Il nous revient de façon récurrente que le ministère de la Production animale et des Ressources halieutiques s’active avec le soutien de certains importateurs, à faire rentrer sur le territoire ivoirien, plus de 25 mille tonnes de produits de volaille. Ce contre les intérêts des producteurs locaux qui ont la capacité et les installations nécessaires pour faire face aux besoins de la consommation nationale estimée à environ 40 mille tonnes. Pis, le ministre Adjoumani qui veut mettre le gouvernement devant le fait accompli et induire le Premier ministre en erreur, vient de concevoir une communication dans ce sens et qu’il pourrait présenter ce mardi en conseil de gouvernement. Cette démarche solitaire à laquelle ne sont ni associés le ministère du Commerce encore moins les Organisations professionnelles avicoles, inquiète aussi bien les consommateurs que les acteurs du secteur. «Si cette décision entrait en vigueur, elle va tuer notre filière avicole qui travaille depuis quelques années avec le gouvernement ivoirien sur le Programme national d’appui à la production avicole nationale soutenu par les bailleurs de fonds ; Ce programme est en train de donner de bons résultats et nous sommes à même de ravitailler le marché national. Sans consulter les acteurs de cette structure, le ministère veut se lancer dans une politique d’importation massive de volaille et de produits de volaille qui va à coup sûr ruiner les espoirs des acteurs du secteur et supprimer des milliers d’emplois», nous a indiqué l’un des acteurs de la filière. Du coté des organisations des associations de consommateurs, notamment la Faca- Ci, qui vient de boucler une enquête, on confirme la capacité des producteurs locaux à répondre aux besoins de consommations nationales. Avant de s’interroger sur le bien-fondé de ce projet d’un ministre ivoirien. «Le chef de l’Etat et le Premier ministre sont interpelés. Si cette politique du ministre est adoptée, elle pourrait laisser la porte ouverte à toutes sortes d’importations massives de produits d’origines douteuses qui pourraient présenter de véritables menaces sur la santé des consommateurs ivoiriens. Mais aussi et sur la survie de milliers d’emplois», a averti M. Maruis Komoé, Président de la Faca-ci
B. Mafoumgbé
B. Mafoumgbé