Avant Y.J. Choi, les représentants du secrétaire général des Nations Unies ont laissé des plumes dans la résolution de la crise ivoirienne.
«Le poste de représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Côte d`Ivoire est un fauteuil qui brûle. Il a déjà grillé plusieurs personnalités de grande envergure ». En écrivant ces lignes dans sa publication du mardi 16 mars 2010, le confrère Le Temps ne pensait pas si bien dire. Depuis le déclenchement de la crise ivoirienne en 2002, plusieurs représentants de l’Organisation des Nations Unies (Onu) se sont cassé le nez dans la quête de solution. Albert Tévoédjré, Alan Doss et Pierre Schori, tous se sont embourbés dans la politique sur les bords boueux de la lagune Ebrié.
Albert Tévoédjré
Tout commence le lendemain de la signature de l’Accord de Linas-Marcoussis, le 24 janvier 2003. Le Secrétaire général de l’Onu envoie un représentant spécial en Côte d’Ivoire : Albert Tévoédjré. L’application de cet accord qui a amené les belligérants à signer un cessez-le-feu, le 3 mai 2003, connaîtra des confusions. Notamment en ses volets relatifs à la distribution des postes. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci)
et le Rassemblement des républicains (Rdr) d’un côté et, de l’autre, le Front populaire ivoirien (Fpi) se sont disputé le ministère de la Défense. Cette querelle politico-stratégique finit par emporter Albert Tévoédjré, le 31 janvier 2005.
Pierre Schori
Trois mois plus tard, soit le 3 mars, Kofi Annan nomme le Suédois, Pierre Schori, en qualité de représentant spécial avec rang de secrétaire général adjoint. Il rem
place le Britanique, Alan Doss, qui assure jusqu’en avril, l’intérim à la tête de la mission. Sous le mandat du Suédois, une autre controverse voit le jour : faut-il, oui ou non, dissoudre l’Assemblée nationale étant attendu que son mandat est arrivé à expiration cette année-là ? Pour Pierre Schori, c’est oui ! Il est soutenu par le Groupe de travail international (Gti), un organe mandaté par le Conseil de sécurité, en vertu de sa résolution 1633, à suivre le processus de paix. Le Gti tient sa première Réunion interministérielle, le 8 novembre 2005. Le 15 janvier 2006, il estime que le mandat des députés, qui a expiré le 16 décembre, « n'a pas à être prolongé ». Sa déclaration déclenche de violentes manifestations. Pour l’ex-camp au pouvoir, c’est une atteinte à la souveraineté nationale. Du 16 au 20 janvier, des « Jeunes Patriotes » manifestent contre le personnel et les biens de l'Onu. Le Suédois va, lui aussi, perdre pied dans la lagune Ebrié.
Young Jin Choi
Ban Ki-moon décide alors de jouer son va-tout. Il envoie son compatriote sud-coréen le représenter. Le 20 novembre 2007, Young Jin Choi arrive en Côte d’Ivoire. Il résiste aux coups bas des deux camps. Qui, au gré de leurs intérêts politiques de l’instant, l’applaudissent ou le vouent aux gémonies. Au regard de l’actualité, ces lignes extraits de l’article du Temps mentionné plus haut, sont éloquents : « Suivre le Rhdp ou vouloir faire le lit de la partialité, conduit souvent à la perte de crédibilité. C’est ce qu’a compris Choi. Raison pour laquelle il est combattu par une opposition ivoirienne dévitalisée et sans perspective ». Y.J. Choi monte en selle sur le processus en bon cavalier. Le 15 Janvier 2008, la Résolution 1795 est adoptée lui confiant la certification du processus électoral. Et, au finish, il conduit la Côte d’Ivoire à la présidentielle. Sa certification, elle, évite au pays de plonger dans le chaos.
Bamba K. Inza
«Le poste de représentant spécial du Secrétaire général de l’Onu en Côte d`Ivoire est un fauteuil qui brûle. Il a déjà grillé plusieurs personnalités de grande envergure ». En écrivant ces lignes dans sa publication du mardi 16 mars 2010, le confrère Le Temps ne pensait pas si bien dire. Depuis le déclenchement de la crise ivoirienne en 2002, plusieurs représentants de l’Organisation des Nations Unies (Onu) se sont cassé le nez dans la quête de solution. Albert Tévoédjré, Alan Doss et Pierre Schori, tous se sont embourbés dans la politique sur les bords boueux de la lagune Ebrié.
Albert Tévoédjré
Tout commence le lendemain de la signature de l’Accord de Linas-Marcoussis, le 24 janvier 2003. Le Secrétaire général de l’Onu envoie un représentant spécial en Côte d’Ivoire : Albert Tévoédjré. L’application de cet accord qui a amené les belligérants à signer un cessez-le-feu, le 3 mai 2003, connaîtra des confusions. Notamment en ses volets relatifs à la distribution des postes. Le Parti démocratique de Côte d’Ivoire (Pdci)
et le Rassemblement des républicains (Rdr) d’un côté et, de l’autre, le Front populaire ivoirien (Fpi) se sont disputé le ministère de la Défense. Cette querelle politico-stratégique finit par emporter Albert Tévoédjré, le 31 janvier 2005.
Pierre Schori
Trois mois plus tard, soit le 3 mars, Kofi Annan nomme le Suédois, Pierre Schori, en qualité de représentant spécial avec rang de secrétaire général adjoint. Il rem
place le Britanique, Alan Doss, qui assure jusqu’en avril, l’intérim à la tête de la mission. Sous le mandat du Suédois, une autre controverse voit le jour : faut-il, oui ou non, dissoudre l’Assemblée nationale étant attendu que son mandat est arrivé à expiration cette année-là ? Pour Pierre Schori, c’est oui ! Il est soutenu par le Groupe de travail international (Gti), un organe mandaté par le Conseil de sécurité, en vertu de sa résolution 1633, à suivre le processus de paix. Le Gti tient sa première Réunion interministérielle, le 8 novembre 2005. Le 15 janvier 2006, il estime que le mandat des députés, qui a expiré le 16 décembre, « n'a pas à être prolongé ». Sa déclaration déclenche de violentes manifestations. Pour l’ex-camp au pouvoir, c’est une atteinte à la souveraineté nationale. Du 16 au 20 janvier, des « Jeunes Patriotes » manifestent contre le personnel et les biens de l'Onu. Le Suédois va, lui aussi, perdre pied dans la lagune Ebrié.
Young Jin Choi
Ban Ki-moon décide alors de jouer son va-tout. Il envoie son compatriote sud-coréen le représenter. Le 20 novembre 2007, Young Jin Choi arrive en Côte d’Ivoire. Il résiste aux coups bas des deux camps. Qui, au gré de leurs intérêts politiques de l’instant, l’applaudissent ou le vouent aux gémonies. Au regard de l’actualité, ces lignes extraits de l’article du Temps mentionné plus haut, sont éloquents : « Suivre le Rhdp ou vouloir faire le lit de la partialité, conduit souvent à la perte de crédibilité. C’est ce qu’a compris Choi. Raison pour laquelle il est combattu par une opposition ivoirienne dévitalisée et sans perspective ». Y.J. Choi monte en selle sur le processus en bon cavalier. Le 15 Janvier 2008, la Résolution 1795 est adoptée lui confiant la certification du processus électoral. Et, au finish, il conduit la Côte d’Ivoire à la présidentielle. Sa certification, elle, évite au pays de plonger dans le chaos.
Bamba K. Inza