Paul Koffi Koffi, ministre-délégué à la Défense, vêtu d’un pantalon Jean de couleur kaki dressé sur un treillis et chaussé d’une paire de baskets, a déclaré la guerre à la grande criminalité et au banditisme qui se sont accrus après la chute de Gbagbo le 11 avril dernier, à Abidjan. Il a engagé ses hommes et ceux de son collègue de l’Intérieur à traquer sans relâche les bandits jusque dans leur dernier retranchement. «Nous vous engageons à traquer tous ceux qui s’attaquent aux paisibles citoyens et à leurs biens. Nous devons continuer à traquer le grand banditisme jusqu’à son éradication. Le gouvernement, à travers le lancement de cette opération de sécurisation, donne un signal fort de sa volonté d’assurer la sécurité des personnes et des biens. La Maca (maison d’arrêt et de correction d‘Abidjan, ndlr) a ouvert ses portes. Et tous ceux qui veulent y aller, les portes leur sont ouvertes », a indiqué le ministre entouré du chef d’état-major général des armées, le général de division, Soumaïla Bakayoko, du commandant supérieur de la gendarmerie, le général de brigade, Gervais Kouakou et de l’inspecteur général Brédou M’Bia, directeur général de la police. Selon Paul Koffi Koffi, le coup d’envoi de l’opération de sécurisation, effectué le week-end dernier au district de police 4 à Adjamé, vise à rassurer les populations et les opérateurs économiques afin que ceux-ci vaquent à leurs activités. Les patrouilles, a poursuivi le commissaire de police Koffi Boiténin, patron du district de police, sont composées d’éléments des forces républicaines de Côte d’Ivoire, de gendarmes et de policiers. D’après lui, ces éléments vont sillonner de jour comme de nuit les rues de la commune d’Adjamé. Les équipes procéderont à des contrôles d’identités et feront des interpellations si besoin. « Mais tout cela doit se faire dans le respect de la population. Nous demandons à nos hommes d’être droits et d’avoir de la considération pour les citoyens », a insisté le ministre-délégué à la Défense. A l’instar d’Adjamé, les neuf autres communes d’Abidjan seront quadrillées par la police, la gendarmerie et l’armée.
Ouattara Moussa
Ouattara Moussa