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Politique Publié le vendredi 26 août 2011 | Le Mandat

Droits de l’homme et normes humanitaires, 5% des Ivoiriens exposés à l’apatridie

A l’occasion du 50ème anniversaire de la signature de la convention de 1961 sur l’apatridie, le ministère des Droits de l’homme et des libertés publiques, en collaboration avec le Haut commissariat des nations unies pour les réfugiés, a planché, hier, jeudi 25 août 2011, au cours d’une table-ronde, sur les possibilités de réduction des cas d’apatridie en Côte d’Ivoire.

L’une des causes profondes de la crise postélectorale que vient de traverser notre pays est à trouver dans les questions de nationalité, de négation d’identité à certains individus. De cette marginalisation qui entraine le désespoir et la frustration découlent des tensions, des conflits et des déplacements forcés. C’est pour amener donc les décideurs ivoiriens à signer et à ratifier les conventions de 1954 et de 1961 sur la réduction des cas d’apatridies que les défenseurs des droits de l’homme ont tenu, à la salle des banquets du ministère des Affaires étrangères, cette table-ronde qui a eu pour thème principal : « Analyse comparative des dispositions de la Convention de 1961 sur la réduction des cas d’apatridie et celles du code de la nationalité ivoirienne ». Représentant le ministre des Droits de l’homme et des libertés publiques à cette cérémonie, le directeur de Cabinet, Bako Fructueux, a indiqué que l’apatridie constitue un problème qui affecte des millions de personnes dans le monde et 5% de la population ivoirienne y est exposée. Elle dénie aux individus, la possibilité d’exercer leurs droits humains et les empêche par conséquent de participer pleinement à la vie de la société. « Je forme le vœu que vos réflexions débouchent sur des résolutions et des recommandations pertinentes, qui feront de la déclaration d’Abidjan une contribution significative majeure pour l’édification d’un Etat de droit en Côte d’Ivoire », a-t-il souhaité. Au sortir de cette rencontre, les initiateurs veulent atteindre un certain nombre d’objectifs spécifiques que sont : relever les insuffisances du code de la nationalité, comprendre la Convention de 1961 et pourquoi elle doit être ratifiée, avoir une meilleure compréhension des procédures de ratification, arrêter une stratégie de plaidoyer en vue de la signature et la ratification des conventions précitées et mettre en place un comité de suivi, en vue de récolter des résultats significatifs.
ADAYE KOUAKOU
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