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Art et Culture Publié le samedi 10 décembre 2011 | Ministères

Université de Bouaké-la-Neuve / Prof Yveline Dévérin (Département de géographie, Université de Toulouse 2 -Le Mirail) explique les enjeux et pratiques pédagogiques des TIC

© Ministères Par Emma
Université de Bouaké : le Professeur Lazare Poamé fait l`état des lieux.
Le Président de l’Université de Bouaké-la-Neuve, le Professeur Lazare Poamé a animé le 21 septembre 2010, une conférence de presse à la présidence de cette Institution sise aux 2 Plateaux 7ème Tranche pour faire l`état des lieux.
L’Université de Bouaké-la-Neuve est en marche avec le son président le Prof Lazare POAME. Dans cette dynamique, l’UFR Communication, Milieu et Société (CMS) de cette Institution a organisé le vendredi 02 décembre 2011, à la 7ème tranche aux 2Plateaux, une conférence animée par Mme Dévérin Yveline, Maître de Conférences à l’Université de Toulouse-le-Mirail. Cette spécialiste des nouvelles technologies de l’enseignement a traité du thème suivant : ‘’enjeux et pratiques pédagogiques des TIC (Technologies de l’Information et de la Communication)’’. Le professeur Azoumana Ouattara, le Doyen de l’UFR CMS, après avoir présenté la conférencière, a résumé en trois points les raisons de cet événement académique. Il a fait d’abord valoir la nécessité d’être attentifs, pour les acteurs du système universitaire, aux services numériques offerts sur Internet. Ces ressources facilitent l’interaction pédagogique, la recherche, clés de la promotion des enseignants et de la réussite des étudiants. Il est clair, a-t-il indiqué ensuite, que les TIC ont transformé les relations entre l’administration, les enseignants et les étudiants en raison des changements dans l’élaboration et la transmission du savoir, des modes d’évaluation des étudiants, de recherche scientifique (interactions pédagogiques, documents téléchargeables, mise en lignes des cours, bibliothèques virtuelles, moteurs de recherche, bases de données). Pour finir, il a souligné qu’une offre de formation ne peut tout simplement pas se passer d’une utilisation efficiente des TCI pas plus qu’une recherche digne de ce nom. Le professeur Francis Akindès, directeur de la coopération de l’Université, a donné, pour sa part, des éclairages pertinent, lors de la discussion, sur les enjeux des TIC. Les Enseignants et les étudiants du Réseau des Doctorants de l’Université de Bouaké ont, par leurs interventions, permis à la conférencière de préciser pourquoi l’Afrique ne devait pas rater l’autoroute de la modernité ouverte par les TIC. On notait à cette rencontre la présence du personnel administratif et technique, dont les secrétaires principaux des UFR CMS et de médecine, Coulibaly Vassiriki et Zouzou Bi Richard.
Nous vous proposons en intégralité l’exposé Mme Yveline DÉVÉRIN Maître de conférences, Département de géographie, Université de Toulouse 2 -Le Mirail.



Les TIC comme outil pédagogique

Le propos s`appuiera ici uniquement sur l`expérience pratique personnelle.
Il s`agit en fait essentiellement d`Internet, en matière de "TIC" [Technologies d`Information et de Communication] .

Le courrier électronique permet de communiquer facilement avec l`ensemble des étudiants d`un cours (liste de diffusion), aux étudiants de poser des questions sans craindre de déranger (le courriel n`est ouvert que lorsqu`on est disponible). Il permet de garder le contact avec les étudiants en cas de crise qui empêche la tenue des cours. Il faut collecter les adresses à partir d`un mail envoyé par chaque étudiant (trop d`erreurs en cas de collecte manuscrite), se contraindre à répondre très rapidement, et les étudiants doivent toujours indiquer un "objet/sujet" clair de façon qu`on puisse retrouver le mail facilement.

Apprendre à trouver et citer la bonne information sur le net. Il ne faut pas hésiter à "copier-coller"… pas plus qu`on hésitait à "photocopier"… Mais il faut toujours citer ses sources (auteur, site, adresse URL, date de consultation), et profiter du fait qu`on a ces informations pour en faire la synthèse et aller "plus loin". Alors, le partage des informations est un facteur de progrès scientifique. Il faut cependant avoir du recul pour tout document "en ligne", comme on doit en avoir pour tout document papier. Il est illusoire de penser que les étudiants ne feront pas de "copier-coller" : autant leur apprendre à bien le faire et à avancer à partir de cela.

Internet permet l`accès à de nombreux documents scientifiques en ligne. De nombreuses bibliothèques virtuelles existent, accessibles soit par abonnement, soit gratuitement. On signalera l`excellent fonds documentaire de l`IRD : Horizon / Pleins textes (http://www.documentation.ird.fr/), à l`accès gratuit, et qui met le chercheur ou étudiant africain à égalité d`accès documentaire avec les chercheurs occidentaux, pourvu qu`il ait une connexion. De plus en plus de revues existent en ligne, comme "Mappemonde" (http://mappemonde.mgm.fr/ ),"Politique africaine" (http://www.politique-africaine.com/numeros/liste.html ),"Cahiers d`Études africaines (http://etudesafricaines.revues.org/ ) ou "Afriques" (http://afriques.revues.org/ ), revue internationale d`histoire des mondes africains. Au-delà des sites sur abonnement : Cairn (http://www.cairn.info/ ), propose ainsi quelques accès gratuits, mais un grand nombre de documents ne sont accessibles que sur abonnement souscrit par les établissements, sous forme de bouquets de revues scientifiques).Certains sites proposent une consultation gratuite comme Revue.org : http://www.revues.org/. Mentionnons le site "Gallica" (BNF [Bibliothèque nationale de France] http://gallica.bnf.fr/ ) : 90 000 ouvrages numérisés, 80 000 images, documents sonores… le tout accessible gratuitement.

Internet est un outil de partage de l`information et de solution aux problèmes les plus variés. Il faut ici un peu de modestie : quel que soit son problème, on peut gager que ce problème s`est déjà posé à quelqu`un d`autre… que cette personne a déjà "posté" sa question quelque part, et que quelqu`un y a répondu. C`est donc un outil extraordinaire pour l`auto-formation, quel que soit le domaine. En cela, il interpelle le monde enseignant qui est amené à reconsidérer sa façon de faire. Ce n`est pas un concurrent, mais un appui. Ainsi, les collègues historiens de l`ensemble de l`Afrique de l`ouest ont un site pour leur domaine : http://www.histoire-afrique.org/ . Ce peut aussi être un outil de partage de la mémoire : un bel exemple nous est donné avec le site Soninkarahttp://www.soninkara.com/ : créé initialement pour permettre aux nombreux Soninké de la diaspora pour leur permettre de garder le contact avec leur culture.

Le web peut être un outil pédagogique : créer son site devient assez simple pourvu qu`on soit motivé. Grâce aux logiciels libres comme SPIP (http://www.spip.net/rubrique91.html ), et aux forums et plugins qui l`accompagnent, n`importe qui, peut, en "auto-formation", créer un site. Ceci devient un outil très pratique, qui permet de mettre en ligne des documents de cours, des liens vers des articles ou des vidéos, permettant ainsi aux étudiants "d`aller plus loin" que le cours. Mais cela peut permette aussi de mettre en valeur certains travaux d`étudiants (avec leur accord). Ceux dont les travaux sont en ligne apprécient de se voir reconnus autrement que par la note, et les autres étudiants voient que le travail demandé ne leur est pas inaccessible : ce ne sont pas des extra-terrestres qui ont fait cette copie mais un camarade "normal" ! C`est à leur portée.

Bien sûr, "on trouve tout et n`importe quoi" sur Internet, mais cela reste un outil extraordinaire si on sait l`exploiter, il faut savoir l`utiliser. Il met tout le monde à égalité pour l`accès et le partage de l`information… même s`il faut nuancer compte tenu des problèmes de connexion. L`Afrique ne doit pas "manquer cette marche".

L’Attaché de presse
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