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Politique Publié le lundi 28 novembre 2011 | Le Temps

Après 8 mois de «tapage» : Le gouvernement Ouattara-Soro a échoué lamentablement

© Le Temps Par Aristide
Bilan des 100 premiers jours du gouvernement: le Président Alassane Ouattara satisfait de ses ministres
Mardi 11 octobre 2011. Abidjan. Palais présidentiel du Plateau. Cérémonie de clôture du séminaire-bilan a mi-parcours des 100 premiers jours du gouvernement ivoirien
Oh honte ! Le pouvoir mis en place par Ouattara n’en finit pas de boire la coupe de son discrédit. Le gouvernement Soro a consommé un lamentable échec qu’on n’ose pas avouer. Et chaque jour, le nouvel occupant du palais et ses partisans entraînent un peu plus la Côte d’Ivoire dans l’abime de la déchéance. Pourtant, c’est avec tambour et trompette que Ouattara, «l’ami personnel» d’Obama, qui dîne tous les jours avec Sarkozy, avait mis en place un gouvernement qu’on disait «très efficace» pour régler les problèmes de la Côte d’Ivoire en six (6) mois. Un «séminaire gouvernemental» a même été organisé à grand frais, en juillet 2011, d’abord à Abidjan puis à Yamoussoukro, en fanfare, pour brasser du vent, en vain. A la vérité, Ouattara voulait donner le change au Premier ministre français François Fillon qui a effectué un séjour à Abidjan, histoire de lui faire croire que son équipe travaille.
Mais Fillon savait très bien qu’un gouvernement aussi incompétent ne pouvait pas tenir la route. La preuve : quelques jours après, Ouattara, tancé sévèrement par l’Elysée qui gère exclusivement les ressources de la Côte d’Ivoire depuis la tragique journée du lundi 11avril 2011, a dû reconnaître que c’est le Trésor français qui paye les fonctionnaires ivoiriens. Le temps de confesser que le régime actuel a montré son incapacité à résoudre le moindre problème. L’Eléphant d’Afrique, mordant lamentablement la poussière, a été réduit à vivre de l’aumône, pour la première fois de son histoire. Un «exploit» que le fier peuple ivoirien doit à Ouattara. Incapable de faire fructifier son propre fonds, le nouvel occupant des lieux s’échine à faire le tour du monde pour obtenir des prêts sur gage auprès des partenaires européens. Mais, manque de pot pour Ouattara, le dictateur, les usuriers ne sont plus nombreux. Malheureusement pour le pouvoir, qui se comporte comme un looser-quémandeur, l’Europe et les Usa sont en crise. L’argent a foutu le camp. Aussi les promesses bidons, le leurre et la lueur que Ouattara a fait scintiller faussement ne font-elles que couvrir de ridicule, chaque jour un peu plus, un pouvoir dont l’Afrique, l’Europe, les Usa se moquent de plus en plus.
Le triomphe de l’incompétence
Un pouvoir acquis au terme d’une «option militaire» contre Laurent Gbagbo, qui n’en finit pas d’humilier ce pays. Un homme et son gouvernement, devenus la risée de tous, qui vont de capitale en capitale, gamelle en main. Parlons de la cherté de la vie. La pauvreté s’est accentuée. Les Ivoiriens vivent en-dessous du seuil du tolérable. Ils n’ont plus le minimum vital. L’insécurité ? Le ministre de l’Intérieur a lui-même reconnu, au cours d’une émission sur Rfi, que les Frci posent problème. La Justice, la police, la gendarmerie et les Institutions boitillent. Les exactions, les vols à mains armées, les braquages, les cambriolages, les assassinats, les exécutions extra judiciaires au quotidien et les détentions arbitraires font fuir les bailleurs de fonds et les investisseurs. Le racket des Frci et les bavures des ex-Forces pro-Ouattara terrorisent la population. Les coupures d’eau et d’électricité se sont accrues. Heureusement, grâce à Laurent Gbagbo, la Banque mondiale a financé, depuis 2008, le projet d’urgence d’infrastructures urbaines qui comprend l’échangeur de la Riviera, dont le pouvoir se prévaut sans scrupule aujourd’hui. Les salaires des fonctionnaires sont payés à grand peine grâce à la France. L’Ecole, une vraie misère en Côte d’Ivoire. Après de résultats catastrophiques aux examens sommaires, l’avenir de trois promotions de bacheliers est hypothéqué, perdues à jamais. Car le pouvoir ne compte rouvrir l’Université qu’en 2012. Un vrai désastre pour ce pays qui va à vau-l’eau. Le prix du cacao est passé de 1200frs sous Laurent Gbagbo, à 250frs bord champ sous Ouattara. Les paysans pleurent. Les salaires des ex-Fds ayant été réduits de 50.000frs, les avantages des fonctionnaires ayant enté supprimés dans l’Administration, les agents de l’Etat sont sous la menace permanente d’une réduction de salaire. Sur le plan politique, une répression sanglante est en cours contre l’opposition. Pendant que Ouattara, les ex-rebelles, alliés en tout genre et ses ministres se la coulent douce. Ils gaspillent les ressources du pays et s’offrent châteaux et voitures de luxe. Mais leur échec est retentissant et la liste de leurs ratés est longue. Ouattara n’a-t-il pas fait allusion à «l’incompétence» de ses ministres en menaçant de «sanctionner» certains ? Il nous revient que le «vrai» gouvernement qui sera formé par un Premier ministre Pdci et non un cadre Rdr – Rébellion, sera en place dès décembre 2011, après le départ de Soro et de son gouvernement de «sortie de crise». Ouattara ne parle pas de «bilan à mi-parcours», comme les républicains aimaient si bien claironner à la Rue Lepic. Car il sait que le Gouvernement Soro est frappé de discrédit. Et que l’échec du pouvoir, en dehors de quelques sacs de ciment pour refermer certaines brèches que la rébellion a empêché Laurent Gbagbo de colmater, est flagrant. En fait, on sait que ce qui reste de l’économie ivoirienne est aujourd’hui entièrement aux mains de la France. Et que le pouvoir en place ne peut pas dépenser un copeck pour les Ivoiriens sans que Paris ne donne son Ok. Tout au plus, Ouattara et ses ministres se contentent-ils d’effectuer le tour du monde en avion, pour s’offrir en spectacle, pendant que les Ivoiriens souffrent.
K. Kouassi Maurice
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