x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Société Publié le mercredi 31 août 2011 | Nord-Sud

Expulsion de familles, confusion… / Cité Ciad Primo : il faut mettre fin à l’anarchie

Ils sont environ 700 dans la cité Ciad-Primo (Riviera M’Pouto). Et ils n’ont plus le sommeil tranquille depuis que le groupe Amos en est le propriétaire. Jeudi, 14 des locataires ont été expulsés par Kouassi Koffi Félix, alias KKF, le patron d’Amos. Au motif qu’à ce jour, ces derniers lui doivent 120 à 132 mois de loyers non payés. Cette expulsion est peut-être le fait de trop ? On sait que KKF n’a cessé de prodiguer ultimatum et menaces d’expulsion à l’encontre de certains locataires depuis septembre 2007, date à laquelle l’ancien propriétaire de Ciad-Primo, Dembélé Babily, lui a passé les charges de la cité après achat. La logique d’Amos est simple. Des locataires ne sont pas en règle vis-à-vis de leur payement. Et il faut qu’ils négocient plutôt que de se rebeller contre lui. Les locataires, eux, avancent le contraire. Une première catégorie indique qu’elle a fini de payer le montant total de la souscription avec Dembélé Babily avant que la cité ne soit vendue. Ce qui les rend maintenant propriétaires des maisons qu’ils habitent. Un second groupe est d’accord qu’il n’a fini de payer mais qu’une partie de leur paie effectuée avec M. Dembélé n’a pas été prise en compte par Amos. Quand une troisième partie de locataires est d’accord pour payer progressivement leurs loyers. Avec ces derniers, KKF n’a pas de problème. Mais pour les premiers et les seconds, il dit niet. Ce qui est une déclaration de guerre pour l’association des locataires acquéreurs de la Riviera Ciad-Primo (Alarcp). Des actions menées dans la foulée à la justice ont permis à KKF de prendre le-dessus. En avril 2008, le juge a ordonné au notaire Me Bitty Kouyaté, la restitution de tous les documents et pièces relatifs à la gestion de la cité Ciad-Primo, à la société Amos. D’autres actions sont toujours en cours. Quoi qu’il en soit, ce problème n’a que trop traîné. L’attitude passive du ministère de la construction inquiète. Un agent du ministère de la Promotion du logement affirme que le dossier ne les concerne pas. Du moins, pas pour le moment. Nous avons longtemps pensé que Dembélé Babily était la pomme de discorde de toute cette affaire. Et qu’il suffisait qu’il explique si oui ou non, les locataires qui se plaignent ont payé leurs loyers avec lui. Mais il tranche dans le vif. « Je ne détiens plus rien. Tous ce que je fais, c’est regarder, en cas d’expulsion, si les personnes concernées sont à jour chez moi ». Le sont-ils ? Non. KKF qui détient, dit-il, une grosse délivrée par le tribunal est donc dans ses droits. « C’est une question de bon sens, ajoute-t-il. C’était l’impunité à Ciad-Primo. Depuis 10 ans, certains locataires ont compté sur leurs soutiens dans le régime pour ne pas payer leurs loyers. C’est fini tout ça ! Nous allons baisser les bras avec ceux qui veulent payer progressivement. Mais que les autres négocient… ». En fin de compte, les plaignants sont-ils dans leurs droits? Difficile d’y répondre. Une chose est sûre, il faut une plus grande implication des autorités compétentes pour mettre fin à ce problème.

Raphaël Tanoh
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Société

Toutes les vidéos Société à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ