S’il n’est pas chrétien, il a dû lire Ezéchiel 34:16. Ou tout au moins, il espère la sagesse de ce prophète. Celui-ci dit : « Je chercherai la brebis qui sera perdue, je ramènerai celle qui se sera éloignée, je panserai celle qui a une patte cassée et je fortifierai celle qui est malade. Mais je détruirai celle qui est grasse et forte : je les ferai paître avec équité ». Là se trouve toute l’essence du message du Président Alassane Ouattara à ses compatriotes à Cotonou, au Bénin, lundi.
Ces derniers se doutaient d’ailleurs des vertus de leur Président. La veille de son arrivée d’Abidjan, ceux que nous avons rencontrés dans la capitale économique de l’ancien Dahomey n’avaient qu’un seul souhait : « Nous attendons la bonne parole du Président ». Comme pour la lui arracher, lundi matin ils étaient déjà plusieurs centaines à son accueil à l’aéroport International Cardinal Bernardin Gantin. Avec le Président béninois, Yayi Boni, et ses compatriotes, ils ont réservé un accueil sobre mais extrêmement chaleureux (Fanfare à l’ivoirienne) au premier citoyen de Côte d’Ivoire.
Mais, ces ivoiriens n’auront pas plus que le bain de foule de coutume. Toutefois, à les voir, Ouattara les savaient heureux et en de bonnes mains. « Je remercie, le Président Boni Yayi pour avoir été à nos côtés pendant ces périodes difficiles, déclare-t-il au salon d’honneur de l’Aéroport. Merci pour la solidarité et l’hospitalité offertes à nos nombreux frères qui sont venus ici ». Des gratitudes que répéteront dans l’après-midi, à la salle bleue du Palais des Congrès de Cotonou, son excellence Amidou Diarra, Ambassadeur de Côte d’ivoire auprès du Bénin. Mais devant le millier d’ivoiriens qui remplit la salle bleue, c’est leur porte-parole qui l’exprimera mieux. « Le conflit a sérieusement affecté notre cohésion, avoue Mamadi Konaté.
Mais grâce aux autorités béninoises, nous avons évité de déporter notre guerre au Bénin. Nous remercions ce peuple pour avoir favorisé un environnement de tolérance et de paix et permis notre intégration ». N’empêche, il plaide pour ses compatriotes refugiés qui n’entendent que retourner au pays. Au nombre de 700, ils vivent dans des « conditions difficiles » il « prie » le Chef de l’Etat de « faciliter leur retour au pays dans la dignité et la sécurité ».
9% de croissance en 2012
Mais, il n’y a pas qu’eux au Bénin. Ils sont de toutes les couches socioprofessionnelles. Eux, espèrent la construction d’un « Espace ivoirien » avec les commodités afférentes. L’ambassadeur a souligné les difficultés rencontrées par les étudiants (environ 500). Ils sont confrontés aux problèmes d’équivalence de leurs diplômes, de bourses et de frais d’inscription. « Lorsqu’un serpent rentre dans votre concession, vous ne pouvez le battre qu’avec le bâton à portée de main », a dit l’ambassadeur Diarra. Le Président de la République remettra séance tenante, 10 millions de FCFA. Pour lui cependant, ce n’est pas cela l’essentiel.
Il veut juste qu’ils comprennent que l’impéritie, « les humiliations et les souffrances » de ces dernières années sont « désormais derrière nous ». «Le pays est au travail. La réconciliation est en marche. Je vous invite à rentrer au pays au plus tôt » les exhorte-t-ils. Il leur explique qu’il n’y a pas de semaine sans inauguration ou lancement d’un grand projet. « Comme le dit l’Abidjanaise que nous venons de chanter, le pays vous appelle », leur rappelle-t-ils. Nous avons du travail pour vous. La côte d’ivoire fera partie en 2012 des pays du monde qui auront la plus forte croissante économique. Entre 8et 9%, c’est le FMI qui le dit ». Lui qui connait l’exil avoue que « chacun le vit dans sa chair » et promet que « chacun fera l’objet d’un traitement particulier ».
Puis, il leur annonce que très bientôt, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, prendra les mesures idoines pour leur retour volontaires. Car, il n’y a pas de raison de rester à l’extérieur. « La Côte d’ivoire a été divisée », admet-il. « Maintentant, elle est rassemblée ». De son avis, la paix étant revenue, il n’y a plus d’autres obstacles au développement. « Je rêve d’une Côte d’Ivoire comme les États Unis d’Amérique, où il n’y a pas de distinction entre religions et entre ethnies, je rêve d’une Côte d’Ivoire où il n’y aura pas de discrimination entre les enfants des pauvres et des riches », conclut-il. Comme pour achever de les convaincre du devenir de leur Patrie. On va dire que cela est possible.
KIGBAFORY Inza,
envoyé spécial à Cotonou
Ces derniers se doutaient d’ailleurs des vertus de leur Président. La veille de son arrivée d’Abidjan, ceux que nous avons rencontrés dans la capitale économique de l’ancien Dahomey n’avaient qu’un seul souhait : « Nous attendons la bonne parole du Président ». Comme pour la lui arracher, lundi matin ils étaient déjà plusieurs centaines à son accueil à l’aéroport International Cardinal Bernardin Gantin. Avec le Président béninois, Yayi Boni, et ses compatriotes, ils ont réservé un accueil sobre mais extrêmement chaleureux (Fanfare à l’ivoirienne) au premier citoyen de Côte d’Ivoire.
Mais, ces ivoiriens n’auront pas plus que le bain de foule de coutume. Toutefois, à les voir, Ouattara les savaient heureux et en de bonnes mains. « Je remercie, le Président Boni Yayi pour avoir été à nos côtés pendant ces périodes difficiles, déclare-t-il au salon d’honneur de l’Aéroport. Merci pour la solidarité et l’hospitalité offertes à nos nombreux frères qui sont venus ici ». Des gratitudes que répéteront dans l’après-midi, à la salle bleue du Palais des Congrès de Cotonou, son excellence Amidou Diarra, Ambassadeur de Côte d’ivoire auprès du Bénin. Mais devant le millier d’ivoiriens qui remplit la salle bleue, c’est leur porte-parole qui l’exprimera mieux. « Le conflit a sérieusement affecté notre cohésion, avoue Mamadi Konaté.
Mais grâce aux autorités béninoises, nous avons évité de déporter notre guerre au Bénin. Nous remercions ce peuple pour avoir favorisé un environnement de tolérance et de paix et permis notre intégration ». N’empêche, il plaide pour ses compatriotes refugiés qui n’entendent que retourner au pays. Au nombre de 700, ils vivent dans des « conditions difficiles » il « prie » le Chef de l’Etat de « faciliter leur retour au pays dans la dignité et la sécurité ».
9% de croissance en 2012
Mais, il n’y a pas qu’eux au Bénin. Ils sont de toutes les couches socioprofessionnelles. Eux, espèrent la construction d’un « Espace ivoirien » avec les commodités afférentes. L’ambassadeur a souligné les difficultés rencontrées par les étudiants (environ 500). Ils sont confrontés aux problèmes d’équivalence de leurs diplômes, de bourses et de frais d’inscription. « Lorsqu’un serpent rentre dans votre concession, vous ne pouvez le battre qu’avec le bâton à portée de main », a dit l’ambassadeur Diarra. Le Président de la République remettra séance tenante, 10 millions de FCFA. Pour lui cependant, ce n’est pas cela l’essentiel.
Il veut juste qu’ils comprennent que l’impéritie, « les humiliations et les souffrances » de ces dernières années sont « désormais derrière nous ». «Le pays est au travail. La réconciliation est en marche. Je vous invite à rentrer au pays au plus tôt » les exhorte-t-ils. Il leur explique qu’il n’y a pas de semaine sans inauguration ou lancement d’un grand projet. « Comme le dit l’Abidjanaise que nous venons de chanter, le pays vous appelle », leur rappelle-t-ils. Nous avons du travail pour vous. La côte d’ivoire fera partie en 2012 des pays du monde qui auront la plus forte croissante économique. Entre 8et 9%, c’est le FMI qui le dit ». Lui qui connait l’exil avoue que « chacun le vit dans sa chair » et promet que « chacun fera l’objet d’un traitement particulier ».
Puis, il leur annonce que très bientôt, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, prendra les mesures idoines pour leur retour volontaires. Car, il n’y a pas de raison de rester à l’extérieur. « La Côte d’ivoire a été divisée », admet-il. « Maintentant, elle est rassemblée ». De son avis, la paix étant revenue, il n’y a plus d’autres obstacles au développement. « Je rêve d’une Côte d’Ivoire comme les États Unis d’Amérique, où il n’y a pas de distinction entre religions et entre ethnies, je rêve d’une Côte d’Ivoire où il n’y aura pas de discrimination entre les enfants des pauvres et des riches », conclut-il. Comme pour achever de les convaincre du devenir de leur Patrie. On va dire que cela est possible.
KIGBAFORY Inza,
envoyé spécial à Cotonou
