Le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Ibrahima Cissé Bacongo, a lancé hier matin un cri de détresse aux partenaires du système éducatif, particulièrement aux bailleurs de Fonds, pour l’aider à réhabiliter les universités publiques. Notamment les universités de Cocody, d’Abobo-Adjamé qui ont été sérieusement sinistrées pendant et après la crise postélectorale, victimes de vols et de pillages. « Nous aurons besoin de votre concours massif et efficace » a-t-il soutenu à PULMAN Hôtel, hier à l’occasion de la journée d’information et de sensibilisation des partenaires du système éducatif. Kandia Camara, la ministre de l’Education nationale, qui a organisé cette journée a présenté sa stratégie pour rendre le système éducatif performant. Entre autres, la mise en œuvre d’un certain nombre de réformes pour traiter les disfonctionnements structurels. « C’est le sens du Plan d’actions à moyen terme (2012-2014) conçu et élaboré par les équipes des trois départements ministériels en charge du secteur-éducation formation avec l’appui des partenaires techniques et financiers qui l’ont endossé. Ce Plan cherchera, pour les trois prochaines années, à remettre le système éducatif à niveau en accordant une priorité marquée au développement du cycle primaire en terme d’accès, de rétention et de qualité » a-t-elle souligné. Un accent a-t-elle poursuivi sera mis sur l’expansion de la couverture du premier cycle du secondaire par la construction de nouvelles infrastructures. Cela dans la perspective, dit-elle de progresser vers un système offrant dix années de scolarisation de qualité au plus grand nombre de jeunes, particulièrement en milieu rural. « La question de la gouvernance ne sera pas occultée. Ainsi, une plus grande efficacité de la gestion du système éducatif sera recherchée à travers le renforcement des fonctions critiques de l’administration, l’amélioration des méthodes et des procédures de gestion des élèves, des ressources humaines et financières ; et le développement des systèmes d’information, de gestion et de suivi évaluation » a-t-elle expliqué. Quant au ministre Albert Flindé, de l’Enseignement technique et de la Formation professionnelle, il a annoncé la mise en place dans les prochains jours, du comité de suivi de la réforme de l’enseignement technique et de la formation professionnelle. Cette journée d’information et de sensibilisation des partenaires du système éducatif à laquelle ont pris part la Banque mondiale, l’UNICEF et d’autres bailleurs de fonds a été présidée par le ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Albert Mabri Toikeusse, qui représentait le chef du gouvernement, Soro Kigbafori.
Charles Bédé
Charles Bédé