Les 4186 enseignants volontaires de la zone sud donnent à nouveau de la voix. Ils réclament au nouveau pouvoir, leur intégration à la Fonction publique au même titre que leurs camarades des autres zones (CNO, de confiance, Moyen Cavally). Selon Koffi N’Da, secrétaire général du Syndicat national des enseignants volontaires de Côte d’Ivoire (SYNEV-CI) qui a animé un point de presse samedi dernier à la mairie d’Abobo, les dossiers de ces 4186 enseignants volontaires de la zone sud sont encore en souffrance, dans les tiroirs du ministère de l’Education nationale et du ministère de la Fonction publique et de l’Emploi. Pour lui, la zone sud a été non seulement oubliée par l’Etat de Côte d’Ivoire, mais il faut surtout réactualiser la liste de ces 4186 enseignants volontaires du sud déposée depuis 2008 et qui, a-t-il poursuivi, contient des informations incomplètes. Il a annoncé et justifié le lancement depuis le 1er août 2011, d’une opération d’identification des enseignants volontaires du sud. Son objectif, a-t-il précisé, c’est de redéposer les listes le plus rapidement possible et actualiser les listes déposées en 2008. Sa première action à mener, a-t-il souligné, sera donc de négocier la prise en compte de ces collègues de la zone sud au cours de la rentrée 2011-2012 fixée au lundi 24 octobre 2011. Il a indiqué qu’il remettra dans les jours à venir, cette revendication qui sera contenue dans un livre blanc au Premier ministre Soro Guillaume et au président Alassane Ouattara. «Les enseignants volontaires de la zone sud ont été oubliés dans le processus d’intégration à la Fonction publique. Il nous appartient de leur faire part de cette injustice, par la négociation pacifique afin de trouver des voies et moyens pour la reconnaissance de la prise en compte de ces derniers», a-t-il fait remarquer. Koffi N’Da a rendu cependant hommage au président Laurent Gbagbo grâce à qui l’intégration des enseignants volontaires de Côte d’Ivoire à été possible, concrétisée, dit-il, par un décret faisant des enseignants volontaires des fonctionnaires de l’Etat. A l’en croire, les deux ministres de l’Education nationale (Amani Michel N’Guessan, et Gilbert Bleu Lainé) de l’ancien régime ont tous reconnu l’existence d’enseignants volontaires de la zone sud. Amani N’Guessan a été, assure-t-il, de bonne foi en décidant de prendre en compte tous ces enseignants après avoir fait ce découpage (zone CNO, zone de confiance, Moyen Cavally, Zone gouvernementale), en organisant un séminaire à Yamoussoukro du 3 au 5 janvier 2008 sur la question de cette intégration. «D’où vient l’idée de certaines autorités qui affirment haut et fort qu’il n’y a pas d’enseignants volontaires dans la partie sud de notre pays ? Si l’Etat est une continuité, l’intégration des enseignants volontaires du sud doit être effective au grand bonheur de nos parents et collègues qui attendent depuis plus de quatre ans, leur affectation après le dépôt de leurs listes à la Fonction publique et au ministre de l’Education nationale», a-t-il précisé.
Charles Bédé
Charles Bédé