Les enseignants de l’université de Bouaké délocalisée à Abidjan posent des conditions avant le retour définitif de cette université à Bouaké comme décidé récemment par le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Cissé Ibrahima Bacongo. Ils ne sont pas contre cette décision de la tutelle mais ils estiment que pour le moment, les conditions sont loin d’être réunies pour ce départ. Pour ces derniers, la rentrée académique d’octobre qu’a fixée la tutelle ne peut être possible que si leurs revendications sont rapidement satisfaites. Ils réclament d’abord le paiement dans les meilleurs délais des sommes qui leur sont dues liées aux heures complémentaires, aux vacations de Bouaké à Bouaké, aux encadrements et aux primes de recherche. Et, surtout, des sommes dues au personnel administratif et technique relatives aux heures supplémentaires. Ils exigent également de la tutelle, des kits didactiques d’une valeur de 2 millions FCFA par enseignant chercheur. Cette somme leur permettra, selon eux, de se doter d’un ordinateur portable et d’un fond documentaire. A court terme, ils somment le nouveau régime de tout mettre en œuvre pour apurer leur passif. Notamment, les émoluments des enseignements de Bouaké à Bouaké, les heures complémentaires des années universitaires 2007-2008, 2008-2009, 2009-2010, les primes d’encadrement et de soutenance depuis l’année universitaire 2006-2007, les primes de correction et de délibération depuis 2007-2008. Sur le plan académique, ils réclament ici et maintenant, pour éviter une grève générale, des kits académiques afin de palier la dégradation et l’insuffisance de leurs matériels didactiques, la réhabilitation des infrastructures nécessaires pour accueillir les enseignants (bureaux), les étudiants (salles de cours et de TD) et le personnel administratif et technique (bureaux).
Au plan social, ils exigent surtout une identification et la prévision de 600 logements (haut, moyen standing et économiques) pour le personnel enseignant, administratif et technique, la réhabilitation des résidences et restaurants universitaires. A moyen et long terme, ils réclament enfin la construction de cette université telle que prévue par les autorités gouvernementales et universitaires sur le site prévu à cet effet. «La CNEC Bouaké demande vivement que toutes ses aspirations soient prises en compte afin que le retour de l’université de Bouaké sur ses bases devienne une réussite pour le bien de tous. Faute de quoi, la délégation se réserve le droit de mener toute action légale pour amener les autorités à prendre en compte ses préoccupations», a indiqué hier matin, le professeur Roger Tro Dého, responsable du bureau de la délégation CNEC de l’université de Bouaké, qui a animé une conférence de presse dans les locaux de cette université délocalisée à Abidjan, dans la commune de Cocody. La CNEC étant la Coordination nationale des enseignants et des chercheurs dont le porte-parole national est le professeur Traoré Flavien.
Charles Bédé
Au plan social, ils exigent surtout une identification et la prévision de 600 logements (haut, moyen standing et économiques) pour le personnel enseignant, administratif et technique, la réhabilitation des résidences et restaurants universitaires. A moyen et long terme, ils réclament enfin la construction de cette université telle que prévue par les autorités gouvernementales et universitaires sur le site prévu à cet effet. «La CNEC Bouaké demande vivement que toutes ses aspirations soient prises en compte afin que le retour de l’université de Bouaké sur ses bases devienne une réussite pour le bien de tous. Faute de quoi, la délégation se réserve le droit de mener toute action légale pour amener les autorités à prendre en compte ses préoccupations», a indiqué hier matin, le professeur Roger Tro Dého, responsable du bureau de la délégation CNEC de l’université de Bouaké, qui a animé une conférence de presse dans les locaux de cette université délocalisée à Abidjan, dans la commune de Cocody. La CNEC étant la Coordination nationale des enseignants et des chercheurs dont le porte-parole national est le professeur Traoré Flavien.
Charles Bédé