L’augmentation des frais d’inscription à l’Université inquiète les étudiants. Ainsi, l’AGEECI (Association Générale des Elèves et Etudiants de Côte d’Ivoire) a décidé de mettre les pieds dans le plat, en dénonçant la surenchère. Ci –dessous la déclaration complète.
Il nous a été rapporté par la presse la tenue d’un séminaire sur le « management des universités et des grandes écoles de Côte d’Ivoire » à l’initiative du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Les résolutions de ce ‘’ huis clos’’ entre « universitaires » sans la participation du moindre étudiant portent essentiellement sur des réformes structurelles en vue, dit-on, de réussir la mise en œuvre du système Licence Master Doctorat (LMD), en passant, entre autres, par l’augmentation vertigineuse des frais d’inscription. Bien qu’étant au stade de simples propositions, il faut prendre au sérieux le projet d’augmentation des frais d’inscription qui semble tenir particulièrement à cœur au ministre Cissé Bacongo vu l’insistance de son département sur cette question. Il nous paraît donc indispensable d’interpeller les autorités compétentes, de prendre à témoin, l’opinion quant à la menace que peuvent constituer certaines de ces résolutions pour les étudiants et les conséquences fâcheuses qui pourraient en découler. Deux aspects du séminaire méritent d’être soulignés.
1) La non participation des étudiants à l’adoption des résolutions
Nous relevons là l’expression de la volonté du ministère de mettre les étudiants devant le fait accompli alors qu’il nous paraissait indispensable d’être associés à la conception de telles réformes vu qu’il nous appartiendra et à nous essentiellement, de les supporter. La correction d’une telle injustice est encore possible, il suffira au ministre Cissé de le vouloir en réalisant que les étudiants y tiennent.
2) L’augmentation surréaliste des frais d’inscription
Nous tenons à rappeler que cette mesure n’est pas nouvelle. Sous l’ancien régime de Laurent Gbagbo, nous en avions déjà eu écho. Bien entendu, nous avions dit non ! Nous avions relevé le caractère irréaliste et impopulaire de cette mesure vu la proportion de l’augmentation : le passage de 6000 à 50.000 FCFA et plus soit plus de 700 % d’augmentation alors que le pouvoir d’achat des Ivoiriens n’a fait que se détériorer depuis plus d’une décennie. Le ministre Cissé justifie sa mesure par le fait que selon lui, des Ivoiriens se paient les crèches, jardins d’enfants et universités privées à hauteur de 100, 200 mille voire plus du million de FCFA. Il ne voit donc pas de problème pour que les parents d’élèves paient des frais d’inscription dans les universités publiques à 50 mille voire 100 mille FCFA. Le ministre croit ainsi possible d’imposer aux millions d’enfants de pauvres le luxe que se paient l’infime minorité de nantis. Le ministre feint d’oublier que le taux de pauvreté absolue au sein de la population est de 50% au moins, que le taux de chômage est d’environ 30% de la population active. Le ministre Cissé projette simplement d’exclure la plus grande partie des enfants de Côte d’Ivoire de l’Enseignement supérieur. Nous ne v oulons d’aucune manière de cette augmentation. Nous appelons les étudiants à se mobiliser contre cette menace qui se profile à l’horizon, à dénoncer partout où besoin sera ladite mesure, mais surtout à garder leur sérénité et à prévoir les 6000 francs habituels pour leurs inscriptions prochaines.
Abidjan le 30 Août 2011
Pour le Bureau Exécutif National
Le Secrétaire Général
SEKA JULES
Il nous a été rapporté par la presse la tenue d’un séminaire sur le « management des universités et des grandes écoles de Côte d’Ivoire » à l’initiative du ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique. Les résolutions de ce ‘’ huis clos’’ entre « universitaires » sans la participation du moindre étudiant portent essentiellement sur des réformes structurelles en vue, dit-on, de réussir la mise en œuvre du système Licence Master Doctorat (LMD), en passant, entre autres, par l’augmentation vertigineuse des frais d’inscription. Bien qu’étant au stade de simples propositions, il faut prendre au sérieux le projet d’augmentation des frais d’inscription qui semble tenir particulièrement à cœur au ministre Cissé Bacongo vu l’insistance de son département sur cette question. Il nous paraît donc indispensable d’interpeller les autorités compétentes, de prendre à témoin, l’opinion quant à la menace que peuvent constituer certaines de ces résolutions pour les étudiants et les conséquences fâcheuses qui pourraient en découler. Deux aspects du séminaire méritent d’être soulignés.
1) La non participation des étudiants à l’adoption des résolutions
Nous relevons là l’expression de la volonté du ministère de mettre les étudiants devant le fait accompli alors qu’il nous paraissait indispensable d’être associés à la conception de telles réformes vu qu’il nous appartiendra et à nous essentiellement, de les supporter. La correction d’une telle injustice est encore possible, il suffira au ministre Cissé de le vouloir en réalisant que les étudiants y tiennent.
2) L’augmentation surréaliste des frais d’inscription
Nous tenons à rappeler que cette mesure n’est pas nouvelle. Sous l’ancien régime de Laurent Gbagbo, nous en avions déjà eu écho. Bien entendu, nous avions dit non ! Nous avions relevé le caractère irréaliste et impopulaire de cette mesure vu la proportion de l’augmentation : le passage de 6000 à 50.000 FCFA et plus soit plus de 700 % d’augmentation alors que le pouvoir d’achat des Ivoiriens n’a fait que se détériorer depuis plus d’une décennie. Le ministre Cissé justifie sa mesure par le fait que selon lui, des Ivoiriens se paient les crèches, jardins d’enfants et universités privées à hauteur de 100, 200 mille voire plus du million de FCFA. Il ne voit donc pas de problème pour que les parents d’élèves paient des frais d’inscription dans les universités publiques à 50 mille voire 100 mille FCFA. Le ministre croit ainsi possible d’imposer aux millions d’enfants de pauvres le luxe que se paient l’infime minorité de nantis. Le ministre feint d’oublier que le taux de pauvreté absolue au sein de la population est de 50% au moins, que le taux de chômage est d’environ 30% de la population active. Le ministre Cissé projette simplement d’exclure la plus grande partie des enfants de Côte d’Ivoire de l’Enseignement supérieur. Nous ne v oulons d’aucune manière de cette augmentation. Nous appelons les étudiants à se mobiliser contre cette menace qui se profile à l’horizon, à dénoncer partout où besoin sera ladite mesure, mais surtout à garder leur sérénité et à prévoir les 6000 francs habituels pour leurs inscriptions prochaines.
Abidjan le 30 Août 2011
Pour le Bureau Exécutif National
Le Secrétaire Général
SEKA JULES