La date de septembre 2012 continue de faire des vagues. Les parents d’étudiants qui nous ont approchés pour crier leur désapprobation sont nombreux. Les plus coléreux sont ceux qui constatent que leurs enfants inscrits à Cocody ou à Abobo-Adjamé sont en rade pendant que leurs camarades de Bouaké avancent. Les parents des étudiants de la faculté de médecine de Cocody estiment quant à eux que leurs enfants auraient dû poursuivre les cours parce que leurs amphis n’ont pas été trop touchés par la guerre et que leur cycle est assez long. Il y a enfin la grogne des nouveaux bacheliers qui ne pourront pas tous être absorbés par les les grandes écoles privées et dont une partie va certainement attendre durant tous ces mois une hypothétique orientation à l’université. Rappelons que ce sont trois générations de bacheliers (2009, 2010,2011 avec une moyenne de 30.000 admis par an) qui attendent aux portes de l’enseignement supérieur. Que vont devenir tous ces jeunes gens oisifs ? Si quelques parents ont eu les moyens d’inscrire leurs enfants dans des universités de la sous-région ou en Europe, la grande majorité de cette jeunesse végète, exposée à toutes sortes de vices. L’impatience s’accroît aussi chez les étudiants en fin de cycle et qui auraient pu faire valoir leurs diplômes sur le marché de l’emploi. Certains n’étaient plus qu’à une session de la licence ou de la maîtrise. D’autres qui ont composé, n’attendaient plus que leurs notes pour avoir leurs diplômes. Tout ce monde a besoin d’être apaisé. Pour régler ce problème diffus, l’énervement n’est certainement pas la solution ; c’est par la patience (un chemin d’or) qu’on peut rattraper le fouillis laissé par dix ans de règne encagoulés.
C.S.
C.S.