Proposer une stratégie d'intervention pour la production en masse de logements destinés prioritairement aux ménages à faibles revenus. Telle est la motivation première de « l'atelier de validation de la stratégie de production du logement du grand nombre » organisé mardi, à l'immeuble Crrae-Umoa au Plateau, par le ministère de la Promotion du Logement. Au terme des travaux et réflexions menés par les techniciens des questions de l'habitat, l'atelier a proposé des recommandations réalisables aux pouvoirs publics. Ainsi, avant la fin de l'année 2012, l'Etat devra financer 2000 logements sociaux et ce, avec l'apport des fonds de l'habitat. Pour y parvenir, les panélistes ont proposé qu'il soit envisagé la mobilisation des ressources longues à taux concessionnel par l'Etat. Ils ont par ailleurs recommandé l'allègement de la procédure d'aménagement foncier et l'implication des collectivités décentralisées dans le financement des opérations des terrains à bâtir. L'initiative de l'atelier de mardi vise à trouver des solutions à l'épineux problème du logement qui se pose aux Ivoiriens est partie d'un constat. En fait, entre 1960 et 1980, l'Etat s'était engagé à loger les Ivoiriens en s'appuyant sur des sociétés para-étatiques comme Ia Sicogi, la Sogefiha et la Setu. Ce qui a permis de bâtir plus de 91.000 logements et la mise à disposition de plus de 15.000 terrains viabilisés. Avec la crise économique des années 1980, l'Etat ne pouvant plus faire face à ses engagements va donc délaisser le projet au profit des privés. Selon la ministre de la Promotion du Logement, Kaba Nialé, malgré les réformes initiées pour redynamiser le secteur de l'habitat à travers la mise en place d'un dispositif de financement de l'acquisition du logement économique et social en ville et dans les campagnes, la question du logement n'a pu trouver de solutions durables. Puisque « l'acquisition de terrains urbains viabilisés et de logements n'ont profité généralement qu'aux ménages disposant de revenus relativement élevés ». C'est donc pour corriger ces difficultés et revenir à la méthode originelle que le ministère de la Promotion du Logement se propose à travers cet atelier, « de définir un cadre global d'intervention en matière de logement sur le territoire national ». C'est à-juste-titre que la ministre a demandé aux participants de l'atelier de proposer en matière foncière, des réponses courageuses et efficaces aux problèmes de l'acquisition et la viabilisation foncière, d'une part. La ministre Kaba Nialé a invité d'autre part, les panélistes à proposer la création d'un cadre juridique performant, permettant non seulement de réglementer toutes les procédures, mais également de fédérer les initiatives publiques et privées en favorisant le suivi des activités des professionnelles de la chaîne de production du logement.
Société Publié le mercredi 7 septembre 2011 | PME-PMI Magazine