Le Gouvernement est prêt à accompagner les petits planteurs d'ananas, banane, mangue et papaye, à redynamiser leur secteur. En visitant l'usine de conditionnement de banane, la station de pompage d'eau hors d'usage à Azaguié N'Gbromé et particulièrement, les plantations Eglin (banane, ananas, horticulture), samedi dernier, le ministre de l'Agriculture, Coulibaly Mamadou Sangafowa a annoncé la mise en place d'une nouvelle stratégie nationale, financée à hauteur de 100 milliards de FCFA, par l'Union européenne (UE) pour la relance du secteur. « Nous allons vous aider à évoluer. Il s'agira donc de mettre en place une interprofession et la loi est en cours de finalisation » a-t-il annoncé. Au regard des statistiques de 2002, le secteur fruitier contribue à 3 à 4% du produit intérieur brut (PIB) national, 8 à 10% du PIB agricole avec 145 à 150 milliards FCFA de chiffres d'affaires. « Le développement de la production devrait plus être axée sur l'exportation vers le marché européen, tout en prenant en compte les marchés nationaux, sous-régionaux et régionaux » a-t-il suggéré. Cette vision, qui est également partagée par les producteurs devrait permettre, selon le président de l'Organisation Centrale des Producteurs Exportateurs d'Ananas et de Bananes (OCAB), Gnui Michel, de leur donner une bouffée d'oxygènes. Cependant, il a appelé les producteurs à entamer une profonde réforme de l'appareil de production et du système de commercialisation, afin qu'ils puissent s'adapter aux nouvelles contraintes liées aux débouchés traditionnels de nos exportations fruitières.
Sogona Sidibé
Sogona Sidibé