Le processus d’intégration n’est pas un vain mot pour la Côte d’Ivoire. Elle a tenu à le démontrer hier, à l’espace Crrae-Uemoa, lors de l’ouverture de la réunion des experts de l’Union du Fleuve Mano qui doit aboutir ce jour à la rencontre des ministres de cette zone. Adama Bictogo, ministre de l’Intégration africaine, a indiqué que cette réunion intervient trois mois après le conseil des ministres de l’Union sur le Budget du Secrétariat de l’Union du Fleuve Mano. Et suivie de la réunion extraordinaire du sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement à Monrovia, au Liberia à la mi-juillet 2011. A l’en croire, cela démontre de la vitalité retrouvée après une période de latence relative liée aux crises internes dans les pays de la sous-région. « La Côte d’Ivoire a décidé d’accueillir cette rencontre pour montrer la paix retrouvée mais surtout exprimer son engagement et son attachement ferme à l’Union. Notre pays est prêt à faire face à toutes les obligations qui sont les siennes vis-à-vis de l’Union et à œuvrer à sa prospérité », a indiqué le ministre Bictogo. Cette réunion porte sur les infrastructures et le commerce, deux piliers fondamentaux pour le développement des pays du Fleuve Mano. Au sujet de la rencontre ministérielle qui s’ouvre ce jour, Bictogo a dit en attendre beaucoup. Surtout au niveau d’un accord sur des choix d’infrastructures prioritaires dans le domaine routier, l’approbation d’un cadre sous-régional de production et de fourniture d’énergie électrique dans l’espace de l’Union, l’approbation d’une stratégie de mobilisation de ressources pour appuyer les objectifs routiers et énergétiques, l’approbation pour la promotion et le développement du commerce ainsi que l’attraction des investissements dans les Etats membres. Selon lui, le développement par l’intégration n’est plus à démontrer. Avant lui, Kaba Adja Saran Daraba, secrétaire générale de l’Union a évoqué l’importance de la rencontre pour cet espace. L’Union du Fleuve Mano est une organisation d’intégration ouest-africaine composée de la Côte d’Ivoire, de la Guinée, du Liberia et de la Sierra Leone.
Jean Eric ADINGRA
Jean Eric ADINGRA