Le ministre de la Construction, de l’Assainissement et de l’Urbanisme était face aux aménageurs privés, le mardi 13 septembre 2011, dans ses locaux, au 26ème étage de la tour D, au Plateau. Objectif : interpeller les acteurs sur la nécessité de la professionnalisation de leur secteur afin d’éviter que la destruction des habitations s’impose à l’Etat. «Un gouvernement n’est pas mis en place pour démolir, mais pour bâtir», a précisé le ministre Mamadou Sanogo avant d’affirmer que plusieurs mauvais plans d’urbanisation, par le passé, ont conduit à des constructions anarchiques. « En gouvernement responsable, on est obligé d’agir. 800 hectares de quartiers précaires vont disparaître bientôt. On ne veut plus de villes et de quartiers qui poussent comme de petits champignons », a-t-il fait savoir. L’Etat de Côte d’Ivoire, dit-il, est déterminé à professionnaliser le secteur de l’aménagement foncier qui, pour Mamadou Sanogo, est à même de donner sur les 200 000 emplois promis par le Président de la République, au moins la moitié (c’est-à-dire 100 000 emplois). A propos, le ministre a annoncé que toute entreprise ne sera agréée que si elle a en son sein un géomètre, un urbaniste et un ingénieur en assainissement. Comme moyen de coercition pour l’application des nouvelles mesures, Mamadou Sanogo a indiqué entre autres, qu’un site ouvert au grand public sera disponible, les jours à venir, où toutes les entreprises qui respectent les conditions seront répertoriées. Aussi, a-t-il averti, des contres publicités seront faites à l’encontre des structures illégales. «Dans l’avenir, aucun lotissement ne sera autorisé s’il n’est pas fait dans un cadre clair», a prévenu Mamadou Sanogo. Au final, il a encouragé les aménageurs privés à s’approprier cette nouvelle dynamique qui est, à l’en croire, à leur avantage. «Je vous invite à être des aménageurs fonciers professionnels, car c’est un métier rentable. Les Ivoiriens ont plus besoin de terrains bien viabilisés. Nous sommes prêts à vous soutenir en sensibilisant les banques à investir dans le secteur», a conclu le ministre de la Construction, de l’Assainissement et de l’Urbanisme.
R.Dibi
R.Dibi