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Économie Publié le mercredi 14 septembre 2011 | Ministères

Déclaration du Ministre du Commerce de la Côte d’Ivoire à la 74e Assemblée de la Copal à Brasilia (Brésil)

© Ministères Par DR
Audiences du ministre du Commerce: Dagobert Banzio rassure Mme Deborah Gray et Maximilien Lemaire, présidents des chambres de commerce des Etats-unis et d`Europe
Mercredi 22 juin 2011. Abidjan, cabinet du Ministre du Commerce, CCIA, Plateau. Le ministre Dagobert Banzio rassure les présidents des chambres de commerce des Etats-unis et d`Europe
Monsieur le Président,
Honorables Délégués,
Mesdames et Messieurs.

L’honneur m´échoit de vous adresser mes vives félicitations à vous, Monsieur le Président pour votre grande contribution à la tête de l’Assemblée Générale de notre organisation commune, la COPAL.

Je saisis cette occasion, pour féliciter les autorités du Brésil, en l'occurrence, Mr MENDES RIBEIRO FILHO, Ministre Brésilien en charge de l'Agriculture, pour l’accueil fraternel qui nous a été réservé et pour la parfaite organisation de notre réunion.

Je remercie le Secrétaire Général de la COPAL et toute l’équipe pour le travail accomplit ainsi que toutes les délégations des pays frères présentes ici à BRASILIA.

Au nom de Son Excellence, Monsieur Alassane OUATTARA, Président de la République de Côte d´Ivoire, je vous adresse toutes les amitiés du peuple ivoirien.

Monsieur le Président, comme vous le savez, le cacao occupe une place de choix dans nos économies respectives et en Cote d'Ivoire il représente directement 40% des exportations et pèse pour 15 % du PIB dans notre économie.

Il s’agit là d´une question importante qui concerne une grande partie de notre population active. Cependant, des problèmes majeurs demeurent, notamment:

-le verger et la population des cacao culteurs vieillissants,
-la lutte contre les pires formes de travail des enfants,
-la certification,
-la qualité,
-la commercialisation.

CONCERNANT LE VERGER ET LA POPULATION DE CACAOCULTEURS VIEILLISSANTS

Une politique nationale a été élaborée et se caractérise par la sécurisation foncière, l’appui à la recherche et au financement, la disponibilité et l’accès aux matières végétales performantes et la mise en place d’une interprofession forte et crédible assise sur les organisations de producteurs.
Grâce aux nombreux travaux notamment, ceux du Centre National de Recherche Agronomique (CNRA) en Côte d’Ivoire, de nouvelles variétés de cacao à fort potentiel de rendement ont été introduites dans la Cacao culture.

De nouvelles techniques de production sont envisagées pour aider nos producteurs à moderniser les outils de production classique.

Des actions de développement des zones rurales et de nombreuses infrastructures sociales (écoles, centre de santé) sont initiées pour améliorer le cadre de vie des agriculteurs luttant ainsi contre l’exode des jeunes.

CONCERNANT LA LUTTE CONTRE LES PIRES FORMES DE TRAVAIL DES ENFANTS

Le gouvernement a entrepris de nombreuses actions notamment la réalisation des enquêtes pour mieux cerner cette question et l’éradiquer. Un plan national a été adopté en 2009 pour lutter efficacement contre la traite et les pires formes de travail des enfants se caractérisant par la mise en place d´un Système de Suivi du Travail des Enfants (SSTE).

Il s’agit de développer et de mettre en œuvre une stratégie de communication pour mieux faire connaitre les actions entreprises par l’Etat et les acquis réalisés sur la question du travail des enfants d’une part et d’harmoniser les méthodes d’enquête ainsi que les indicateurs de mesures d’impacts des actions de remédiation d’autre part.

CONCERNANT LA CERTIFICATION

La certification du cacao est fondée sur les principes de traçabilité et de respect des critères de durabilité économique, sociale et environnementale. Elle vise à améliorer le niveau de vie des agriculteurs tout en répondant aux exigences des consommateurs.

C´est dans ce contexte que se sont développés depuis des années en Côte d´Ivoire, des projets de certification du cacao dans les zones de production à l´initiative du secteur privé (chocolatiers, exportateurs, ONG).

La mise en œuvre de la certification par ces différentes initiatives fait ressortir deux problèmes essentiels, à savoir:

• le problème lié aux approches très diverses et complexes des standards de certification;
• le problème relatif à l´absence d´un cadre réglementaire national permettant d´assurer la coordination et le suivi des différentes interventions provenant des initiatives privées.

Au regard de ces problèmes, il est important de fédérer ou échanger nos expériences pour la survie de la cacao culture. En tout état de cause, nous nous réjouissons d´avance des conclusions de l’atelier sur la certification qui vient de se tenir ici même, conclusions auxquelles nous adhérons.

CONCERNANT LA QUALITE DU CACAO

Le gouvernement a agréé plusieurs laboratoires d´analyse et de contrôle de la qualité qui aident à un meilleur encadrement plus sécurisé des producteurs.

Dans le nouveau cadre reformé, des contrôles inopinés portant sur la qualité des produits et le respect des prix garantis seront effectués régulièrement sous toute l’étendue du territoire national pour garantir la qualité du produit Ivoirien.


CONCENANT LA COMMERCIALISATION

L’option a été prise par le Président de la République pour la mise en place d’une structure unique afin de mieux valoriser la production Ivoirienne et d’assurer un prix rémunérateur aux producteurs égal au moins à 50% du prix CAF. Il s’agit ici de réaliser les ventes à terme et de plafonner la part globale des prélèvements fiscaux et parafiscaux. L’Etat entant continuer la promotion de la transformation et de la valorisation de la consommation nationale et sous régionale.

Des mesures complémentaires ont été prises pour améliorer le cadre général de la commercialisation intérieure et ainsi en avoir un meilleur suivi.

Notre déclaration bien que n’étant pas exhaustive, soulève néanmoins les grands problèmes et les défis communs auxquels nous devons tous apporter des solutions pour la durabilité de l’économie cacaoyère.

La Côte d’Ivoire, ne ménagera aucun effort pour aider et soutenir toutes les initiatives de la COPAL et de bien d’autres organisations telles que l’ICCO.

Honorables délégués, Mesdames et Messieurs,

Je ne saurais clore mon propos sans renouveler une fois de plus notre gratitude au peuple Brésilien ainsi qu’à sa présidente, SE Mme DILMA ROUSSEFF pour l’agréable séjour que ma délégation et moi-même passons dans ce beau et grand pays.

A tous les délégués des pays membres de l’Alliance des Pays Producteurs de Cacao (COPAL), je voudrais lancer un appel à la solidarité autour des grands problèmes et défis du cacao qui représente pour la plupart d’entre nos pays une source importante de devises pour nos économies respectives.

La Côte d’Ivoire plus aujourd’hui qu’hier, est prête à engager avec tous les pays producteurs ce noble combat.

Vous remerciant pour votre intérêt toujours renouvelé pour notre organisation commune la COPAL, je tiens, au nom du Président de la République de Côte d’Ivoire ainsi qu’en mon nom personnel, à vous féliciter et à vous remercier pour votre contribution effective à la réussite de nos travaux.

Je vous remercie.
Dagobert BANZIO, Ministre du Commerce de la Côte d’Ivoire
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