"Il n'y a pas de réfugiés ivoiriens au Zimbabwe. Nous avons un certain nombre de réfugiés de la Somalie et d'ailleurs. Nous pensons qu'il faut s'occuper d'eux", a répondu, hier, le Premier ministre du Zimbabwe, Morgan Tsvangirai, à un journaliste qui voulait savoir si son pays avait accueilli sur son sol des Ivoiriens fuyant la crise post-électorale de début 2011. Morgan Tsvangirai, qui sortait d'une audience avec les présidents Alassane Ouattara, en fin de matinée au palais de la présence du Plateau, a ainsi couper court aux rumeurs. Interrogé sur le cas de l'ambassadeur Libyen qui se trouve au Zimbabwe et qui a rejoint le Conseil national de transition (Cnt), le Premier ministre de Mugabé a indiqué que le diplomate doit démissionner de son statut de représentant libyen. "C'est contraire à ma position selon laquelle l'ambassade devrait être fermée. Je pense que ce n'est pas au Zimbabwe de désigner les dirigeants de la Libye. Je suis convaincu que lorsque je rentrerai chez moi, nous pourrons discuter de ces questions de manière à respecter les lois internationales", a-t-il dit. Pour une visite de travail et d'amitié, ce fut surtout des retrouvailles entre le président ivoirien et le Premier ministre zimbabwéen. L'audience accordée par le premier au second a permis aux deux hommes d'Etat de se rappeler les vieux souvenirs. "Ce n'est pas un euphémisme, Morgan est un ami. En 2000, à mon retour de mes fonctions à Washington, et quand j'ai décidé de venir faire de la politique, Morgan est venu à Abidjan chez moi à la maison pour me saluer, me souhaiter bonne chance. Et d'ailleurs, il me demandait des nouvelles de ma maison. Je lui ai dit que malheureusement, elle n'existe plus. C'est donc un ami de longue date que j'accueille ce matin", a expliqué Alassane Ouattara. Morgan Tsvangirai a regagné Harare hier après-midi, à l'issue d'une visite de 48 heures à Abidjan.
Benoit HILI
Benoit HILI