Les autorités ivoiriennes ont décidé de reconnaitre le Conseil national de transition de la Libye dans la crise qui l’oppose au colonel Mouammar Kadhafi. L’information a été donnée hier par le ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères, Son excellence M. Daniel Kablan Duncan. Le chef de la diplomatie ivoirienne, au cours d’un point de presse qu’il a animé à son cabinet, a justifié la reconnaissance des autorités ivoiriennes par la « la justesse et la pertinence de la cause du CNT dans la défense des intérêts du peuple libyen » ainsi que par le l’appui multiforme de la communauté internationale en faveur du peuple libyen. « Le gouvernement ivoirien invite les nouvelles autorités libyennes à initier, dès que possible, un dialogue ouvert devant déboucher sur des élections libres, ouvertes et transparentes, seules à même de conduire ce grand pays, à un développement durable », exhorte le gouvernement ivoirien par la voix du ministre Kablan Duncan. Avant de promettre que le président Ouattara et son gouvernement continueront de déployer les efforts nécessaires, en collaboration avec l’Union africaine et la communauté internationale dans son ensemble pour la recherche d’une solution définitive à la crise que connait la Lybie. Après ce point de presse, le ministres des Affaires étrangères a reçu une délégation de la diplomatie américaine conduite par le secrétaire d’Etat américain adjoint chargé de l’Afrique, M. William Fitzgerald. Le ministre Daniel Kablan Duncan a expliqué que la délégation est en Côte d’Ivoire dans le cadre du séminaire des ambassadeurs des Etats-Unis en poste dans la sous-région. Tout en leur souhaitant un bon séminaire, le ministre d’Etat n’a pas manqué de remercier avant les autorités américaines pour leur soutien au peuple de Côte d’Ivoire dans la grave crise postélectorale qu’a connue la Côte d’Ivoire. « Nous sommes heureux de l’intérêt des Etats-Unis pour la Côte d’Ivoire. Dans cette période difficile, vous avez toujours été avec nous. Et vous remercions de l’avoir traversé avec nous », s’est-il réjoui. Avant de demander aux autorités américaines de continuer d’aider les autorités ivoiriennes en cette période post-crise en ce qui concerne la sécurité, la réconciliation et la reconstruction. Prenant la parole, le chef de la délégation américaine s’est réjoui du fait la Côte d’Ivoire est en train de prendre sa place de locomotive économique de la sous-région. Pour lui, cette situation certainement accroitra le nombre de ressortissants américains en Côte d’ivoire. Pour M. Fitzgerald, il est très important que le séminaire des ambassadeurs américains de la sous-région se tienne en Côte d’Ivoire. Car les travaux permettront, il est vrai, de discuter des problèmes de la sous-région. Mais aussi de ceux concernant la Côte d’Ivoire. Outre William Fitzgerald, la délégation était composée des ambassadeurs du Ghana, du Burkina Faso, de la Guinée, le Liberia, de la Sierra Leone et de Philip Carter III de la Côte d’Ivoire.
Jean-Claude Coulibaly
Jean-Claude Coulibaly