Dans son édition N°14024 du vendredi 26 août, Fraternité Matin a tendu le micro à l’ex-secrétaire général du Pdci-Rda, Laurent Dona Fologo. L’homme qui regrette depuis l’entêtement de son ami Laurent Gbagbo à confisquer le pouvoir contre la volonté de la communauté internationale, a éprouvé à demi-mot sa volonté de retourner dans son ancien parti. A la question de savoir s’il accepterait, avec ceux qui sont partis, de revenir au Pdci, Laurent Dona Fologo n’a pas caché son désir de déposer ses bagages dans le parti doyen : «Vous savez que je dois beaucoup au Pdci. C’est le Pdci qui m’a formé politiquement. Je suis entré au Pdci à 25 ans. J’étais jeune et j’ai eu la chance de gravir très vite les échelons. Grâce au président Félix Houphouët Boigny. Par conséquent, je ne cracherai jamais sur le Pdci. J’ai dit qu’on peut avoir des mésententes avec quelques-uns des membres du Pdci. C’est le cas aujourd’hui. Mais, je n’ai pas craché sur ce parti. Et je ne piétine pas ses options (…) par conséquent, s’il y a une réelle construction du Pdci (…) il n’y a aucune raison que nous refusions de nous rapprocher. Evidemment aujourd’hui, j’ai plus de trois mille sections dans le pays. Ce qui veut dire que si je viens, c’est tout ce monde qui viendra (…) », a soutenu Fologo. L’ex-président du Conseil économique et social n’a pas manqué de revenir sur l’attitude de l’ex-président Laurent Gbagbo qui n’a pas voulu reconnaitre le verdict des urnes : «Moi, je peux vous dire qu’après le panel de l’UA, personnellement, j’ai pensé que c’était fini. Certes, nous sommes des nationalistes comme Gbagbo. Nous pouvions dire que les colons veulent nous imposer un président. (…) Mais lorsque l’Afrique tout entière nous demande de nous arrêter, nous aurions dû saisir cette perche-là pour nous arrêter. (…) Il y aurait certainement eu moins de morts et la fin aurait été moins dramatique. (…)
Nous ne pouvions pas être contre l’Afrique tout entière. Ce n’est pas possible. Même le président Zuma qui nous soutenait, à la fin, n’en pouvait plus. C’est pour cela qu’il faut demander pardon à Dieu et aux hommes» ou le voit, le président Fologo a donné dos au camp Gbagbo.
Sam-Wakouboué
Nous ne pouvions pas être contre l’Afrique tout entière. Ce n’est pas possible. Même le président Zuma qui nous soutenait, à la fin, n’en pouvait plus. C’est pour cela qu’il faut demander pardon à Dieu et aux hommes» ou le voit, le président Fologo a donné dos au camp Gbagbo.
Sam-Wakouboué