La Ligue ivoirienne des Droits de l’Homme (Lidho) a dénoncé, vendredi dernier, dans une déclaration dont Notre Voie a reçu copie, un viol du droit à l’éducation après l’annonce d’Alassane Ouattara de fermer les universités d’Abidjan jusqu’en septembre ou octobre 2012.
Selon M. Hokou Légré René, président de la Lidho, « la décision de fermeture prolongée des universités de Cocody et d’Abobo-Adjamé ne tient pas compte des conséquences qui peuvent en résulter pour des milliers d’étudiants. » Et de citer six conséquences que sont : trois années blanches pour la majorité des étudiants. Il s’agit des années universitaires 2009-2010 ; 2010-2011 et 2011-2012. On se retrouverait ainsi à la rentrée 2012-2013 avec quatre générations de bacheliers ; la fermeture des services administratifs qui empêche notamment les étudiants d’accéder à leurs diplômes pour ceux qui désirent présenter des concours ou s’inscrire dans d’autres établissements pour poursuivre leurs études ; des centaines de doctorants en attente de soutenir leurs thèses de doctorat sont fortement contrariés par cette décision qui ne leur offre aucune alternative ; les bourses des doctorants qui sont supposés assurer la relève de l’enseignement universitaire en Côte d’Ivoire ont été suspendues par une décision unilatérale du ministre de l’Enseignement supérieur qui considère qu’il ne s’agit pas d’une priorité ; les bacheliers de l’année scolaire 2009-2010 qui ont été orientés au titre de l’année universitaire 2010-2011 accumuleront deux années d’interruption d’études injustifiées.
Fait notable, le président de la Lidho a fait remarquer, dans sa déclaration, qu’«en 2003, alors que la Côte d’Ivoire était divisée en deux zones, l’Etat avait estimé indispensable de continuer d’assurer aux enfants de ce pays leur droit à l’éducation. A ce titre, l’Université de Bouaké avait été délocalisée à Abidjan. Des écoles pilotes avaient été instaurées au profit des élèves déplacés vers les zones dites à l’époque non assiégées. Dans les zones Cno, le système d’enseignement bénévole a démontré la nécessité de préserver le droit à l’éducation des enfants qui sont demeurés dans ces régions. » « De ce fait, l’application de la décision actuelle de fermeture des universités publiques pourrait être source de frustrations inutiles pouvant engendrer des mouvements sociaux », a prévenu Hokou Légré René.
Toutefois, il propose, entre autres suggestions, au pouvoir Ouattara « la réouverture immédiate de la Faculté de médecine de Cocody qui n’a pas été sérieusement affectée par la crise et la mise en place d’un comité de réflexion sur la délocalisation provisoire de toutes les autres Ufr de l’Université de Cocody et d’Abobo-Adjamé pour permettre à l’Etat de prendre tout le temps nécessaire pour mieux conduire les travaux de reconstruction desdites universités . »
Coulibaly Zié Oumar
Selon M. Hokou Légré René, président de la Lidho, « la décision de fermeture prolongée des universités de Cocody et d’Abobo-Adjamé ne tient pas compte des conséquences qui peuvent en résulter pour des milliers d’étudiants. » Et de citer six conséquences que sont : trois années blanches pour la majorité des étudiants. Il s’agit des années universitaires 2009-2010 ; 2010-2011 et 2011-2012. On se retrouverait ainsi à la rentrée 2012-2013 avec quatre générations de bacheliers ; la fermeture des services administratifs qui empêche notamment les étudiants d’accéder à leurs diplômes pour ceux qui désirent présenter des concours ou s’inscrire dans d’autres établissements pour poursuivre leurs études ; des centaines de doctorants en attente de soutenir leurs thèses de doctorat sont fortement contrariés par cette décision qui ne leur offre aucune alternative ; les bourses des doctorants qui sont supposés assurer la relève de l’enseignement universitaire en Côte d’Ivoire ont été suspendues par une décision unilatérale du ministre de l’Enseignement supérieur qui considère qu’il ne s’agit pas d’une priorité ; les bacheliers de l’année scolaire 2009-2010 qui ont été orientés au titre de l’année universitaire 2010-2011 accumuleront deux années d’interruption d’études injustifiées.
Fait notable, le président de la Lidho a fait remarquer, dans sa déclaration, qu’«en 2003, alors que la Côte d’Ivoire était divisée en deux zones, l’Etat avait estimé indispensable de continuer d’assurer aux enfants de ce pays leur droit à l’éducation. A ce titre, l’Université de Bouaké avait été délocalisée à Abidjan. Des écoles pilotes avaient été instaurées au profit des élèves déplacés vers les zones dites à l’époque non assiégées. Dans les zones Cno, le système d’enseignement bénévole a démontré la nécessité de préserver le droit à l’éducation des enfants qui sont demeurés dans ces régions. » « De ce fait, l’application de la décision actuelle de fermeture des universités publiques pourrait être source de frustrations inutiles pouvant engendrer des mouvements sociaux », a prévenu Hokou Légré René.
Toutefois, il propose, entre autres suggestions, au pouvoir Ouattara « la réouverture immédiate de la Faculté de médecine de Cocody qui n’a pas été sérieusement affectée par la crise et la mise en place d’un comité de réflexion sur la délocalisation provisoire de toutes les autres Ufr de l’Université de Cocody et d’Abobo-Adjamé pour permettre à l’Etat de prendre tout le temps nécessaire pour mieux conduire les travaux de reconstruction desdites universités . »
Coulibaly Zié Oumar