Pour sa conférence inaugurale portant sur le thème «Quelles stratégies de développement pour les entreprises de presse dans un contexte post-crise ?», le président de la Haute autorité de la Communication audiovisuelle (Haca), Ibrahim Sy Savané, a partagé ses recettes (stratégies). «Il n’existe pas de recettes miracles pour développer le secteur», a-t-il dit d’entrée. Mais, le président de la Haca a suggéré aux éditeurs de presse de rompre avec le «fétichisme et le scepticisme ambiant». Pour lui, les petites mesures classiques (sur la maîtrise des coûts, le développement de la diffusion, le Marketing type à développer, etc.), si elles sont bien cependant coordonnées, peuvent profiter à la presse. «Il s’agit d’un nouveau volontarisme des éditeurs», a instruit Ibrahim Sy Savané non sans préciser que le Gepci a su éviter le sectarisme. Relevant que «toute la presse crie famine», l’ex-ministre de la Communication ne l’impute pas à une mauvaise volonté. Parce que, soutient-il, l’Etat fait des efforts. S’il note que la presse a une importante contribution «souvent occultée» à jouer dans l’économie, le président de la Haca a conseillé à la presse «qui fait face à des problèmes endogènes» et aux éditeurs, de revenir obligatoirement à des fondamentaux. Sans toutefois compter sur la «providence». «L’insertion de la presse dans l’économie est plus que jamais nécessaire», a indiqué Ibrahim Sy Savané. Qui fait remarquer que les idées qu’il avance répondent au besoin de faire de la presse une «zone franche». Posant le problème Prix – Qualité (qui passe par une planification éditoriale), il propose une réadaptation du réseau de distribution pour conforter le lectorat. Toutefois, il a salué l’existence d’Edipresse. «Une chance pour la Côte d’Ivoire», a-t-il souligné. Vu la démographie de la presse en Côte d’Ivoire, malgré ses difficultés «à l’image des partis politiques qui refusent de fusionner», le président de la Haca conseille une fusion. Koné Samba (président du Riam), Mme Konan Payne (directrice du Cicg) et Alfred Dan Moussa (directeur de l’Istc) ont chacun exposé sur des thèmes différents.
Koné S
Koné S