L’éventualité du retour à la Rti de certains agents congédiés n’est pas à écarter. Pendant ce temps, on évoque une nouvelle vague de départs de la Maison bleue.
Ce n’est pas encore fini. Le deuil va se poursuivre à la Rti. Lazare Aka Sayé, directeur général par intérim de la Maison bleue «en situation financière précaire», continue sa chasse aux sorcières qui vise principalement les pro-Gbagbo. Après la mise en congé technique scandaleux de 322 agents le vendredi 11 novembre dernier, bien d’autres gardés en fonction accompagneront leurs collègues dans les semaines qui suivent.
Là où la rumeur devient l’information, c’est lorsque Lazare Aka Sayé lui-même prévient: «Les réformes vont continuer jusqu’en décembre », disait il, il y a quelques jours, lors d’un séminaire de perfectionnement en matière de management à l’intention des médias d’Etat. Ce qui veut dire, contrairement à ce qu’affirmait le directeur général par intérim, que la Rti ne se porte pas mieux aujourd’hui qu’il y a cinq ou six mois. Le défi d’Aka Sayé pour une nouvelle Rti reste donc un rêve lointain. Même malgré ses «acquis technologiques de dernière génération » dont elle vient d’être dotée par la France, après l’avoir plusieurs fois bombardée sous Gbagbo. En effet, les images apparaissent souvent abusivement orangées, signe d’une quête vaine d’identité. Ajouter à cela un contenu invariablement partisan et manquant cruellement de richesse. Conséquent, nous voilà tous dans la nasse d’une chaîne incapable de faire bander et rêver d’une vie meilleure.
Cela est d’autant plus vrai qu’en ce moment, Aka Sayé se voit obligé de revoir sa copie
Alors qu’une nouvelle grille de programmes était annoncée au mois d’octobre pour pallier ce massacre visuel et sonore, on en est à se demander si elle pointera un jour à l’horizon du tourbillon dans lequel se débat Aka Sayé. C’est toujours le même plat indigeste qui est servi au public. « Un de nos gros soucis demeure le manque de moyens financiers parce que les programmes coûtent excessivement cher. Et comme la Rti est en situation financière précaire, nous avons des difficultés à remplir certaines grilles ». Aveu d’Aka Sayé dans le quotidien L’expression.
Mais il n’y pas que ça, le problème de la Rti. Ce n’est un secret pour personne que la Maison bleue s’enlise aveuglément dans des règlements de comptes qui l’éloignent de l’objectivité. Tant qu’Aka Sayé ne sera capable d’engager l’examen de conscience de la Rti, elle ne sera jamais cette « entreprise modèle, moderne et compétitive » dont il rêve. En effet, depuis le mois dernier, la Rti n’a jamais été aussi plombée que par la triste mesure de dégraissage de son personnel. Cela est d’autant plus vrai, qu’en ce moment Lazare Aka se voit obligé de revoir sa copie. Car, parmi les agents avec qui il travaille pour l’instant à la Rti, le patron intérimaire réalise que beaucoup n’ont pas la compétence requise parce qu’ils ont été retenus sur la base de l’arbitraire et de la haine gratuite. Que les téléspectateurs ne soient donc pas surpris de voir, dans les prochains jours, des congédiés regagner la maison pendant que d’autres soient priés de s’en aller définitivement. La liste est aussi longue que la première, celle du 11 novembre. On parle de 280 nouveaux départs. Et, une partie du vide qu’ils laisseront sera comblée par un groupe de ceux qui étaient en congé technique et de recrues.
«La plupart des jeunes gens qu’on nous a affectés ne maîtrisent pas les nouveaux appareils que nous avons acquis. C’est terrible. Chaque jour, je me tape, à moi seul, un boulot de deux personnes pour le même salaire. Je suis pris entre Rti Bouaké et Rti Abidjan. Si rien n’est fait, je vais craquer. Il faut qu’on répare toutes les injustices au plus vite», se lamente un agent, tout en dénonçant la délation et la haine qui ont atteint leur pic au cœur de la Rti. Et qui explique en partie, selon lui, la foudre aveugle d’Aka Sayé, où il risque de perdre son poste.
Schadé Adédé
Ce n’est pas encore fini. Le deuil va se poursuivre à la Rti. Lazare Aka Sayé, directeur général par intérim de la Maison bleue «en situation financière précaire», continue sa chasse aux sorcières qui vise principalement les pro-Gbagbo. Après la mise en congé technique scandaleux de 322 agents le vendredi 11 novembre dernier, bien d’autres gardés en fonction accompagneront leurs collègues dans les semaines qui suivent.
Là où la rumeur devient l’information, c’est lorsque Lazare Aka Sayé lui-même prévient: «Les réformes vont continuer jusqu’en décembre », disait il, il y a quelques jours, lors d’un séminaire de perfectionnement en matière de management à l’intention des médias d’Etat. Ce qui veut dire, contrairement à ce qu’affirmait le directeur général par intérim, que la Rti ne se porte pas mieux aujourd’hui qu’il y a cinq ou six mois. Le défi d’Aka Sayé pour une nouvelle Rti reste donc un rêve lointain. Même malgré ses «acquis technologiques de dernière génération » dont elle vient d’être dotée par la France, après l’avoir plusieurs fois bombardée sous Gbagbo. En effet, les images apparaissent souvent abusivement orangées, signe d’une quête vaine d’identité. Ajouter à cela un contenu invariablement partisan et manquant cruellement de richesse. Conséquent, nous voilà tous dans la nasse d’une chaîne incapable de faire bander et rêver d’une vie meilleure.
Cela est d’autant plus vrai qu’en ce moment, Aka Sayé se voit obligé de revoir sa copie
Alors qu’une nouvelle grille de programmes était annoncée au mois d’octobre pour pallier ce massacre visuel et sonore, on en est à se demander si elle pointera un jour à l’horizon du tourbillon dans lequel se débat Aka Sayé. C’est toujours le même plat indigeste qui est servi au public. « Un de nos gros soucis demeure le manque de moyens financiers parce que les programmes coûtent excessivement cher. Et comme la Rti est en situation financière précaire, nous avons des difficultés à remplir certaines grilles ». Aveu d’Aka Sayé dans le quotidien L’expression.
Mais il n’y pas que ça, le problème de la Rti. Ce n’est un secret pour personne que la Maison bleue s’enlise aveuglément dans des règlements de comptes qui l’éloignent de l’objectivité. Tant qu’Aka Sayé ne sera capable d’engager l’examen de conscience de la Rti, elle ne sera jamais cette « entreprise modèle, moderne et compétitive » dont il rêve. En effet, depuis le mois dernier, la Rti n’a jamais été aussi plombée que par la triste mesure de dégraissage de son personnel. Cela est d’autant plus vrai, qu’en ce moment Lazare Aka se voit obligé de revoir sa copie. Car, parmi les agents avec qui il travaille pour l’instant à la Rti, le patron intérimaire réalise que beaucoup n’ont pas la compétence requise parce qu’ils ont été retenus sur la base de l’arbitraire et de la haine gratuite. Que les téléspectateurs ne soient donc pas surpris de voir, dans les prochains jours, des congédiés regagner la maison pendant que d’autres soient priés de s’en aller définitivement. La liste est aussi longue que la première, celle du 11 novembre. On parle de 280 nouveaux départs. Et, une partie du vide qu’ils laisseront sera comblée par un groupe de ceux qui étaient en congé technique et de recrues.
«La plupart des jeunes gens qu’on nous a affectés ne maîtrisent pas les nouveaux appareils que nous avons acquis. C’est terrible. Chaque jour, je me tape, à moi seul, un boulot de deux personnes pour le même salaire. Je suis pris entre Rti Bouaké et Rti Abidjan. Si rien n’est fait, je vais craquer. Il faut qu’on répare toutes les injustices au plus vite», se lamente un agent, tout en dénonçant la délation et la haine qui ont atteint leur pic au cœur de la Rti. Et qui explique en partie, selon lui, la foudre aveugle d’Aka Sayé, où il risque de perdre son poste.
Schadé Adédé