L'opération de recensement des fonctionnaires et agents de l'Etat a débuté le lundi 29 Août
dernier. Gnamien Konan, ministre de la Fonction publique et de la reforme administrative,
explique le déroulement, les enjeux et donne la durée de l'opération, dans une interview
accordée, hier, à Onuci Fm.
Monsieur le ministre, un recensement des fonctionnaires et agents de l'Etat de Côte d'Ivoire
pour quoi ?
Parce que l'Etat veut connaître le nombre exact des fonctionnaires et agents de l'Etat. Tous
ces fonctionnaires et agents de l'Etat sont payés chaque mois. La masse salariale est de près de 800 milliards F Cfa par mois. C'est énorme par rapport au budget de l'Etat. La norme
communautaire nous impose de ne pas aller au-delà de 35% des recettes fiscales. On a
dépassé largement cette norme. Nous sommes certainement à dix points au-dessus de cette norme, c'est-à-dire autour de 41%, sinon davantage. C'est pour cela que nous devons être au recensement. Parce que payer les fonctionnaires revient très cher à l'Etat. L'Etat veut savoir si tous ceux qu'il paye travaillent effectivement.
Parce que jusque-là, l'Etat ivoirien n'est pas en mesure de dire combien de fonctionnaires
travaillent pour lui ?
L'Etat est en mesure de dire combien de fonctionnaires travaillent pour lui. C'est plus de
132.000 fonctionnaires, sans compter les agents de la police nationale, de la justice. Nous
voulons vérifier, qu'effectivement, parmi ces 132.000, il n'y en a pas qui ont quitté la Fonction
publique depuis très longtemps, les décédés. Tous les mois, ces agents sont effectivement
payés. Nous voulons savoir si on ne les paye pas toujours.
Il y a des suspicions des fraudes quelque part ?
Mais naturellement, il y a des suspicions de fraudes. Mais vous savez, la fraude ne peut naître que par le fait du laxisme. C'est-à-dire que si l'Etat lui-même devient laxiste, ne contrôle pas, des personnes peuvent profiter de ce laxisme, pour organiser la fraude et la corruption.
Des recensements dans le sens de la modernisation de l'administration ivoirienne ?
Bien entendu. Ce que nous voulons dire est que les retraites à la Fonction publique vont
connaître une accélération, en termes de recensement. Dès que nous saurons exactement
combien de fonctionnaires il y a et que nous serons sûrs que les fonctionnaires existent bel
et bien et travaillent pour l'Etat, nous allons, par exemple, faire en sorte qu'il n'y ait pas de
rupture entre le dernier salaire et la première pension. Cela doit se faire automatiquement.
Nous allons, par exemple, suivre tout simplement la carrière des fonctionnaires, les
avancements. Les fonctionnaires ne seront plus obligés de se déplacer. Pour la plupart
des actes, ils pourront consulter, via internet, leur situation, leur carrière, leur statut, leur
avancement. Le point de départ, c'est d'avoir un fichier fiable, pour une gestion efficace.
Lundi 29 août, démarrage donc de l'opération de recensement des fonctionnaires et agents
de l'Etat. Une opération programmée pour durer combien de temps, pour la gouverne des
fonctionnaires de Côte d'Ivoire ?
L'opération a plusieurs phases. Il y a des phases de contrôles techniques par ordinateurs. Il
y a des phases administratives et des phases que je considère populaires. Qui commencent
le lundi 29 août, où les fonctionnaires sont invités à aller retirer leur attestation de présence,
les faire viser par leurs supérieurs hiérarchiques immédiats. Nous nous donnons une dizaine
de jours. C'est un processus de recensement. Nous ne nous arrêtons pas tant que nous ne
serons pas sûrs que les fonctionnaires et agents de l'Etat qui sont payés par le gouvernement travaillent effectivement pour l'Etat de Côte d'Ivoire. C'est plusieurs contrôles. C'est la phase populaire qui va s'achever, mais avec plusieurs contrôles techniques, plusieurs croisements pour voir si les gens sont effectivement dans les services où ils sont supposés être.
Opération programmée pour durer une dizaine de jours ?
Une dizaine de jours, mais je tiens à ajouter, puisque vous me donnez l'occasion, qu'à
la demande de leur tutelle, les enseignants ne sont pas concernés par la phase actuelle
du recensement. On les recensera après la fin des examens à grand tirage. Le ministère
de l'Education nationale nous a demandé pour ne pas qu'il y ait des conséquences sur
l'organisation des examens à grand tirage qui commencent bientôt, le 06 septembre prochain, ils nous ont demandé d'attendre pour ne pas que les enseignants se déplacent, demandent des permissions, ce qui pourrait impacter l'organisation de ces examens. Pour les enseignants, le recensement se fera à partir du 11 octobre.
Propos retranscrits par Serge Amany
dernier. Gnamien Konan, ministre de la Fonction publique et de la reforme administrative,
explique le déroulement, les enjeux et donne la durée de l'opération, dans une interview
accordée, hier, à Onuci Fm.
Monsieur le ministre, un recensement des fonctionnaires et agents de l'Etat de Côte d'Ivoire
pour quoi ?
Parce que l'Etat veut connaître le nombre exact des fonctionnaires et agents de l'Etat. Tous
ces fonctionnaires et agents de l'Etat sont payés chaque mois. La masse salariale est de près de 800 milliards F Cfa par mois. C'est énorme par rapport au budget de l'Etat. La norme
communautaire nous impose de ne pas aller au-delà de 35% des recettes fiscales. On a
dépassé largement cette norme. Nous sommes certainement à dix points au-dessus de cette norme, c'est-à-dire autour de 41%, sinon davantage. C'est pour cela que nous devons être au recensement. Parce que payer les fonctionnaires revient très cher à l'Etat. L'Etat veut savoir si tous ceux qu'il paye travaillent effectivement.
Parce que jusque-là, l'Etat ivoirien n'est pas en mesure de dire combien de fonctionnaires
travaillent pour lui ?
L'Etat est en mesure de dire combien de fonctionnaires travaillent pour lui. C'est plus de
132.000 fonctionnaires, sans compter les agents de la police nationale, de la justice. Nous
voulons vérifier, qu'effectivement, parmi ces 132.000, il n'y en a pas qui ont quitté la Fonction
publique depuis très longtemps, les décédés. Tous les mois, ces agents sont effectivement
payés. Nous voulons savoir si on ne les paye pas toujours.
Il y a des suspicions des fraudes quelque part ?
Mais naturellement, il y a des suspicions de fraudes. Mais vous savez, la fraude ne peut naître que par le fait du laxisme. C'est-à-dire que si l'Etat lui-même devient laxiste, ne contrôle pas, des personnes peuvent profiter de ce laxisme, pour organiser la fraude et la corruption.
Des recensements dans le sens de la modernisation de l'administration ivoirienne ?
Bien entendu. Ce que nous voulons dire est que les retraites à la Fonction publique vont
connaître une accélération, en termes de recensement. Dès que nous saurons exactement
combien de fonctionnaires il y a et que nous serons sûrs que les fonctionnaires existent bel
et bien et travaillent pour l'Etat, nous allons, par exemple, faire en sorte qu'il n'y ait pas de
rupture entre le dernier salaire et la première pension. Cela doit se faire automatiquement.
Nous allons, par exemple, suivre tout simplement la carrière des fonctionnaires, les
avancements. Les fonctionnaires ne seront plus obligés de se déplacer. Pour la plupart
des actes, ils pourront consulter, via internet, leur situation, leur carrière, leur statut, leur
avancement. Le point de départ, c'est d'avoir un fichier fiable, pour une gestion efficace.
Lundi 29 août, démarrage donc de l'opération de recensement des fonctionnaires et agents
de l'Etat. Une opération programmée pour durer combien de temps, pour la gouverne des
fonctionnaires de Côte d'Ivoire ?
L'opération a plusieurs phases. Il y a des phases de contrôles techniques par ordinateurs. Il
y a des phases administratives et des phases que je considère populaires. Qui commencent
le lundi 29 août, où les fonctionnaires sont invités à aller retirer leur attestation de présence,
les faire viser par leurs supérieurs hiérarchiques immédiats. Nous nous donnons une dizaine
de jours. C'est un processus de recensement. Nous ne nous arrêtons pas tant que nous ne
serons pas sûrs que les fonctionnaires et agents de l'Etat qui sont payés par le gouvernement travaillent effectivement pour l'Etat de Côte d'Ivoire. C'est plusieurs contrôles. C'est la phase populaire qui va s'achever, mais avec plusieurs contrôles techniques, plusieurs croisements pour voir si les gens sont effectivement dans les services où ils sont supposés être.
Opération programmée pour durer une dizaine de jours ?
Une dizaine de jours, mais je tiens à ajouter, puisque vous me donnez l'occasion, qu'à
la demande de leur tutelle, les enseignants ne sont pas concernés par la phase actuelle
du recensement. On les recensera après la fin des examens à grand tirage. Le ministère
de l'Education nationale nous a demandé pour ne pas qu'il y ait des conséquences sur
l'organisation des examens à grand tirage qui commencent bientôt, le 06 septembre prochain, ils nous ont demandé d'attendre pour ne pas que les enseignants se déplacent, demandent des permissions, ce qui pourrait impacter l'organisation de ces examens. Pour les enseignants, le recensement se fera à partir du 11 octobre.
Propos retranscrits par Serge Amany