Ils pourront enfin sourire. Après plusieurs années d’attente, militaires, gendarmes et policiers séniors au nombre de 1504 peuvent passer à partir du 11 octobre à la caisse pour recevoir leurs arriérés de revalorisation des pensions, d’un montant total de 5,5 milliards. Cela en attendant le décaissement intégral des 22 milliards nécessaires au désintéressement de l’ensemble des 6.956 personnes concernées. En donnant cette heureuse nouvelle à la presse le 5 octobre, Adama Coulibaly directeur général de la Caisse générale des retraités de Côte d’Ivoire (Cgrae) a expliqué le mode opératoire. Selon lui, cette opération qui va durer une semaine, se fera par chèque pour 844 retraités et par virement bancaire pour 660. Les concernés ont été repartis en groupe. Le premier concerne la zone d’Abidjan nord, Abidjan sud, Adjamé, Yopougon et Port Bouet. Le second groupe prévu pour le lendemain, devra se rentre dans les trésoreries de la ville d’Abidjan, Koumassi, Treichville, Marcory, Cocody, Abobo, Anyama, Attécoubé, Cgrae, Plateau, Grand-Bassam, Bonoua, Alepé, Dabou, Jacqueville, Adzopé, Agboville, Bingerville. Le jeudi, ce sera au tour du groupe 3. La journée de vendredi est réservé aux retardataires des groupes 1, 2, et 3. Le paiement se poursuit les 17 et 18 octobre avec les groupes 4 et 5, et prend fin le 19 avec les retardataires des groupes 4 et 5. Aux dires du patron de la Cgrae, les sommes versées portent sur une période de 7 ans, soit de 2000 à 2007. «Dans un premier temps, les concernés recevront 80% de leur dû. Les 20% restant leur seront versés à la fin du mois d’octobre», a soutenu M. Coulibaly. Notons selon le directeur de cette structure, qu’à l’avènement du Conseil national de salut public (Cnsp) au pouvoir, le décret n*2000-174 du 10 mars 2000 portant fixation d’une nouvelle grille indiciaire en faveur des militaires a été pris. Se fondant sur les dispositions de l’article 152 de la loi n*95-695 du 7 septembre 1995 relatif aux modalités de révision de la pension de retraite, les militaires retraités ont demandé que soient revalorisées leurs pensions conformément à la nouvelle grille indiciaire fixée par le décret n*2000-174 du 10 mars 2000 qui modifie les points d’indice des militaires», explique Adama Coulibaly. «Malheureusement l’interprétation divergente des différents textes a donné lieu à des échanges entre les retraités militaires et la direction de la Cgrae relativement au champ d’application de la mesure de revalorisation des indices. Le différent fut porté devant la Cour suprême à la suite d’une action intentée par un collectif de retraités. La chambre administrative de la Cour suprême a, par arrêt n*38 du 18 octobre 2006, annulés les dites conditions supplémentaires contenues dans le décret n*2004-569 du 21 octobre 2004, étendant du coup la révision des indices aux militaires », a expliqué le Dg. Quant aux policiers bénéficiaires de ces arriérés, leur prise en compte s’explique par leur proximité avec les militaires.
T.Y
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