x Télécharger l'application mobile Abidjan.net Abidjan.net partout avec vous
Télécharger l'application
INSTALLER
PUBLICITÉ

Politique Publié le lundi 12 septembre 2011 | Le Patriote

Œillères

Le Président Alassane Ouattara, lors de sa visite à Abuja samedi, était accompagné d’une forte délégation composé des ministres Amadou Gon Coulibaly, Hamed Bakayoko, Daniel Kablan Duncan, Paul Koffi Koffi, Adama Bictogo, d’Ibrahim Ouattara, de Mamadou Diané, le général Gueu Michelde Sidi Touré et de Masseré Touré.

Alassane Ouattara a mis pied à terre à 11h08 et a été accueilli par le vice-ministre des Affaires étrangères du Nigeria et une forte colonie ivoirienne, avec à leur tête, l’ambassadeur Diarra.

Le chef de l’Etat ivoirien était quasiment l’attraction du mini sommet. S’il n’était pas avec les Présidents Goodluck et Wade, il était en discussion avec son homologue libérienne, Ellen Johnson Sirleaf. Même des confrères africains se frayaient un chemin dans la bousculade pour voir le nouvel homme fort de la Côte d’Ivoire.

Alassane Ouattara ne manque pas d’humour. Aux nombreux journalistes impatients de l’interroger, il n’a pas manqué de dire ceci : « Vous voulez que je parle en français ou en anglais ». Pour la plupart des francophones, ces derniers ont opté naturellement pour la première langue.

Le ministre de l’Intérieur, Hamed Bakayoko et le conseiller du Président, Mamadou Diané, ont été l’objet de beaucoup d’attention. Le premier pour son style de « jeune premier » qui suscitaient les mots d’admiration et le second qui de par son habillement était le parfait clone du président Goodluck Jonathan. En d’autres temps dans notre pays, on aurait dit qu’il a fait de la prévalence… vestimentaire.

Arrivé le premier dans la capitale nigériane, le Président sénégalais est reparti également le premier autour de 14h, pour honorer d’autres rendez-vous.

l Seulement trois membres de la garde du président ivoirien ont été autorisés à avoir accès à la salle de conférence, aux côtés de leur patron. Sécurité renforcée oblige !

Installation du nouveau Gouverneur: Koné Meyliet annonce la nouvelle vision de la Bceao

La problématique du développement des économies des pays membres de la Bceao (Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’ouest) est au cœur des préoccupations de l’institution. Le samedi dernier, à Dakar (Sénégal), siège de la Bceao, a eu lieu l’installation du Gouverneur, Tiémoko Meyliet Koné. Conscient des enjeux et des défis actuels, Koné, nommé le 30 mai 2011 et qui a pris fonction le 1er août, avait prêté serment le 28 juillet. Il entend réconcilier la Banque centrale avec elle-même et avec son environnement afin qu’elle puisse rendre à nouveau aux Etats, les services qu’ils attendent.

Les actions pour booster le marché financier

Au plan externe, la crise de la dette aux Etats-Unis et dans la Zone Euro, zone d’ancrage du franc CFA, continue de susciter des inquiétudes et de perturber les marchés financiers. Au plan interne, l’exigence d’une croissance économique vigoureuse durable et plus inclusive est désormais un impératif pour tous les pays. Fort de ce diagnostic, Tiémoko Meyliet Koné apportera une contribution plus importante au financement du développement des économies des Etats de la Banque. Avec un accent sur la préservation de la crédibilité de la monnaie commune et la stabilité du système financier. La Bceao va également jouer son rôle essentiel de supervision et d’approfondissement du marché financier afin que celui-ci puisse répondre efficacement aux besoins exprimés. « Le marché financier de l’Union est caractérisé par l’existence d’une liquidité bancaire confortable mais qui n’est pas suffisamment employée à couvrir les besoins exprimés en matière de financement de l’économie. Cette situation paradoxale qui voit coexister des disponibilités abondantes et des demandes insatisfaites, doit être corrigée », a indiqué le Gouverneur. Il s’agira de mener les réformes nécessaires pour mieux structurer le marché intérieur, renforcer les capacités des Etats, banques et opérateurs économiques et réunir les conditions pour une ouverture aux investisseurs étrangers.

Le cas du secteur bancaire

Au plan opérationnel, aider les Etats à mobiliser des volumes importants de ressources sur le marché régional et international, à des coûts compétitifs. Mettre en place des structures susceptibles d’apporter une assistance aux Trésors nationaux afin de renforcer leur expertise dans la détermination et la formulation de leurs besoins. Ainsi que la promotion et la diversification des instruments de mobilisation des ressources.
Les incitations pour accroître le financement de l’économie vont s’étendre au secteur bancaire qui assure l’essentiel des financements au secteur privé. Surtout que le marché du crédit bancaire dans l’Union a toujours souffert de rigidités structurelles qui en limitent la portée et l’efficacité. Pour promouvoir l’offre de crédit bancaire, de nouveaux outils ont été mis en place pour améliorer la qualité et la disponibilité des informations sur les demandeurs de crédits, permettant ainsi une meilleure maîtrise des risques par les banques. Des mesures seront lancées pour amener les établissements de crédit à apporter une contribution plus significative au financement de l’économie, en particulier les prêts à long-terme et les concours aux Pme-Pmi. Dans la nouvelle approche, des concertations avec le système bancaire et les opérateurs économiques auront lieu pour identifier et proposer des solutions consensuelles et appropriées. Ainsi, les titres publics dont la durée de vie résiduelle atteint 2O ans, sont admissibles au portefeuille des effets refinançables par la Bceao. « Cette disposition devrait permettre de favoriser le développement de crédits à moyen et long termes dans l’Union. », a précisé Meyliet Koné. Le développement des microfinances sera poursuivi et renforcer pour promouvoir l’accès financier des très petites entreprises et des populations les plus défavorisées. Des réformes ont permis de mettre en place un système de règlement brut en temps réel et un système de télé-compensation des paiements de petits montants. Les actions futures visent la création des conditions d’un accès élargi des populations de l’Union aux services financiers. La promotion des innovations techniques, financières et organisationnelles aura lieu. En prime, la protection du consommateur. Par ailleurs, le Gouverneur va améliorer la physionomie de la circulation fiduciaire dans l’Union pour fluidifier les transactions. Et tout cela va se faire avec l’intensification des politiques structurelles et sectorielles définies dans le cadre de l’intégration économique. Objectif : diversifier les bases de la croissance, améliorer la compétitivité des secteurs productifs et renforcer les capacités des agents économiques. José Mario Vaz, ministre des Finances de la République de Guinée-Bissau et président du Conseil des ministres de l’Union a demandé au Gouverneur de veiller au respect des règles fondamentales qui régissent l’Union. « Bien diriger la Banque, c’est faire en sorte que l’intérêt collectif prime sur les considérations personnelles», a-t-il prévenu. De nombreuses personnalités ivoiriennes ont pris part à cette cérémonie.

Jean Eric ADINGRA
(Envoyé spécial à Dakar)
PUBLICITÉ
PUBLICITÉ

Playlist Politique

Toutes les vidéos Politique à ne pas rater, spécialement sélectionnées pour vous

PUBLICITÉ