La filière coton renaît peu à peu de ses cendres après les nombreuses altercations survenues au sein de cette structure. Les mauvaises pratiques de gestion et les comportements peu scrupuleux de certains producteurs qui ont eu cours à une certaine époque, ont sérieusement miné la filière.
La crise qui secouait la filière depuis 2002, relève désormais du passé. A ce titre, les acteurs ont fait le pari de redoubler d’effort et de discipline pour la poursuite de la relance des activités cotonnières. Cette volonté a été constatée lors de l’ouverture officielle de la campagne de commercialisation du coton graine 2011-2012, le 02 novembre dernier dans la cité du Poro. Selon des informations recueillies auprès des services compétents du ministère de l’Agriculture, l’Etat ivoirien entend tout mettre en œuvre pour participer activement à la redynamisation de cette filière. Toujours selon notre source, le président de l’Intercoton, Tuo Lacina a au cours de cette cérémonie souhaité une plus grande implication de l’Areca (Autorité de Régulation du Coton-Anacarde) dans la filière, la création d’un comité chargé des litiges qui sera placée sous l’autorité des préfets et sous-préfets pour trancher les cas de vente illicites du coton. Selon Tuo, la volonté des acteurs d’assainir leur filière est également marquée par la mise en place d’un système d’identification des producteurs et de traçabilité de la production du coton (Sitracot) par l’Intercoton. Notons que l’Etat, malgré ses priorités du moment, a accordé une subvention de 7 milliards Fcfa sur le prix de cession des engrais aux producteurs. Cette aide permettra ainsi aux cotonculteurs de s’offrir l’engrais 25% moins chers que les prix initialement fixés. Mieux, le prix du coton premier choix est fixé à 265 Fcfa tandis que celui du deuxième choix est négocié à 240 Fcfa. Cela est incontestablement une aubaine qui permettra de soulager un temps soit peu, le compte d’exploitation des producteurs, du reste très éprouvé par le coût de plus en plus élevé des intrants (engrais, insecticides, herbicides, etc). Pour sa part, le ministre de l’Agriculture Coulibaly Sangafowa a rassuré les producteurs du soutien du gouvernement. Selon le ministre, près de 80 milliards Fcfa ont été consacrés à ce secteur grâce à l’appui de l’Union européenne et des partenaires au développement. A en croire le premier responsable de l’Agriculture, la commercialisation du coton cette année se déroule dans les conditions totalement différentes et est un moment favorable pour tous ceux qui sont venus se greffer à cette filière, de l’enfoncer davantage par toutes sortes de trafiquants de transactions. « Notre filière n’a pas besoin de cela. Le plan vient d’être dressé pour permettre à la filière d’être gérée et à la commercialisation de se passer dans les meilleurs conditions pour que les braves paysans puissent profiter au maximum de cette richesse», a-t-il martelé. Le ministre Sangafowa a enfin fait savoir aux acteurs que leur filière subira une restructuration et ce, sur la volonté du président de la République Alassane Ouattara.
Lazare Kouadio
La crise qui secouait la filière depuis 2002, relève désormais du passé. A ce titre, les acteurs ont fait le pari de redoubler d’effort et de discipline pour la poursuite de la relance des activités cotonnières. Cette volonté a été constatée lors de l’ouverture officielle de la campagne de commercialisation du coton graine 2011-2012, le 02 novembre dernier dans la cité du Poro. Selon des informations recueillies auprès des services compétents du ministère de l’Agriculture, l’Etat ivoirien entend tout mettre en œuvre pour participer activement à la redynamisation de cette filière. Toujours selon notre source, le président de l’Intercoton, Tuo Lacina a au cours de cette cérémonie souhaité une plus grande implication de l’Areca (Autorité de Régulation du Coton-Anacarde) dans la filière, la création d’un comité chargé des litiges qui sera placée sous l’autorité des préfets et sous-préfets pour trancher les cas de vente illicites du coton. Selon Tuo, la volonté des acteurs d’assainir leur filière est également marquée par la mise en place d’un système d’identification des producteurs et de traçabilité de la production du coton (Sitracot) par l’Intercoton. Notons que l’Etat, malgré ses priorités du moment, a accordé une subvention de 7 milliards Fcfa sur le prix de cession des engrais aux producteurs. Cette aide permettra ainsi aux cotonculteurs de s’offrir l’engrais 25% moins chers que les prix initialement fixés. Mieux, le prix du coton premier choix est fixé à 265 Fcfa tandis que celui du deuxième choix est négocié à 240 Fcfa. Cela est incontestablement une aubaine qui permettra de soulager un temps soit peu, le compte d’exploitation des producteurs, du reste très éprouvé par le coût de plus en plus élevé des intrants (engrais, insecticides, herbicides, etc). Pour sa part, le ministre de l’Agriculture Coulibaly Sangafowa a rassuré les producteurs du soutien du gouvernement. Selon le ministre, près de 80 milliards Fcfa ont été consacrés à ce secteur grâce à l’appui de l’Union européenne et des partenaires au développement. A en croire le premier responsable de l’Agriculture, la commercialisation du coton cette année se déroule dans les conditions totalement différentes et est un moment favorable pour tous ceux qui sont venus se greffer à cette filière, de l’enfoncer davantage par toutes sortes de trafiquants de transactions. « Notre filière n’a pas besoin de cela. Le plan vient d’être dressé pour permettre à la filière d’être gérée et à la commercialisation de se passer dans les meilleurs conditions pour que les braves paysans puissent profiter au maximum de cette richesse», a-t-il martelé. Le ministre Sangafowa a enfin fait savoir aux acteurs que leur filière subira une restructuration et ce, sur la volonté du président de la République Alassane Ouattara.
Lazare Kouadio