Sous la présidence effective du ministre des Transports, Gaoussou Touré, les états généraux de la mer se sont tenus du 15 au 17 septembre, à la Fondation Félix Houphouët Boigny pour la recherche de la Paix, à Yamoussoukro.
Au terme de ses assises, plusieurs recommandations ont été adoptées dont la création d'un organe interministériel placé sous la tutelle de la primature, regroupant les ministères impliqués dans les activités maritimes, chargé de la coordination et de l'harmonisation des actions de l'Etat en mer.
La tenue des états généraux de la mer répond du souci du gouvernement d'inviter l'ensemble des acteurs publics, parapublics et privés du secteur maritime à une réflexion en vue de la formation d'une nouvelle politique maritime pour l'horizon 2040. Et ce, de sorte à créer de réelles opportunités d'un développement endogène pour la Côte d'Ivoire. A cet effet, ces assises ont vocation à ouvrir la voie à un repositionnement de la Côte d'Ivoire comme une puissance maritime dans la sous-région et à lui permettre à nouveau de tirer le maximum de profit de son statut d'Etat côtier. Pendant trois jours, les participants se sont livrés à une analyse sans complaisance des maux qui minent la coordination de l'action de l'Etat en mer, la promotion de l'entreprenariat ivoirien, la compétitivité des entreprises de transport maritime et des activités auxiliaires, à savoir la sécurité et la sûreté maritime.
Aussi, les équilibres de l'écosystème marin et lagunaire, le développement optimal du système portuaire, la gestion de la main-d'œuvre et la mobilisation des capitaux ont été débattus par les experts. Le directeur général des Affaires maritimes et portuaires, par ailleurs président du comité d'organisation le colonel Tanoh Bertin, s'est réjoui du fait que ce séminaire a permis à tous les acteurs du secteur maritime public ou privé de s'apercevoir de l'interdépendance des différentes structures et de la nécessité de définir une nouvelle politique maritime cohérente, globale et intégrée pour la Côte d'Ivoire. C'est pourquoi dira-t-il " j'ose espérer que les principaux résultats permettront à notre pays de répartir à nouveau en mer ". Conséquence donc : les participants ont adopté à l'unanimité des recommandations très importantes pour la relance et l'organisation de l'économie maritime en Côte d'Ivoire. A savoir :
Au titre de l'administration maritime
Les participants ont recommandé l'adoption par le gouvernement du projet de code maritime (qui est vieux de 50 ans) afin de doter le secteur maritime d'un cadre juridique plus approprié ; la création d'une structure de coordination et de concertation entre les différents départements ministériels intervenant dans le domaine maritime et portuaire qui sera rattaché à la primature. La création d'une structure étatique unique en charge des questions maritimes, conformément à la directive n°04/2008/CM/UEMOA du 28 mars 2008 de l'Uemoa portant mise en place dans les pays membres, d'un cadre institutionnel harmonisé du sous secteur maritime. Il a été décidé, aussi et surtout, de la création d'un armement national et l'ouverture du pavillon ivoirien par la libre immatriculation.
Au titre de la valorisation des ressources marines et fluvio-lagunaires
Il a été décidé entre autres, de la création d'un organisme de protection et d'aménagement du littoral ayant pour missions la planification de l'aménagement, le suivi et le contrôle de l'Etat du littoral et de son évolution ; de la promotion et la valorisation de son image. De l'appui technique et la coordination des activités des différents acteurs impliqués dans la gestion durable de ce patrimoine.
Au titre des transports maritimes et fluvio-lagunaires
Les séminaristes ont adopté un appui ferme et continu de l'Etat à l'Office ivoirien des chargeurs (Oic) et aux différentes filières du commerce international, en vue de la mise en œuvre des instruments de facilitation des échanges édictés par l'Organisation maritime internationale (Omi), le Centre du commerce international (Cci), l'Organisation mondiale de la douane (Omd) et l'Organisation mondiale du commerce (Omc) en faveur de la protection et de la promotion des intérêts des chargeurs. La réhabilitation et la modernisation du patrimoine ferroviaire national n'a pas été oublié.
Au titre des ressources humaines maritimes
Il a été décidé de la valorisation de l'Arstm par un fort soutien du ministère des Transports et de l'administration maritime à travers certaines activités notamment la formation des agents des Affaires maritimes, le financement de la certification au système de management de la qualité (Iso 9001) et le lobbying auprès des partenaires techniques et financiers. L'allocation à l'Arstm d'une subvention exceptionnelle pour renforcer sa capacité d'accueil, renouveler ses équipements pédagogiques, adopter ses programmes aux nouvelles dispositions de la convention Stcw tels que amendés en 2010. Egalement, la nécessité de faire obligation aux armements qui touchent les ports ivoiriens, notamment pour des contrats de livraison (pétrole et gaz) d'accorder des stages embarqués et sédentaires aux élèves de l'Arstm a été recommandée.
Au titre du financement de la politique maritime
Les experts ont jugé la nécessité du maintien du droit de trafic maritime existant et la fixation d'un nouveau taux conformément à la résolution de la 14e session de l'Assemblée générale des ministres de l'Omaoc tenue à Kinshassa le 09 août 2011. Aussi ont-ils manifesté son évolution vers un fonds de développement de la politique maritime, assortie d'une clé de répartition qui devra permettre exclusivement aux acteurs du secteur maritime et portuaire de développer ces activités. Pour le ministre des transports Gaoussou Touré, les principaux résultats auxquels sont parvenus les séminaristes permettront assurément à la Côte d'Ivoire d'offrir de nombreux emplois aux jeunes ivoiriens et d'occuper une place de choix dans le concert des nations maritimes. Et de conclure : " je rentre très satisfait à Abidjan avec ma valise, les principales résolutions adoptées dont l'application sur le terrain fera de la Côte d'Ivoire une grande nation maritime à l'horizon 2040 "
Edmond Kouadio
Envoyé spécial à Yamoussoukro
Au terme de ses assises, plusieurs recommandations ont été adoptées dont la création d'un organe interministériel placé sous la tutelle de la primature, regroupant les ministères impliqués dans les activités maritimes, chargé de la coordination et de l'harmonisation des actions de l'Etat en mer.
La tenue des états généraux de la mer répond du souci du gouvernement d'inviter l'ensemble des acteurs publics, parapublics et privés du secteur maritime à une réflexion en vue de la formation d'une nouvelle politique maritime pour l'horizon 2040. Et ce, de sorte à créer de réelles opportunités d'un développement endogène pour la Côte d'Ivoire. A cet effet, ces assises ont vocation à ouvrir la voie à un repositionnement de la Côte d'Ivoire comme une puissance maritime dans la sous-région et à lui permettre à nouveau de tirer le maximum de profit de son statut d'Etat côtier. Pendant trois jours, les participants se sont livrés à une analyse sans complaisance des maux qui minent la coordination de l'action de l'Etat en mer, la promotion de l'entreprenariat ivoirien, la compétitivité des entreprises de transport maritime et des activités auxiliaires, à savoir la sécurité et la sûreté maritime.
Aussi, les équilibres de l'écosystème marin et lagunaire, le développement optimal du système portuaire, la gestion de la main-d'œuvre et la mobilisation des capitaux ont été débattus par les experts. Le directeur général des Affaires maritimes et portuaires, par ailleurs président du comité d'organisation le colonel Tanoh Bertin, s'est réjoui du fait que ce séminaire a permis à tous les acteurs du secteur maritime public ou privé de s'apercevoir de l'interdépendance des différentes structures et de la nécessité de définir une nouvelle politique maritime cohérente, globale et intégrée pour la Côte d'Ivoire. C'est pourquoi dira-t-il " j'ose espérer que les principaux résultats permettront à notre pays de répartir à nouveau en mer ". Conséquence donc : les participants ont adopté à l'unanimité des recommandations très importantes pour la relance et l'organisation de l'économie maritime en Côte d'Ivoire. A savoir :
Au titre de l'administration maritime
Les participants ont recommandé l'adoption par le gouvernement du projet de code maritime (qui est vieux de 50 ans) afin de doter le secteur maritime d'un cadre juridique plus approprié ; la création d'une structure de coordination et de concertation entre les différents départements ministériels intervenant dans le domaine maritime et portuaire qui sera rattaché à la primature. La création d'une structure étatique unique en charge des questions maritimes, conformément à la directive n°04/2008/CM/UEMOA du 28 mars 2008 de l'Uemoa portant mise en place dans les pays membres, d'un cadre institutionnel harmonisé du sous secteur maritime. Il a été décidé, aussi et surtout, de la création d'un armement national et l'ouverture du pavillon ivoirien par la libre immatriculation.
Au titre de la valorisation des ressources marines et fluvio-lagunaires
Il a été décidé entre autres, de la création d'un organisme de protection et d'aménagement du littoral ayant pour missions la planification de l'aménagement, le suivi et le contrôle de l'Etat du littoral et de son évolution ; de la promotion et la valorisation de son image. De l'appui technique et la coordination des activités des différents acteurs impliqués dans la gestion durable de ce patrimoine.
Au titre des transports maritimes et fluvio-lagunaires
Les séminaristes ont adopté un appui ferme et continu de l'Etat à l'Office ivoirien des chargeurs (Oic) et aux différentes filières du commerce international, en vue de la mise en œuvre des instruments de facilitation des échanges édictés par l'Organisation maritime internationale (Omi), le Centre du commerce international (Cci), l'Organisation mondiale de la douane (Omd) et l'Organisation mondiale du commerce (Omc) en faveur de la protection et de la promotion des intérêts des chargeurs. La réhabilitation et la modernisation du patrimoine ferroviaire national n'a pas été oublié.
Au titre des ressources humaines maritimes
Il a été décidé de la valorisation de l'Arstm par un fort soutien du ministère des Transports et de l'administration maritime à travers certaines activités notamment la formation des agents des Affaires maritimes, le financement de la certification au système de management de la qualité (Iso 9001) et le lobbying auprès des partenaires techniques et financiers. L'allocation à l'Arstm d'une subvention exceptionnelle pour renforcer sa capacité d'accueil, renouveler ses équipements pédagogiques, adopter ses programmes aux nouvelles dispositions de la convention Stcw tels que amendés en 2010. Egalement, la nécessité de faire obligation aux armements qui touchent les ports ivoiriens, notamment pour des contrats de livraison (pétrole et gaz) d'accorder des stages embarqués et sédentaires aux élèves de l'Arstm a été recommandée.
Au titre du financement de la politique maritime
Les experts ont jugé la nécessité du maintien du droit de trafic maritime existant et la fixation d'un nouveau taux conformément à la résolution de la 14e session de l'Assemblée générale des ministres de l'Omaoc tenue à Kinshassa le 09 août 2011. Aussi ont-ils manifesté son évolution vers un fonds de développement de la politique maritime, assortie d'une clé de répartition qui devra permettre exclusivement aux acteurs du secteur maritime et portuaire de développer ces activités. Pour le ministre des transports Gaoussou Touré, les principaux résultats auxquels sont parvenus les séminaristes permettront assurément à la Côte d'Ivoire d'offrir de nombreux emplois aux jeunes ivoiriens et d'occuper une place de choix dans le concert des nations maritimes. Et de conclure : " je rentre très satisfait à Abidjan avec ma valise, les principales résolutions adoptées dont l'application sur le terrain fera de la Côte d'Ivoire une grande nation maritime à l'horizon 2040 "
Edmond Kouadio
Envoyé spécial à Yamoussoukro