Anne Désiré Ouletto, ministre de la Salubrité urbaine, n’oubliera pas de sitôt la journée du mercredi 26 octobre 2011. Elle a été chassée de Bouaké par des soldats des ex-rebelles.
Comment est-on arrivé à cette situation
Après la mise en application de son plan de démolition à Abidjan, la ministre décide d’attaquer l’intérieur du pays. La première étape est Bouaké. Ainsi, ses machines et ses hommes déployés dans la capitale de la vallée du Bandama. Une fois sur les lieux, ils sont confrontés à une farouche résistance de la part des soldats de l’ex-rébellion et de la population. Bloquant le début des travaux. Informée de cette situation, la ministre de la Salubrité d’aller elle-même sur le terrain. Alors, elle organise une mission pour le mercredi 26 octobre. Afin de décanter la situation. A cet effet, Anne Ouletto se fait accompagner par un contingent de soldats onusiens et ivoiriens. Arrivées à Bouaké, la ministre et sa délégation échangent avec le préfet de région Aka Konin avant d’aller sur le terrain. Selon les informations à notre possession, le préfet déconseille à la ministre d’entamer des casses à Bouaké. Sous prétexte que cette politique est mal perçue par les populations et les soldats de l’ex-rébellion. D’ailleurs, le préfet est soutenu par un certain Sinaly, président des commerçants. Anne Ouletto leur fait comprendre qu’elle n’a pas d’état d’âme à gérer. Et qu’elle a été nommée pour ce travail. Elle ira jusqu’au bout advienne que pourra.
Des soldats défient Anne Ouletto
Après ces échanges, la ministre passe à l’action. Les machines stationnées, depuis quelques jours, devant le centre culturel Jacques Aka sont mises en route. A peine commencés, les travaux sont stoppés. Des hommes armes, à bord, d’une cohorte de véhicule 4x4, surgissent. Ils commencent à tirer en l’air. La tension monte. Ces soldats étaient conduits par le commandant Diarrassouba alias Diarraba. La ministre essaye de calmer le jeu en montrant un document signé du général Soumaïla Bakayoko lui donnant mandat de mettre en application son plan à Bouaké. Selon notre informateur, au vu de ce document le Diarraba se met dans tous ses états. Et d’indiquer : «Il fait comprendre à la ministre qu’il s’en fout de ce document. En conséquent, il nous demande de quitter Bouaké avant qu’il ne soit trop tard. Au fur et à mesure que le temps passe, des renforts de soldats arrivent. L’atmosphère devient lourde». Impuissante, la ministre et sa délégation se retirent sur Yamoussoukro. Avant de regagner Abidjan dans la soirée. Pendant le repas à l’hôtel Président, notre informateur, soutient que la ministre de la Salubrité urbaine en voulait terriblement à Guillaume Soro qu’elle accuse d’être complice de cette situation. Puisqu’il est incapable de désarmer ses soldats. En plus, qu’elle comprend maintenant pourquoi le ministre Sidiki Konaté qui devrait être de la délégation l’a lâchée en dernière minute. Anne Ouletto entend faire un rapport détaillé à Alassane Ouattara une fois que celui serait rentré de Paris.
Enise Kamagaté
Comment est-on arrivé à cette situation
Après la mise en application de son plan de démolition à Abidjan, la ministre décide d’attaquer l’intérieur du pays. La première étape est Bouaké. Ainsi, ses machines et ses hommes déployés dans la capitale de la vallée du Bandama. Une fois sur les lieux, ils sont confrontés à une farouche résistance de la part des soldats de l’ex-rébellion et de la population. Bloquant le début des travaux. Informée de cette situation, la ministre de la Salubrité d’aller elle-même sur le terrain. Alors, elle organise une mission pour le mercredi 26 octobre. Afin de décanter la situation. A cet effet, Anne Ouletto se fait accompagner par un contingent de soldats onusiens et ivoiriens. Arrivées à Bouaké, la ministre et sa délégation échangent avec le préfet de région Aka Konin avant d’aller sur le terrain. Selon les informations à notre possession, le préfet déconseille à la ministre d’entamer des casses à Bouaké. Sous prétexte que cette politique est mal perçue par les populations et les soldats de l’ex-rébellion. D’ailleurs, le préfet est soutenu par un certain Sinaly, président des commerçants. Anne Ouletto leur fait comprendre qu’elle n’a pas d’état d’âme à gérer. Et qu’elle a été nommée pour ce travail. Elle ira jusqu’au bout advienne que pourra.
Des soldats défient Anne Ouletto
Après ces échanges, la ministre passe à l’action. Les machines stationnées, depuis quelques jours, devant le centre culturel Jacques Aka sont mises en route. A peine commencés, les travaux sont stoppés. Des hommes armes, à bord, d’une cohorte de véhicule 4x4, surgissent. Ils commencent à tirer en l’air. La tension monte. Ces soldats étaient conduits par le commandant Diarrassouba alias Diarraba. La ministre essaye de calmer le jeu en montrant un document signé du général Soumaïla Bakayoko lui donnant mandat de mettre en application son plan à Bouaké. Selon notre informateur, au vu de ce document le Diarraba se met dans tous ses états. Et d’indiquer : «Il fait comprendre à la ministre qu’il s’en fout de ce document. En conséquent, il nous demande de quitter Bouaké avant qu’il ne soit trop tard. Au fur et à mesure que le temps passe, des renforts de soldats arrivent. L’atmosphère devient lourde». Impuissante, la ministre et sa délégation se retirent sur Yamoussoukro. Avant de regagner Abidjan dans la soirée. Pendant le repas à l’hôtel Président, notre informateur, soutient que la ministre de la Salubrité urbaine en voulait terriblement à Guillaume Soro qu’elle accuse d’être complice de cette situation. Puisqu’il est incapable de désarmer ses soldats. En plus, qu’elle comprend maintenant pourquoi le ministre Sidiki Konaté qui devrait être de la délégation l’a lâchée en dernière minute. Anne Ouletto entend faire un rapport détaillé à Alassane Ouattara une fois que celui serait rentré de Paris.
Enise Kamagaté
