Clément tout en demandant à la gendarmerie de faire son travail, autrement dit traquer les « voleurs de bois ». Pour lui, il faut absolument juguler le massacre de la faune ivoirienne et mettre fin à ce massacre. Cela passe, à ses yeux, par des « actions vigoureuses ». Et le ministre des Eaux et Forêts de prévenir sur un ton grave : « Tous les fraudeurs doivent répondre de leurs actes ». En le disant, Nabo Clément n'indexe pas que les opérateurs malhonnêtes, mais aussi certains agents corrompus des Eaux et Forêts qui se rendent complices de ce business illégal. Car, des conteneurs et chargements frauduleux de bois saisis ont été vendus aux enchères à des acquéreurs au mépris de l'article 95 de la réglementation forestière, qui interdit toute exportation des bois équarris, c'est-à-dire sciés suivant une section rectangulaire, comme c'est souvent le cas dans les parcs clandestins. Au terme de cette visite qui s'est achevée au Camp BAE de Yopougon où le chargement d'un camion clandestin de bois a été déversé, le ministre Nabo Clément a convié les responsables des Eaux et Forêts, la gendarmerie et la DGFPM à une réunion de crise à son cabinet au Plateau, cité administrative Tour D. La chasse aux « trafiquants de bois », on le voit, va s'intensifier
Y. Sangaré
Une visite inopinée pour de belles prises. Alors que le gouvernement est en vacances, le ministre des Eaux et Forêts, Nabo Clément, poursuit la traque de tous ceux qui exploitent frauduleusement les ressources forestières singulièrement le bois. Hier après-midi, il a fait une descente surprise, mais musclée, dans la commune de Yopougon principalement à la zone industrielle. En compagnie, de son directeur de cabinet Soro Yamani, du commandant Kouassi, Directeur de la police forestière, du Colonel Kadja, Directeur des Eaux et Forêts, du Lt-Colonel Oualou, Directeur de la Production et des Industries forestières (DPIF), Nabo Clément a démantelé six parcs à bois clandestins, où des exploitants véreux avec certainement la complicité de certains agents des Eaux et Forêts, faisaient un trafic illicite du bois. Certains de ses parcs, faut-il le souligner, étaient carrément déserts. Des conteneurs de bois, pourtant aperçus, il y a à peine quelque jours par des éléments de la Direction générale des Forces paramilitaires (DGFPM), conduits par le lieutenant Koné Siaka, avaient subitement disparus dans certains parcs, et avec eux leurs propriétaires. En revanche, dans d'autres parcs visités inopinément, des bois ont été saisis, de même que des conteneurs qui les transportaient. A Port-Bouët 2 par exemple, le ministre Nabo a découvert cinq conteneurs et deux chargements de bois saisis fraîchement mardi par des agents des Eaux et Forêts dans un parc clandestin. Sur le champ, le ministre Nabo Clément a ordonné la fermeture immédiate de tous les parcs clandestins et la mise aux arrêts de tous les exploitants frauduleux. Aussitôt des convocations ont été remises à quelques personnes trouvées sur ces parcs, certaines ont été également priées par les gendarmes de les suivre. Le ministre Nabo Clément a également enjoint ses services de tout mettre en œuvre pour empêcher que les bois qui ont transité par ces parcs cachés sortent frauduleusement du pays. « Les gens ont trop pillé la forêt ivoirienne. Il faut que ça s'arrête », a tempêté M. Nabo Clément tout en demandant à la gendarmerie de faire son travail, autrement dit traquer les « voleurs de bois ». Pour lui, il faut absolument juguler le massacre de la faune ivoirienne et mettre fin à ce massacre. Cela passe, à ses yeux, par des « actions vigoureuses ». Et le ministre des Eaux et Forêts de prévenir sur un ton grave : « Tous les fraudeurs doivent répondre de leurs actes ». En le disant, Nabo Clément n'indexe pas que les opérateurs malhonnêtes, mais aussi certains agents corrompus des Eaux et Forêts qui se rendent complices de ce business illégal. Car, des conteneurs et chargements frauduleux de bois saisis ont été vendus aux enchères à des acquéreurs au mépris de l'article 95 de la réglementation forestière, qui interdit toute exportation des bois équarris, c'est-à-dire sciés suivant une section rectangulaire, comme c'est souvent le cas dans les parcs clandestins. Au terme de cette visite qui s'est achevée au Camp BAE de Yopougon où le chargement d'un camion clandestin de bois a été déversé, le ministre Nabo Clément a convié les responsables des Eaux et Forêts, la gendarmerie et la DGFPM à une réunion de crise à son cabinet au Plateau, cité administrative Tour D. La chasse aux « trafiquants de bois », on le voit, va s'intensifier
Y. Sangaré