Dix jours après les mesures drastiques du chef de l’Etat vis-à-vis des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci), le Premier ministre, ministre de la Défense, Guillaume Soro, en a fait le point de l’exécution. C’était hier lors du dernier Conseil des ministres ordinaire de l’année, au Palais présidentiel, au Plateau.
«Mercredi 28 décembre 2011, soit un an, jour pour jour, vous vous en souviendrez, nous étions reclus au Golf hôtel, assiégés. Ce jour-là, M. le président, sous votre instruction, je présidais un conseil de gouvernement sous le chapiteau dressé pour la circonstance. Vous vous souviendrez aussi que ce même jour, vous receviez dans votre bureau exigu une délégation officielle des chefs d’Etat de la Cedeao : Leurs Excellences Yahi Boni, président du Bénin, Pedro-Pires, président du Cap-vert et Ernest Bai Korona, président de la Sierra-Leone. Qui sont venus s’enquérir de la situation de crise qui prévalait dans notre pays.
M. le président,
Nos cœurs étaient alors si meurtris de voir la Côte d’Ivoire, notre patrie, tant aimée, choir dans les décombres de la crise postélectorale. Tant d’hommes, tant de femmes et tant d’enfants innocents avaient déjà péri dans le combat pour la liberté et la démocratie. Aujourd’hui, que le président de la République, vous voir présider ce conseil des ministres dans cette prestigieuse et mythique salle, inaugurée par feu le président Félix Houphouet-Boigny, le 7 août 1960. (…)
Que de chemin parcouru. Que penser du chaos que nous avions dû gérer au lendemain du 11 avril 2011 ? L’ancien président arrêté, des milliers de morts jonchant les rues d’Abidjan, la police nationale désagrégée, la gendarmerie nationale désabusée, l’armée nationale démantelée avec camps et casernes pillés, le système bancaire totalement bloqué, les ports ivoiriens sous embargo, une administration désemparée. En somme, la Côte d’Ivoire était dans le gouffre. En six mois, vos grandes capacités d’homme d’Etat ont permis de sortir notre pays de ces décombres. Nos ports sont fonctionnels, l’administration au travail, notre police et notre gendarmerie nationales sont à nouveau opérationnelles; notre armée nationale est en pleine restructuration.
Excellence M. le président de la République,
Permettez-moi quelques mots sur la restructuration de notre armée. Suite à votre interpellation de la semaine dernière, nous avons tenu une séance de travail avec les hauts commandements militaires. Vos instructions ont été relayées, elles sont appliquées. La police militaire aussitôt créée s’est mise au travail immédiatement. Quarante-six personnes ont été appréhendées, 14 armes de guerre saisies, 694 munitions saisies, 11 motos et 4 véhicules ont été également saisis. Ces efforts, vous en conviendriez, doivent être maintenus et intensifiés. Il nous faut à présent reconstruire notre armée sur des valeurs vertueuses et républicaines. Aussi, avez-vous accepté que nous créions un corps de réservistes dans lequel nous allons recruter uniquement des éléments détenteurs d’une arme. Vous nous avez aussi instruit d’instituer un fonds spécial de rachat des armes en circulation. Comme vous le savez, la sécurité n’a pas de prix. Vous nous avez demandé de tenir dès demain, 29 décembre, une réunion pour trouver une solution à la question de la réhabilitation des casernes et des camps militaires. Toutes ces mesures, M. le président, seront opérationnelles dans le courant du mois de janvier 2012. J’entreprendrai avec le ministre d’Etat, ministre-délégué à la Défense, une tournée dans les régions militaires et les régions de gendarmerie pour m’adresser aux soldats au nom du gouvernement. Cela sera aussi l’occasion de préparer les assises nationales de la défense et de la sécurité.
Excellence M. le président de la République,
Ce matin, je me suis posé la question de savoir si ce conseil des ministres était le dernier de l’année 2011 ou le dernier de l’actuel gouvernement. Et, j’ai réalisé qu’il y a sûrement six mois qu’il est en place. En effet, M. le président, six mois c’est bien peu. Mais ne voyez-vous pas là, un plaidoyer ou une malice pour qu’il soit prorogé. Sans aucun doute que mes propos feront un poids d’unanimité de tous les Ivoiriens. Quoi qu’il en soit, Excellence M. le président de la République, je peux vous dire que chacun d’entre nous, ici présents, est heureux et fier de pouvoir servir la Côte d’Ivoire à vos côtés. L’année 2011 s’achève sur une note d’espoir, sur l’espérance d’une Côte d’Ivoire renaissante.
Excellence M. le président de la République,
Permettez qu’avant date, au nom du gouvernement, je puisse vous souhaiter un joyeux anniversaire pour le premier janvier 2012. L’année 2012 s’annonce déjà sous de bons auspices. Avec la coupe d’Afrique des nations qui sera un événement important pour les Ivoiriens, notre équipe nationale ira défendre les couleurs de notre pays bientôt. Et, tous les observateurs avertis sont unanimes à penser que nous avons de grandes chances de remporter cette coupe. C’est pourquoi, pour encourager les Eléphants, j’ai accepté que le gouvernement puisse disputer un match de gala, le 5 janvier 2012, contre la Fédération ivoirienne de football. Ce sera l’occasion de récolter la contribution financière du gouvernement en soutien à l’équipe nationale. Monsieur le président, nul doute que vous gratifierez les Ivoiriens, ce jour-là, d’un spectacle historique. Vos talents insoupçonnés de grand gardien de but nous assureront la victoire. C’est sur cette note de gaîté que je souhaite à tous bon travail et bonne fête de fin d’année.
Je vous remercie »
«Mercredi 28 décembre 2011, soit un an, jour pour jour, vous vous en souviendrez, nous étions reclus au Golf hôtel, assiégés. Ce jour-là, M. le président, sous votre instruction, je présidais un conseil de gouvernement sous le chapiteau dressé pour la circonstance. Vous vous souviendrez aussi que ce même jour, vous receviez dans votre bureau exigu une délégation officielle des chefs d’Etat de la Cedeao : Leurs Excellences Yahi Boni, président du Bénin, Pedro-Pires, président du Cap-vert et Ernest Bai Korona, président de la Sierra-Leone. Qui sont venus s’enquérir de la situation de crise qui prévalait dans notre pays.
M. le président,
Nos cœurs étaient alors si meurtris de voir la Côte d’Ivoire, notre patrie, tant aimée, choir dans les décombres de la crise postélectorale. Tant d’hommes, tant de femmes et tant d’enfants innocents avaient déjà péri dans le combat pour la liberté et la démocratie. Aujourd’hui, que le président de la République, vous voir présider ce conseil des ministres dans cette prestigieuse et mythique salle, inaugurée par feu le président Félix Houphouet-Boigny, le 7 août 1960. (…)
Que de chemin parcouru. Que penser du chaos que nous avions dû gérer au lendemain du 11 avril 2011 ? L’ancien président arrêté, des milliers de morts jonchant les rues d’Abidjan, la police nationale désagrégée, la gendarmerie nationale désabusée, l’armée nationale démantelée avec camps et casernes pillés, le système bancaire totalement bloqué, les ports ivoiriens sous embargo, une administration désemparée. En somme, la Côte d’Ivoire était dans le gouffre. En six mois, vos grandes capacités d’homme d’Etat ont permis de sortir notre pays de ces décombres. Nos ports sont fonctionnels, l’administration au travail, notre police et notre gendarmerie nationales sont à nouveau opérationnelles; notre armée nationale est en pleine restructuration.
Excellence M. le président de la République,
Permettez-moi quelques mots sur la restructuration de notre armée. Suite à votre interpellation de la semaine dernière, nous avons tenu une séance de travail avec les hauts commandements militaires. Vos instructions ont été relayées, elles sont appliquées. La police militaire aussitôt créée s’est mise au travail immédiatement. Quarante-six personnes ont été appréhendées, 14 armes de guerre saisies, 694 munitions saisies, 11 motos et 4 véhicules ont été également saisis. Ces efforts, vous en conviendriez, doivent être maintenus et intensifiés. Il nous faut à présent reconstruire notre armée sur des valeurs vertueuses et républicaines. Aussi, avez-vous accepté que nous créions un corps de réservistes dans lequel nous allons recruter uniquement des éléments détenteurs d’une arme. Vous nous avez aussi instruit d’instituer un fonds spécial de rachat des armes en circulation. Comme vous le savez, la sécurité n’a pas de prix. Vous nous avez demandé de tenir dès demain, 29 décembre, une réunion pour trouver une solution à la question de la réhabilitation des casernes et des camps militaires. Toutes ces mesures, M. le président, seront opérationnelles dans le courant du mois de janvier 2012. J’entreprendrai avec le ministre d’Etat, ministre-délégué à la Défense, une tournée dans les régions militaires et les régions de gendarmerie pour m’adresser aux soldats au nom du gouvernement. Cela sera aussi l’occasion de préparer les assises nationales de la défense et de la sécurité.
Excellence M. le président de la République,
Ce matin, je me suis posé la question de savoir si ce conseil des ministres était le dernier de l’année 2011 ou le dernier de l’actuel gouvernement. Et, j’ai réalisé qu’il y a sûrement six mois qu’il est en place. En effet, M. le président, six mois c’est bien peu. Mais ne voyez-vous pas là, un plaidoyer ou une malice pour qu’il soit prorogé. Sans aucun doute que mes propos feront un poids d’unanimité de tous les Ivoiriens. Quoi qu’il en soit, Excellence M. le président de la République, je peux vous dire que chacun d’entre nous, ici présents, est heureux et fier de pouvoir servir la Côte d’Ivoire à vos côtés. L’année 2011 s’achève sur une note d’espoir, sur l’espérance d’une Côte d’Ivoire renaissante.
Excellence M. le président de la République,
Permettez qu’avant date, au nom du gouvernement, je puisse vous souhaiter un joyeux anniversaire pour le premier janvier 2012. L’année 2012 s’annonce déjà sous de bons auspices. Avec la coupe d’Afrique des nations qui sera un événement important pour les Ivoiriens, notre équipe nationale ira défendre les couleurs de notre pays bientôt. Et, tous les observateurs avertis sont unanimes à penser que nous avons de grandes chances de remporter cette coupe. C’est pourquoi, pour encourager les Eléphants, j’ai accepté que le gouvernement puisse disputer un match de gala, le 5 janvier 2012, contre la Fédération ivoirienne de football. Ce sera l’occasion de récolter la contribution financière du gouvernement en soutien à l’équipe nationale. Monsieur le président, nul doute que vous gratifierez les Ivoiriens, ce jour-là, d’un spectacle historique. Vos talents insoupçonnés de grand gardien de but nous assureront la victoire. C’est sur cette note de gaîté que je souhaite à tous bon travail et bonne fête de fin d’année.
Je vous remercie »