Ils se sont parlés. Ils se sont compris. Vendredi après-midi, quelques heures après la rétrocession effective des Commissariats et Brigades de gendarmerie d’Abidjan-Sud aux Policiers et aux gendarmeries, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur Hamed Bakayoko, a eu une séance de travail avec les chefs FRCI d’Abidjan-Sud à son cabinet d’Abidjan-Plateau. « Nous sommes conscient du rôle important que vous avez, leur a dit le ministre. C’est pourquoi, vous ne serez ni lésés ni abandonnés. Nous nous occuperons de vous». De son avis, l’opération de rétrocession des Commissariats et Brigade de Gendarmerie s’inscrit dans la « normalisation de la situation », mais aussi est un « impératif sécuritaire ». C’est pourquoi, il leur a demandé de ne pas y voir une action contre les FRCI D’ailleurs, a-t-il insisté, les discussions se poursuivront avec eux afin que ni eux ni leurs éléments ne soient des laissés-pour-compte. Toute chose qui n’a pas semblé déplaire à ces soldats. « Nous étions encore dans les commissariats, car les policiers n’avaient encore les moyens », a admis le Capitaine Eric Koné, Coordonnateur principal des opérations de sécurité d’Abidjan-Sud. Pour lui, il est désormais impératif que le ministre les « aident pour la réinsertion sociale de leurs combattants ». Après avoir confirmé que leurs soldats ont effectivement quitté les Commissariats, le Chef Aboubakar Traoré de Koumassi a également insisté sur la réinsertion des ex-combattants. « Je vous félicite pour votre compréhension de la situation, a conclu le ministre d’Etat. Mais rassurez-vous, vous rencontrerez très bientôt le ministre délégué à la Défense, le CEMA et le Coordonnateur PNRCC. Vous aurez des solutions à vos difficultés ».
KIGBAFORY Inza
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