Hier dans notre parution, nous avons fait cas des griefs qui sont portés contre le maire Kadjo N’zoré. Lors de notre investigation, nous l’avons rencontré. Ci-dessous, sa réaction.
Monsieur le maire, Aboisso n’a pratiquement pas de routes. Les quartiers sont reliés entre eux par des espèces de pistes rocailleuses. Que répondez-vous?
Une commune comme Aboisso ne bénéficie pas d’un bon relief. Il est assez accidenté et il pleut beaucoup à Aboisso. Le taux de pluviométrie est l’un des plus élevés de la Côte d’Ivoire. Il faut savoir que les voies ne sont pas bitumées. Après chaque pluie, nous devons obligatoirement travailler sur ces routes. Nous le faisons pratiquement tous les ans, soit en reprofilage soit en rechargement des voies. Malgré notre budget qui n’a pas toujours été à la hauteur des attentes de la municipalité. Nous sommes en saison des pluies, on ne peut pas engager des travaux de routes en cette période de l’année. Dans quinze ou vingt jours, nous allons démarrer le reprofilage de routes d’Aboisso. Nous avons déjà pris des contacts et certainement d’ici à un mois maximum, nous allons travailler sur les routes. C’est comme ça tous les ans, tous les maires qui se sont succédé à Aboisso, ont toujours fait ainsi. Comme ce sont des voies qui se dégradent annuellement, quelquefois quand on fait un bon rechargement ça peut durer deux ou trois ans maximum. Si vous vous renseignez depuis 1980 jusqu’à ce jour, je suis le maire qui a le plus travaillé sur les routes. Cette année, on n’a pas eu l’occasion de travailler sur les routes parce que la période de novembre à mars (période de saison sèche), il y avait la crise postélectorale, on n’a pas travaillé alors que c’est la période la plus favorable. C’est après la saison des pluies que nous allons nous attaquer à la question liée au reprofilage et de rechargement des routes. C’est ce qui explique le mauvais état des routes à Aboisso. Nous n’avons pas que ça à faire.
Quels sont alors les autres points à prioriser pour vous ?
L’une de nos priorités est la salubrité. Aujourd’hui, il faut que nous vivions dans un environnement sain. Vous avez pu constater en ville que nous sommes en train de curer les caniveaux. Pour qu’au moins, il n’y ait pas de problèmes d’inondation.
Le pont Maurice Delafosse est situé sur la voie internationale qui traverse Aboisso. Celui-ci semble être dans un état de dégradation avancée sans que la mairie ne s’y intéresse véritablement. Faut-il encore l’Etat, quand on sait qu’on sort d’une crise postélectorale assez difficile pour le contribuable ivoirien?
Oui ! Ça c’est vrai ! C’est une route internationale. C’est la route qui vient de Grand-Bassam jusqu’à Noé. Elle ne relève pas de la compétence de la commune. C’est l’Ageroute qui est responsable de cette voie internationale. Et dans une moindre mesure le Conseil général d’Aboisso. Mais comme elle est située en ville, pour ne pas qu’il y ait un accident, nous essayons d’intervenir. Sinon, cela ne relève pas de notre compétence.
Quelles sont les perspectives pour la voirie à Aboisso ?
Tant que Aboisso n’a pas le bitume, les populations n’auront jamais la satisfaction souhaitée. Chaque année, le reprofilage des voies se fait. Mais, il y a aussi d’autres problèmes. Il y a le problème de la poussière. Les mêmes populations qui se plaignent de ce que les voies sont mauvaises, les mêmes érigent des barrages, elles déversent des eaux usées sur la voie. En voulant empêcher la poussière de se répandre, elles dégradent les routes. Nous n’avons pas d’autres moyens moins polluants, par exemple les pavés. On a étudié les pavés, mais ça coûte plus cher. En plus, du fait du relief, de la pluviométrie et le sol qui est argileux, le pavé ne tiendra pas sur ce sol-là. Si c’était les petites voies de quartiers, ça c’est possible. Mais, une voie comme celle de la voie internationale, c’est impossible.
Pour cette question de bitume, vers qui devons-nous nous orienter ?
La mairie ne crée pas le bitume. C’est plutôt l’Etat. La mairie n’a pas suffisamment les moyens pour faire le bitume. Ça coûte trop cher. Le budget d’Aboisso avoisine à peine trois cent cinquante (350) millions de FCFA par an. Cette année, notre budget a été diminué et divisé en deux. A cause de la crise, tous les budgets ont été revus à la baisse. On vient de nous signifier que le budget de fonctionnement et d’investissement a été réduit de moitié. L’Etat n’a pas les moyens suffisants pour nous soutenir. Je pense que la seule solution, c’est le bitume.
Pourquoi ne pas informer les populations d’Aboisso ?
Les populations sont informées. Je ne suis pas le premier maire. Si cela était possible, mes prédécesseurs l’auraient fait depuis 1980 jusqu’à aujourd’hui. La mairie a fait toutes les études et toutes les demandes. La municipalité a frappé à toutes les portes. Mais, le maire que je suis, ne peut pas faire de miracle. Il y a eu le premier maire Konan Kramo, ensuite, Ellingand Etché qui a fait les mêmes démarches. Moi, aussi, j’ai fait la même chose. On attend le jour favorable.
P. Krou
Monsieur le maire, Aboisso n’a pratiquement pas de routes. Les quartiers sont reliés entre eux par des espèces de pistes rocailleuses. Que répondez-vous?
Une commune comme Aboisso ne bénéficie pas d’un bon relief. Il est assez accidenté et il pleut beaucoup à Aboisso. Le taux de pluviométrie est l’un des plus élevés de la Côte d’Ivoire. Il faut savoir que les voies ne sont pas bitumées. Après chaque pluie, nous devons obligatoirement travailler sur ces routes. Nous le faisons pratiquement tous les ans, soit en reprofilage soit en rechargement des voies. Malgré notre budget qui n’a pas toujours été à la hauteur des attentes de la municipalité. Nous sommes en saison des pluies, on ne peut pas engager des travaux de routes en cette période de l’année. Dans quinze ou vingt jours, nous allons démarrer le reprofilage de routes d’Aboisso. Nous avons déjà pris des contacts et certainement d’ici à un mois maximum, nous allons travailler sur les routes. C’est comme ça tous les ans, tous les maires qui se sont succédé à Aboisso, ont toujours fait ainsi. Comme ce sont des voies qui se dégradent annuellement, quelquefois quand on fait un bon rechargement ça peut durer deux ou trois ans maximum. Si vous vous renseignez depuis 1980 jusqu’à ce jour, je suis le maire qui a le plus travaillé sur les routes. Cette année, on n’a pas eu l’occasion de travailler sur les routes parce que la période de novembre à mars (période de saison sèche), il y avait la crise postélectorale, on n’a pas travaillé alors que c’est la période la plus favorable. C’est après la saison des pluies que nous allons nous attaquer à la question liée au reprofilage et de rechargement des routes. C’est ce qui explique le mauvais état des routes à Aboisso. Nous n’avons pas que ça à faire.
Quels sont alors les autres points à prioriser pour vous ?
L’une de nos priorités est la salubrité. Aujourd’hui, il faut que nous vivions dans un environnement sain. Vous avez pu constater en ville que nous sommes en train de curer les caniveaux. Pour qu’au moins, il n’y ait pas de problèmes d’inondation.
Le pont Maurice Delafosse est situé sur la voie internationale qui traverse Aboisso. Celui-ci semble être dans un état de dégradation avancée sans que la mairie ne s’y intéresse véritablement. Faut-il encore l’Etat, quand on sait qu’on sort d’une crise postélectorale assez difficile pour le contribuable ivoirien?
Oui ! Ça c’est vrai ! C’est une route internationale. C’est la route qui vient de Grand-Bassam jusqu’à Noé. Elle ne relève pas de la compétence de la commune. C’est l’Ageroute qui est responsable de cette voie internationale. Et dans une moindre mesure le Conseil général d’Aboisso. Mais comme elle est située en ville, pour ne pas qu’il y ait un accident, nous essayons d’intervenir. Sinon, cela ne relève pas de notre compétence.
Quelles sont les perspectives pour la voirie à Aboisso ?
Tant que Aboisso n’a pas le bitume, les populations n’auront jamais la satisfaction souhaitée. Chaque année, le reprofilage des voies se fait. Mais, il y a aussi d’autres problèmes. Il y a le problème de la poussière. Les mêmes populations qui se plaignent de ce que les voies sont mauvaises, les mêmes érigent des barrages, elles déversent des eaux usées sur la voie. En voulant empêcher la poussière de se répandre, elles dégradent les routes. Nous n’avons pas d’autres moyens moins polluants, par exemple les pavés. On a étudié les pavés, mais ça coûte plus cher. En plus, du fait du relief, de la pluviométrie et le sol qui est argileux, le pavé ne tiendra pas sur ce sol-là. Si c’était les petites voies de quartiers, ça c’est possible. Mais, une voie comme celle de la voie internationale, c’est impossible.
Pour cette question de bitume, vers qui devons-nous nous orienter ?
La mairie ne crée pas le bitume. C’est plutôt l’Etat. La mairie n’a pas suffisamment les moyens pour faire le bitume. Ça coûte trop cher. Le budget d’Aboisso avoisine à peine trois cent cinquante (350) millions de FCFA par an. Cette année, notre budget a été diminué et divisé en deux. A cause de la crise, tous les budgets ont été revus à la baisse. On vient de nous signifier que le budget de fonctionnement et d’investissement a été réduit de moitié. L’Etat n’a pas les moyens suffisants pour nous soutenir. Je pense que la seule solution, c’est le bitume.
Pourquoi ne pas informer les populations d’Aboisso ?
Les populations sont informées. Je ne suis pas le premier maire. Si cela était possible, mes prédécesseurs l’auraient fait depuis 1980 jusqu’à aujourd’hui. La mairie a fait toutes les études et toutes les demandes. La municipalité a frappé à toutes les portes. Mais, le maire que je suis, ne peut pas faire de miracle. Il y a eu le premier maire Konan Kramo, ensuite, Ellingand Etché qui a fait les mêmes démarches. Moi, aussi, j’ai fait la même chose. On attend le jour favorable.
P. Krou