Projet de rapport sur la présentation du Dr Coffie Goudou Raymonde, ministre de la Famille, de la femme et de l’enfant à la 50ème session de la Commission de la femme
Genève, le 14 octobre 2011 , Palais des Nations
Le14 Octobre 2011, journée consacrée à la Côte d’Ivoire par la 50ème Session de la Commission pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, Mme la Ministre de la Famille de la Femme et de l’Enfant a présenté le rapport initial, les 2ème et 3ème rapports périodiques combinés de la Côte d’Ivoire sur la mise en œuvre de la Convention sur l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l’Egard des Femmes. Le Dr COFFIE GOUDOU Raymonde, a fait la synthèse des progrès accomplis, évoqué les difficultés liées à l’amélioration de la condition de la femme, et identifié les défis à relever pour accélérer la promotion de la femme en Côte d’Ivoire.
Les points mis en évidence ont porté sur les mesures prises et les actions réalisées en vue de renforcer les mécanismes institutionnels de promotion et de protection de la femme, et accélérer l’instauration de l’égalité entre les hommes et les femmes en luttant contre les discriminations stigmatisées par la Convention. Mme la ministre a actualisé le diagnostic de la situation de la femme ivoirienne en tenant compte des nombreuses situations d’urgence et d’assistance humanitaire inhérentes à la crise post électorale. Pour ce qui est des difficultés et des résistances liées à l’amélioration de la condition de la femme, Mme la Ministre a parlé des crises successives qui ont créé un environnement défavorable, avec leur corollaire de violences et de dégradation des infrastructures de base, l’insuffisance des ressources financières, la pauvreté généralisée, l’analphabétisme ainsi que la persistance des pesanteurs socioculturelles. Les défis relevés font l’objet des recommandations finales. Au cours des échanges qui ont suivi, pendant près de cinq heures de temps, Mme la ministre a répondu sans faux fuyant aux préoccupations des membres du comité qui ont passé au peigne fin les 16 articles de la convention. Quand elle le jugeait nécessaire, elle passait la parole aux experts ivoiriens qui étaient dans la salle, y compris les membres de la Mission Permanente pour des compléments d’information.
Les questions ont essentiellement porté sur :
• Les mesures prises pour relever rapidement le taux de représentativité des femmes dans les sphères de prise de décision, éliminer les lois discriminatoires dont la disposition bizarre du code de la nationalité défavorable à la femme étrangère qui épouse un ivoirien
• Les mesures incitatives à l’égalité d’accès à l’éducation /formation, à l’emploi, au respect des droits humains des femmes rurales, leur participation au développement et leur prise en compte dans les instances décisionnelles locales, etc.
• Les mesures prises pour lutter efficacement contre les violences à l’encontre des femmes et mettre fin à l’impunité face aux violences et notamment les viols, sécuriser les victimes voulant témoigner ;
• Les mesures prises pour lutter contre la pauvreté, favoriser l’accès des femmes à la terre et à la justice, assurer une santé adéquate à la femme, amener les époux à accompagner les femmes dans le planning familial. A ce propos, les membres du Comité CEDEF ont voulu en savoir davantage sur les politiques concernant la santé de la reproduction et le VIH /SIDA. Il a été aussi question de la loi d’amnistie décriée de 2007, du traité de Rome, de l’avortement, de l’uniformisation de l’enseignement dans les écoles confessionnelles et publiques, de l’application de la loi réprimant les mutilations génitales féminines, de la cohabitation du droit coutumier et du droit moderne , des problèmes de la polygamie, de la dot, du mariage forcé, des mutilations génitales féminines, etc..
Le Dr COFFIE GOUDOU Raymonde, Ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, qui a suivi avec attention les séminaires gouvernementaux, a répondu avec aisance et sérénité aux préoccupations soulevées sur l’éducation formation, l’emploi, le monde rural agricole, la justice, la sécurité et la santé… Mme la Ministre, en se prêtant aux questions avec aisance, a fait gagner à la Côte d’Ivoire la sympathie de tous les membres du Comité sur la CEDEF. Elle leur a répondu objectivement avec assurance et courtoisie en mettant en avant le fait que la CI émergeait d’une situation difficile, s’inscrivait dans un processus de réconciliation nationale et résolvait progressivement les problèmes créés par la crise. Elle a présenté la situation post crise et le nouveau gouvernement comme de véritables opportunités pour l’avancée des femmes.
C’est le lieu de remercier et de féliciter le Premier Ministre et le Président de la République qui ont eu la clairvoyance d’instituer les séminaires gouvernementaux qui permettent aux membres du Gouvernement d’être presqu’au même niveau d’information sur tous les départements ministériels. Mme la Ministre remercie particulièrement le Chef de l’Etat d’avoir ratifié en moins d’un mois, le Protocole facultatif de la CEDEF et le protocole additionnel à la Charte Africaine des droits de l’Homme et des Peuples relatif aux droits des femmes africaines. Elle adresse également ses remerciements à la mission permanente de Côte d’Ivoire en Suisse qui a appuyé la délégation ivoirienne non seulement au plan logistique mais également au plan technique.
Recommandations
Compte tenu des engagements pris par la Côte d’Ivoire et le Président de la République en matière de promotion et de protection des Femmes, il est fortement recommandé au Gouvernement de Côte d’Ivoire :
• D’achever dès l’installation de la prochaine Assemblée Nationale, les reformes législatives pendantes pour assurer une protection renforcée de la femme par les lois pénales et civiles. Les principaux textes intéressés par ces réformes sont : le Code pénal, le code de procédure pénal, le Code civil auxquels s’ajoutent le code électoral, le code des personnes et de la famille et certaines dispositions du Code de la nationalité.
• De relever rapidement le taux de représentativité des femmes dans les sphères de prise de décision en prenant des mesures spéciales temporaires telles que le respect obligatoire du taux d’au moins 30 pour cent de femmes dans la gestion des affaires publiques et politiques notamment lors des nominations et des échéances électorales ;
• D’envisager de relever le budget du Ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant.
Service de communication du Ministère
Genève, le 14 octobre 2011 , Palais des Nations
Le14 Octobre 2011, journée consacrée à la Côte d’Ivoire par la 50ème Session de la Commission pour l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, Mme la Ministre de la Famille de la Femme et de l’Enfant a présenté le rapport initial, les 2ème et 3ème rapports périodiques combinés de la Côte d’Ivoire sur la mise en œuvre de la Convention sur l’Elimination de toutes les Formes de Discrimination à l’Egard des Femmes. Le Dr COFFIE GOUDOU Raymonde, a fait la synthèse des progrès accomplis, évoqué les difficultés liées à l’amélioration de la condition de la femme, et identifié les défis à relever pour accélérer la promotion de la femme en Côte d’Ivoire.
Les points mis en évidence ont porté sur les mesures prises et les actions réalisées en vue de renforcer les mécanismes institutionnels de promotion et de protection de la femme, et accélérer l’instauration de l’égalité entre les hommes et les femmes en luttant contre les discriminations stigmatisées par la Convention. Mme la ministre a actualisé le diagnostic de la situation de la femme ivoirienne en tenant compte des nombreuses situations d’urgence et d’assistance humanitaire inhérentes à la crise post électorale. Pour ce qui est des difficultés et des résistances liées à l’amélioration de la condition de la femme, Mme la Ministre a parlé des crises successives qui ont créé un environnement défavorable, avec leur corollaire de violences et de dégradation des infrastructures de base, l’insuffisance des ressources financières, la pauvreté généralisée, l’analphabétisme ainsi que la persistance des pesanteurs socioculturelles. Les défis relevés font l’objet des recommandations finales. Au cours des échanges qui ont suivi, pendant près de cinq heures de temps, Mme la ministre a répondu sans faux fuyant aux préoccupations des membres du comité qui ont passé au peigne fin les 16 articles de la convention. Quand elle le jugeait nécessaire, elle passait la parole aux experts ivoiriens qui étaient dans la salle, y compris les membres de la Mission Permanente pour des compléments d’information.
Les questions ont essentiellement porté sur :
• Les mesures prises pour relever rapidement le taux de représentativité des femmes dans les sphères de prise de décision, éliminer les lois discriminatoires dont la disposition bizarre du code de la nationalité défavorable à la femme étrangère qui épouse un ivoirien
• Les mesures incitatives à l’égalité d’accès à l’éducation /formation, à l’emploi, au respect des droits humains des femmes rurales, leur participation au développement et leur prise en compte dans les instances décisionnelles locales, etc.
• Les mesures prises pour lutter efficacement contre les violences à l’encontre des femmes et mettre fin à l’impunité face aux violences et notamment les viols, sécuriser les victimes voulant témoigner ;
• Les mesures prises pour lutter contre la pauvreté, favoriser l’accès des femmes à la terre et à la justice, assurer une santé adéquate à la femme, amener les époux à accompagner les femmes dans le planning familial. A ce propos, les membres du Comité CEDEF ont voulu en savoir davantage sur les politiques concernant la santé de la reproduction et le VIH /SIDA. Il a été aussi question de la loi d’amnistie décriée de 2007, du traité de Rome, de l’avortement, de l’uniformisation de l’enseignement dans les écoles confessionnelles et publiques, de l’application de la loi réprimant les mutilations génitales féminines, de la cohabitation du droit coutumier et du droit moderne , des problèmes de la polygamie, de la dot, du mariage forcé, des mutilations génitales féminines, etc..
Le Dr COFFIE GOUDOU Raymonde, Ministre de la Famille, de la Femme et de l’Enfant, qui a suivi avec attention les séminaires gouvernementaux, a répondu avec aisance et sérénité aux préoccupations soulevées sur l’éducation formation, l’emploi, le monde rural agricole, la justice, la sécurité et la santé… Mme la Ministre, en se prêtant aux questions avec aisance, a fait gagner à la Côte d’Ivoire la sympathie de tous les membres du Comité sur la CEDEF. Elle leur a répondu objectivement avec assurance et courtoisie en mettant en avant le fait que la CI émergeait d’une situation difficile, s’inscrivait dans un processus de réconciliation nationale et résolvait progressivement les problèmes créés par la crise. Elle a présenté la situation post crise et le nouveau gouvernement comme de véritables opportunités pour l’avancée des femmes.
C’est le lieu de remercier et de féliciter le Premier Ministre et le Président de la République qui ont eu la clairvoyance d’instituer les séminaires gouvernementaux qui permettent aux membres du Gouvernement d’être presqu’au même niveau d’information sur tous les départements ministériels. Mme la Ministre remercie particulièrement le Chef de l’Etat d’avoir ratifié en moins d’un mois, le Protocole facultatif de la CEDEF et le protocole additionnel à la Charte Africaine des droits de l’Homme et des Peuples relatif aux droits des femmes africaines. Elle adresse également ses remerciements à la mission permanente de Côte d’Ivoire en Suisse qui a appuyé la délégation ivoirienne non seulement au plan logistique mais également au plan technique.
Recommandations
Compte tenu des engagements pris par la Côte d’Ivoire et le Président de la République en matière de promotion et de protection des Femmes, il est fortement recommandé au Gouvernement de Côte d’Ivoire :
• D’achever dès l’installation de la prochaine Assemblée Nationale, les reformes législatives pendantes pour assurer une protection renforcée de la femme par les lois pénales et civiles. Les principaux textes intéressés par ces réformes sont : le Code pénal, le code de procédure pénal, le Code civil auxquels s’ajoutent le code électoral, le code des personnes et de la famille et certaines dispositions du Code de la nationalité.
• De relever rapidement le taux de représentativité des femmes dans les sphères de prise de décision en prenant des mesures spéciales temporaires telles que le respect obligatoire du taux d’au moins 30 pour cent de femmes dans la gestion des affaires publiques et politiques notamment lors des nominations et des échéances électorales ;
• D’envisager de relever le budget du Ministère de la Famille, de la Femme et de l’Enfant.
Service de communication du Ministère