La Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la Paix de Yamoussoukro a abrité hier, la 11e réunion des ministres de la Cedeao en charges des Télécommunications et des Nouvelles technologies de l’Information et de la Communication. En présence d’une forte délégation gouvernementale conduite par le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Mabri Toikeusse, à l’ouverture des travaux, M. Célestin Kaladji, Commissaire de la Cedeao chargé des Infrastructures, a remercié le gouvernement ivoirien pour avoir accepté l’organisation desdites assises en terre ivoirienne. Non sans rappeler les efforts faits par la Côte d’Ivoire, par le passé pour le développement des télécommunications régionales à travers l’accord de siège au Réseau Africain de communication (Rascom) en 1983. «Si dans la Vision 2020 de la Cedeao, le secteur des Ntic est totalement ouvert à la concurrence, il faut mieux soutenir ce secteur dynamique et maîtriser la concurrence. A ce jour, au niveau de l’inter-connectivité, seulement 30% du réseau large bande est opérationnel. Donc, il y a des efforts à faire» a dit le commissaire aux infrastructures de la Cedeao. Avant d’ajouter que le Marché commun des Tics que les pays membres de l’espace communautaire appellent de tous leurs vœux, ne saurait aboutir ou être effectif sans une volonté politique forte et le soutien des partenaires au développement. Non sans appeler les participants à analyser avec diligence le projet de suppression des taxes sur les appels entrants. Pour sa part, M. Koné Bruno, ministre ivoirien de la Poste et des Technologies de l’Information et de la Communication, ne dira pas le contraire quand il dit : «A ce jour, aucun plan de développement stratégique ne peut se faire sans le soutien des Ntics. Surtout dans la mise en place d’une véritable économie numérique selon la vision du gouvernement ivoirien d’ici dix ans. Nous croyons en la force de nos communautés. La Cedeao des Etats peut coïncider avec la Cedeao des peuples. Ce à travers le développement des Infrastructures larges bandes pouvant faire baisser le coût des communications. Au niveau de la Côte d’Ivoire qui est conscient des enjeux, nous travaillons à l’élaboration de l’arsenal juridique». Aussi, le ministre Koné Bruno qui connait bien le secteur, a annoncé le bouclage de plusieurs projets de lois d’une part, et la construction de plusieurs kilomètres de liaisons en fibre optique de grande capacité, d’autre part. «Cette dorsale de transmission permettra entre autres, de réduire le fossé entre les zones riches et pauvres, entre les zones urbaines et rurales. Par ailleurs, même si nous avons conscience d’avoir beaucoup de retard, je peux annoncer que l’attribution des licences de téléphonie mobile de troisième génération (Licences 3g) sera effective dans les prochaines semaines». Aussi, a-t-il annoncé que même si la Côte d’Ivoire a pris du retard dans la transposition des actes additionnels et des directives de la Cedeao dans l’ordonnancement juridique, un nouveau code des télécommunications et les Tics qui est en préparation, sera adopté début 2012, dès la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale.
Bamba Mafoumgbé, Envoyé spécial à Yamoussoukro
bamaf2000@yahoo.fr
Bamba Mafoumgbé, Envoyé spécial à Yamoussoukro
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